Dans
la série des interviews, voici le vingt-troisième et dernier portrait. Je vous propose
de découvrir les goûts et les habitudes d’une femme, mais pas n’importe
laquelle puisqu’il s’agit de Caroline, la femme qui me supporte au quotidien et
inutile de vous préciser qu’elle ne mâche pas ses mots !
■
Explications des interviews
Bien
entendu, le but n’était pas de tout faire tourner autour de moi, mais bien de
découvrir vos préférences, vos goûts, vos habitudes de lecture… Pour mieux
comprendre vos attentes, savoir qui vous êtes, j’ai fait suivre un questionnaire
à quelques-uns d’entre vous.
Aujourd’hui,
c’est donc Caroline qui dévoile ses habitudes littéraires et vous en dit plus
sur sa passion des livres vécue à côté d’un auteur. Je lui cède immédiatement
la parole… et je n’aurais peut-être pas dû ! (rires)
■
LES LIVRES ET VOUS ■
1/ Pour planter le décor, merci de
vous présenter.
À
vos ordres ! Caroline, 31 ans, éleveuse de 3 petits gnomes (Ndla : maléfiques adorables comme tout ! rires !).
Je passe mon temps libre avec un bouquin dans la main gauche, un appareil photo
dans la main droite, les yeux sur les enfants et quand je pose tout ça, je
laisse libre cours à ma créativité en redonnant vie à des bouquins, à des
objets, en les transformant en d’autres objets du quotidien ou en déco.
2/ Quel style de lecteur
êtes-vous ?
Je
suis une serial lectrice compulsive… J’adore lire de tout, dans n’importe
quelle position et partout. C’est grave, docteur ?
3/ Quels sont vos genres de lecture
préférés ?
Hou
là ! J’ai des goûts totalement éclectiques. Je peux passer de Sire Cédric
à Paul Eluard, de Virginie Grimaldi à Stefan Zweig, des Schtroumpfs à Peter
Ellis, de Michel Bussi à Lorelei James, de GMV à Terry Goodkind, de Paulo
Coelho à Donato Carrisi ou encore d’Eva Delambre à Victor Hugo… c’est tout dire !
Après je choisis en fonction de mon humeur. Si j’ai des envies meurtrières, ce
sera un thriller, si j’ai le corps en joie, ce sera plus érotique, si je fais
une overdose de ce siècle, je me plongerai
dans un bon doc historique. Bizarre, vous avez dit bizarre ?
4/ Comment choisissez-vous vos
livres ? Vous
arrive-t-il de suivre des conseils de lecture ?
La
première option pour choisir un bouquin, c’est avant tout parce qu’il m’a tapé
dans l’œil, soit par sa couverture, soit par son titre. Ensuite seulement, je
vais lire le résumé.
La
deuxième option, c’est que c’est le bouquin qui me choisit, soit en me parlant
(il me regarde en plissant les lettres de
son titre, et il me dit « s’il te plait, adopte-moi, je ne coûte pas cher
et mon histoire va te passionner » alors évidemment, vu que je suis
faible… Mais j’ai grand cœur, je ne sépare aucune fratrie !), soit il
saute tout seul dans le caddie et je ne m’en aperçois qu’une fois rentrée chez
moi. (oui, booon ! Un peu de
mauvaise foi ne fait pas de mal et que celui qui est mort de cette façon parle
maintenant ou qu’il se taise à jamais !)
La
troisième option… J’achète « à l’aveugle » des bouquins qui sont bien
enveloppés pour tout dissimuler, avec seulement quelques indices écrits sur l’emballage
en guise de couv’. (Ahhh ! J’adore
ce suspense quand je le laisse tel quel dans ma biblio… parce que, évidemment,
ce sont des livres qu’on ne déballe pas, il faut leur laisser la part de
mystère, sinon ça casse tout !)
Eh
non, Monsieur ! Je ne suis aucun avis, je me laisse guider par mon odorat
livresque. Un livre est bon suivant le vécu de chacun et, bien sûr, on n'a pas tous
les mêmes goûts. (Avant je suivais pas
mal les blogs, mais j’ai vite arrêté. Soit ça spoile, soit ça fait saigner les
yeux, soit c’est tout beau tout parfait parce que c’est un SP offert par la ME…
du coup, bah je m’abstiens !) (Ndla :
Traduisez SP par Service Presse et ME par
Maison d’Édition)
5/ Vous êtes plutôt numérique ou
papier ? Pourquoi ?
Papier,
papier et papier ! Pour le complément de réponse, tu aurais pu nous
indiquer quand même à
1) parce que ça sent bon - 2) parce que c’est beau - 3) parce que c’est doux
Sans
blague, je préfère le format papier, parce que j’ai besoin d’utiliser tous mes sens
pour savourer un livre comme il se doit.
(Maiiiiiis j’ai aussi une Kindle bien remplie !
C’est quand même pratique quand monsieur se décide enfin à se coucher vers 3 ou
4 h du matin. Notez qu’il n’est jamais synchro avec mes chapitres !)
6/ Où achetez-vous vos livres, en
général ?
Souffrant
régulièrement de crises d’ALC (Achats Livresques Compulsifs), le mieux est de
ne pas m’emmener dans une librairie, un Cultura ou une Fnac ! 60 % de ma
biblio doit provenir de chez mon libraire vintage préféré (Ndla : Il s’agit de
Michael, le patron du Rêve de l’Escalier, à Rouen) pour les 40% restants,
je dirais partout où il est possible d’acheter un livre (sauf sur le net).
7/ Combien de livres possédez-vous et
quel est celui que vous pouvez relire sans jamais vous lasser ?
Souffrant
donc régulièrement de crises d’ALC, je craque souvent et ma CB déclare forfait
très rapidement. Pour ma biblio papier, c’est simple, merci Gleeph (Ndla : réseau social littéraire permettant d’établir un inventaire précis des
livres possédés) qui m’annonce 1054 livres, si je rajoute ceux des enfants,
on doit être entre 1500 et 1600.
Je
ne relis jamais un livre. Pour moi, c’est un peu comme un tour de magie que tu
vois la première fois, il te capte, te transporte et t’émerveille, une fois le
tour fini, tu comprends comment le magicien a fait, et la deuxième fois que tu
vois le tour, il a perdu toute son attrait. Un livre, c’est pareil à mes yeux !
Cela dit, le seul livre que j’ai lu deux fois, c’est Yem… mais ce bouquin est
une exception, il ne perdra jamais sa magie !
8/ Quel est le TOP 3 de vos auteurs
préférés, français et/ou étranger ?
Roooo,
mais c’est impossible ça ! À part toi et Michel Bussi (là, je suis en pleine addiction) je pars
du principe qu’un livre est avant tout une histoire et non un auteur, même s’il
peut y mettre une grande partie de lui. Je tombe avant tout sous le charme d’un
instant de vie et de la façon dont l’auteur nous le transmet. Je peux adorer un
auteur, mais ne pas finir un de ses livres, ça ne veut pas dire que je ne l’aime
pas ou qu’il est mauvais, ça signifie que cette fois-ci, son histoire ou sa
vision de l’histoire ne m’a pas touchée.
■
VOUS ET MOI ■
9/ Comment et par quel titre
m’avez-vous découvert ?
Je
t’ai découvert sur Facebook, grâce à je ne sais plus quel blog, qui avait fait
un excellent article sur Le manoir des fantasmes. J’ai a-do-ré te lire (c’est peu de le dire), j’ai donc
continué à te suivre de loin sur les réseaux… (Ndla : heu… et sur les
salons… et de plus en plus près ! rires !)
10/ Dans mes romans, lequel a votre
préférence ?
Hors
catégorie… Incontestablement…. Yem ! Yem ! Et encore Yem ! Je ne
m’en suis d’ailleurs toujours pas remise. Ça a été une sacrée claque, avec une sacrée
femme et un sacré destin ! Hormis Yem… j’adore te lire en érotique ! Tout
de suite après, je citerai la série des Gerfaut, un vrai régal, d’autant plus
que j’ai toujours la primeur de l’épisode à paraître (eh oui, privilège de femme d’auteur et j’y tiens !). Mon
Gerfaut préféré ? Heu… je les aime tous, impossible de choisir.
11/ Dans quel genre aimeriez-vous me
voir écrire ?
Heuuuuu…
vu que tu arrives à nous transporter dans n’importe quel univers, je verrai
bien un essai philosophique animalier ou une pièce de théâtre en monosyllabes !
Plus sérieusement, je te verrai bien écrire une saga fantastique médiévale en
quinze volumes et tu pourrais l’appeler… heu… Game of Thrones ! Hein ?
Comment ça, c’est déjà fait ? Pfff… petit joueur !
12/ Expliquer ce qui vous plaît le
plus dans mon écriture ? Idem, quel est mon plus gros défaut d’écriture ?
J’adore
ta façon de nous faire ressentir chaque émotion et dans n’importe quel genre. Je
ne sais pas comment tu fais, mais tes mots tombent toujours juste et en plein cœur…
et je sais que tu adores nous faire monter dans ton ascenseur émotionnel… (espèce de sadique, va !) J’adore
aussi ce côté visuel que tu as dans l’écriture. Avec toi, c’est le voyage
assuré à chaque page et franchement, tes destinations sont toujours sympas.
Pour
le négatif ? Faites l’amour, pas la guerre… et tes personnages font trop
la guerre, pas assez l’amour ! Je vais
lancer le mouvement des Strings Rouges (c’est
la mode de se révolter avec une fringue de couleur, paraît-il) pour
réclamer au minimum un livre érotique par an ! Ça
maaaaaaaaaaaaaanque ! (Ndla :
j’avoue que je te verrai bien animer un
groupe sur Facebook sous ce nom pour me réclamer une parution érotique
annuelle, d’autant plus que ça m’est souvent demandé… rires… j’imagine déjà le
logo du groupe !)
13/ J’écris dans 4 genres bien
distincts : érotisme, historique, polar/thriller, aventures. Merci de les classer
dans l’ordre de vos préférences.
1 :
érotisme
2 :
érotisme
3 :
érotisme
4 :
polar / thriller
5 :
aventures
■
MINI PORTRAIT CHINOIS ■
14/ Si vous étiez un livre ?
Celui
que tu n’as pas encore écrit…
15/ Si vous étiez un auteur ?
Heuuuu…
aucune idée !
16/ Si vous pouviez réaliser votre
plus grand rêve de lecteur, quel serait-il ?
Avoir
ma propre librairie…
17/ Si vous étiez le héros de l’un de
mes romans, lequel serait-il ?
Yem !
Yem ! Et encore Yem… Je suis en admiration devant cette femme, elle a un
courage de dingue, c’est une force de la nature et je suis certaine que j’aurais
pu m’en faire une excellente amie. Ou alors, Angie… dans la série, Les défis d’Angie.
■
VOTRE CONCLUSION ■
En
conclusion, vive les livres, vive les auteurs, sans qui notre vie n’aurait pas
le même sens. Vive toi, mon Masa, longue vie à ta plume, continue de nous faire
voyager, rêver, ressentir et frissonner de peur ou de plaisir. Ne lâche rien,
aie confiance en toi et tout ira bien.
Pour
finir, j’avoue que, parfois, je t’en veux un peu de déserter le lit conjugal
pour la compagnie de tes personnages, mais quand je me plonge dans un de tes
livres, quand je vois le résultat, tu es tout pardonné, ça en vaut vraiment la
peine !
■
■ ■
■
Mon commentaire de fin
Bien !
Ce dernier portrait m’a bien fait sourire et on ne pourra pas t’accuser de
favoritisme ou d’absence d’objectivité.
Pour
commencer, c’est simple. Je n’ai jamais vu une lectrice comme toi, avec des goûts
très étendus, capable de tout lire, d’avoir des auteurs fétiches, tout en ayant
cette capacité à refermer un livre avant la fin s’il ne te convient pas. J’aime
ta sincérité, surtout quand tu es la première à relire mes projets et que tout
à coup, tu lèves le nez, tu me regardes et tu me sanctionnes d’un « T’es complètement malade ! C’est dingue
ton truc… mais où vas-tu chercher des idées pareilles ? » avant
de replonger dans ta lecture en rigolant.
Nous
avons les mêmes auteurs de prédilection. Ne pas parler de Michel Bussi aurait
été un oubli impardonnable ! Ensuite, je signe avec toi pour Eluard, Hugo
et Cie. C’est chouette de rencontrer quelqu’un, de l’aimer et de réaliser qu’on
partage exactement les même références livresques !
Heureux
que tu cites Yem aussi ! C’est certainement le livre dans lequel je me
suis le plus dévoilé, mine de rien, et par lequel des milliers de lecteurs ont
découvert la vie d’une femme éthiopienne, il y a quelques décennies et ce qui
pouvait en advenir. Oui, une bien belle histoire qui a le mérite d’être vraie
et d’en remontrer à la plupart d’entre nous sur la question du courage et de la
détermination. Je le redis ici, après les fêtes, je rédigerai un billet spécial
pour Yem en m’appuyant sur un témoignage de lecteur qui m’a énormément touché.
Je sais que tu le liras avec beaucoup d’attention et, sans me tromper, je pense
pouvoir affirmer que tu ne seras pas la seule.
J’en
arrive à l’érotisme, discussion quasi quotidienne entre nous, et un rappel que
me font pas mal de lectrices aussi. Pour ceux qui ne me connaissent pas depuis
longtemps, j’ai débuté ma carrière en tant qu’auteur érotique et j’ai eu la
chance d’être remarqué, puis publié par les Éditions Harlequin, devenues HarperCollins,
dans la collection francophone HQN. C’est ainsi que j’ai appris mon métier d’auteur
et toute sa technique, grâce à deux éditrices géniales (j’en profite pour saluer Karine et Sophie). J’avoue humblement que
ma stratégie était claire dès le début ! Ne pas sombrer dans les méandres obscurs
de l’auto-édition, apprendre la technique, progresser, me faire connaître et
évoluer en tant que romancier vers le but ultime, les polars et les thrillers.
Jusqu’à présent, je n’ai pas dérogé à ma ligne de conduite et je m’en porte plutôt
bien. D’un autre côté, j’ai des engagements concernant la suite de mes séries,
principalement les Gerfaut. Bref, si je trouve le temps, j’essaierai de
ressortir un titre érotique l’année prochaine. J’en discuterai avec mon
éditrice, mais je ne promets rien, car j’ai un programme déjà bien chargé !
J’ai
bien aimé ta suggestion pour un nouveau genre. Je sais que tu aimes rire, mais
quelque part, tu n’es pas loin de la vérité. Maintenant, aurai-je le cran de
sauter le pas, c’est une autre histoire. Un détail que tu soulignes avec
gentillesse, mais bien réel, c’est le manque de confiance en moi. Je passe mon
temps à me remettre en question et à considérer que rien n’est acquis. Ce
manque de confiance se traduit par une très - trop ? - longue réflexion concernant ce nouveau genre et le
projet qui me trotte en tête. Je n’ai pas peur de me planter, car c’est en se
trompant qu’on peut apprendre. Non, c’est plutôt le manque de temps, de
maîtrise des codes du genre et de ne pas réussir à boucler cette saga qui me
retient. En résumé, je n’ai pas fini de réfléchir… et tu sais bien que je ne
fonctionne que comme ça !
Pour
conclure, merci d’être entrée dans ma vie et de supporter mes longues absences
lorsque je retrouve mes personnages…
Nota Bene :
Après ce dernier portrait, je vais
rédiger un billet général qui me permettra de faire un bilan des interviews
reçues. J’essaierai de tirer quelques leçons de ce que j’ai pu lire et
découvrir en même temps que vous. À très bientôt !
Excellente
journée !
Amitiés
littéraires.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Exprimez-vous ! Merci d'avance.