vendredi 28 décembre 2018

Mes lecteurs ont la parole, Caroline... ma femme !


Dans la série des interviews, voici le vingt-troisième et dernier portrait. Je vous propose de découvrir les goûts et les habitudes d’une femme, mais pas n’importe laquelle puisqu’il s’agit de Caroline, la femme qui me supporte au quotidien et inutile de vous préciser qu’elle ne mâche pas ses mots !


Explications des interviews
Bien entendu, le but n’était pas de tout faire tourner autour de moi, mais bien de découvrir vos préférences, vos goûts, vos habitudes de lecture… Pour mieux comprendre vos attentes, savoir qui vous êtes, j’ai fait suivre un questionnaire à quelques-uns d’entre vous.
Aujourd’hui, c’est donc Caroline qui dévoile ses habitudes littéraires et vous en dit plus sur sa passion des livres vécue à côté d’un auteur. Je lui cède immédiatement la parole… et je n’aurais peut-être pas dû ! (rires)

LES LIVRES ET VOUS ■


1/ Pour planter le décor, merci de vous présenter.
À vos ordres ! Caroline, 31 ans, éleveuse de 3 petits gnomes (Ndla : maléfiques adorables comme tout ! rires !). Je passe mon temps libre avec un bouquin dans la main gauche, un appareil photo dans la main droite, les yeux sur les enfants et quand je pose tout ça, je laisse libre cours à ma créativité en redonnant vie à des bouquins, à des objets, en les transformant en d’autres objets du quotidien ou en déco.

2/ Quel style de lecteur êtes-vous ?
Je suis une serial lectrice compulsive… J’adore lire de tout, dans n’importe quelle position et partout. C’est grave, docteur ?


3/ Quels sont vos genres de lecture préférés ?
Hou là ! J’ai des goûts totalement éclectiques. Je peux passer de Sire Cédric à Paul Eluard, de Virginie Grimaldi à Stefan Zweig, des Schtroumpfs à Peter Ellis, de Michel Bussi à Lorelei James, de GMV à Terry Goodkind, de Paulo Coelho à Donato Carrisi ou encore d’Eva Delambre à Victor Hugo… c’est tout dire ! Après je choisis en fonction de mon humeur. Si j’ai des envies meurtrières, ce sera un thriller, si j’ai le corps en joie, ce sera plus érotique, si je fais une overdose de ce siècle, je  me plongerai dans un bon doc historique. Bizarre, vous avez dit bizarre ?

4/ Comment choisissez-vous vos livres ? Vous arrive-t-il de suivre des conseils de lecture ?
La première option pour choisir un bouquin, c’est avant tout parce qu’il m’a tapé dans l’œil, soit par sa couverture, soit par son titre. Ensuite seulement, je vais lire le résumé.
La deuxième option, c’est que c’est le bouquin qui me choisit, soit en me parlant (il me regarde en plissant les lettres de son titre, et il me dit « s’il te plait, adopte-moi, je ne coûte pas cher et mon histoire va te passionner » alors évidemment, vu que je suis faible… Mais j’ai grand cœur, je ne sépare aucune fratrie !), soit il saute tout seul dans le caddie et je ne m’en aperçois qu’une fois rentrée chez moi. (oui, booon ! Un peu de mauvaise foi ne fait pas de mal et que celui qui est mort de cette façon parle maintenant ou qu’il se taise à jamais !)
La troisième option… J’achète « à l’aveugle » des bouquins qui sont bien enveloppés pour tout dissimuler, avec seulement quelques indices écrits sur l’emballage en guise de couv’. (Ahhh ! J’adore ce suspense quand je le laisse tel quel dans ma biblio… parce que, évidemment, ce sont des livres qu’on ne déballe pas, il faut leur laisser la part de mystère, sinon ça casse tout !)
Eh non, Monsieur ! Je ne suis aucun avis, je me laisse guider par mon odorat livresque. Un livre est bon suivant le vécu de chacun et, bien sûr, on n'a pas tous les mêmes goûts. (Avant je suivais pas mal les blogs, mais j’ai vite arrêté. Soit ça spoile, soit ça fait saigner les yeux, soit c’est tout beau tout parfait parce que c’est un SP offert par la ME… du coup, bah je m’abstiens !) (Ndla : Traduisez SP par Service Presse et ME par Maison d’Édition)

5/ Vous êtes plutôt numérique ou papier ? Pourquoi ?
Papier, papier et papier ! Pour le complément de réponse, tu aurais pu nous indiquer quand même à 1) parce que ça sent bon - 2) parce que c’est beau - 3) parce que c’est doux
Sans blague, je préfère le format papier, parce que j’ai besoin d’utiliser tous mes sens pour savourer un livre comme il se doit.
(Maiiiiiis j’ai aussi une Kindle bien remplie ! C’est quand même pratique quand monsieur se décide enfin à se coucher vers 3 ou 4 h du matin. Notez qu’il n’est jamais synchro avec mes chapitres !)

6/ Où achetez-vous vos livres, en général ?
Souffrant régulièrement de crises d’ALC (Achats Livresques Compulsifs), le mieux est de ne pas m’emmener dans une librairie, un Cultura ou une Fnac ! 60 % de ma biblio doit provenir de chez mon libraire vintage préféré (Ndla : Il s’agit de Michael, le patron du Rêve de l’Escalier, à Rouen) pour les 40% restants, je dirais partout où il est possible d’acheter un livre (sauf sur le net).


7/ Combien de livres possédez-vous et quel est celui que vous pouvez relire sans jamais vous lasser ?
Souffrant donc régulièrement de crises d’ALC, je craque souvent et ma CB déclare forfait très rapidement. Pour ma biblio papier, c’est simple, merci Gleeph (Ndla : réseau social littéraire permettant d’établir un inventaire précis des livres possédés) qui m’annonce 1054 livres, si je rajoute ceux des enfants, on doit être entre 1500 et 1600.
Je ne relis jamais un livre. Pour moi, c’est un peu comme un tour de magie que tu vois la première fois, il te capte, te transporte et t’émerveille, une fois le tour fini, tu comprends comment le magicien a fait, et la deuxième fois que tu vois le tour, il a perdu toute son attrait. Un livre, c’est pareil à mes yeux ! Cela dit, le seul livre que j’ai lu deux fois, c’est Yem… mais ce bouquin est une exception, il ne perdra jamais sa magie !

8/ Quel est le TOP 3 de vos auteurs préférés, français et/ou étranger ?
Roooo, mais c’est impossible ça ! À part toi et Michel Bussi (là, je suis en pleine addiction) je pars du principe qu’un livre est avant tout une histoire et non un auteur, même s’il peut y mettre une grande partie de lui. Je tombe avant tout sous le charme d’un instant de vie et de la façon dont l’auteur nous le transmet. Je peux adorer un auteur, mais ne pas finir un de ses livres, ça ne veut pas dire que je ne l’aime pas ou qu’il est mauvais, ça signifie que cette fois-ci, son histoire ou sa vision de l’histoire ne m’a pas touchée.

VOUS ET MOI ■

9/ Comment et par quel titre m’avez-vous découvert ?
Je t’ai découvert sur Facebook, grâce à je ne sais plus quel blog, qui avait fait un excellent article sur Le manoir des fantasmes. J’ai a-do-ré te lire (c’est peu de le dire), j’ai donc continué à te suivre de loin sur les réseaux… (Ndla : heu… et sur les salons… et de plus en plus près ! rires !)

10/ Dans mes romans, lequel a votre préférence ?
Hors catégorie… Incontestablement…. Yem ! Yem ! Et encore Yem ! Je ne m’en suis d’ailleurs toujours pas remise. Ça a été une sacrée claque, avec une sacrée femme et un sacré destin ! Hormis Yem… j’adore te lire en érotique ! Tout de suite après, je citerai la série des Gerfaut, un vrai régal, d’autant plus que j’ai toujours la primeur de l’épisode à paraître (eh oui, privilège de femme d’auteur et j’y tiens !). Mon Gerfaut préféré ? Heu… je les aime tous, impossible de choisir.

11/ Dans quel genre aimeriez-vous me voir écrire ?
Heuuuuu… vu que tu arrives à nous transporter dans n’importe quel univers, je verrai bien un essai philosophique animalier ou une pièce de théâtre en monosyllabes ! Plus sérieusement, je te verrai bien écrire une saga fantastique médiévale en quinze volumes et tu pourrais l’appeler… heu… Game of Thrones ! Hein ? Comment ça, c’est déjà fait ? Pfff… petit joueur !

12/ Expliquer ce qui vous plaît le plus dans mon écriture ? Idem, quel est mon plus gros défaut d’écriture ?
J’adore ta façon de nous faire ressentir chaque émotion et dans n’importe quel genre. Je ne sais pas comment tu fais, mais tes mots tombent toujours juste et en plein cœur… et je sais que tu adores nous faire monter dans ton ascenseur émotionnel… (espèce de sadique, va !) J’adore aussi ce côté visuel que tu as dans l’écriture. Avec toi, c’est le voyage assuré à chaque page et franchement, tes destinations sont toujours sympas.
Pour le négatif ? Faites l’amour, pas la guerre… et tes personnages font trop la guerre, pas assez l’amour !  Je vais lancer le mouvement des Strings Rouges (c’est la mode de se révolter avec une fringue de couleur, paraît-il) pour réclamer au minimum un livre érotique par an ! Ça maaaaaaaaaaaaaanque ! (Ndla : j’avoue que je te verrai bien animer un groupe sur Facebook sous ce nom pour me réclamer une parution érotique annuelle, d’autant plus que ça m’est souvent demandé… rires… j’imagine déjà le logo du groupe !)

13/ J’écris dans 4 genres bien distincts : érotisme, historique, polar/thriller, aventures. Merci de les classer dans l’ordre de vos préférences.
1 : érotisme
2 : érotisme
3 : érotisme
4 : polar / thriller
5 : aventures

MINI PORTRAIT CHINOIS ■

14/ Si vous étiez un livre ?
Celui que tu n’as pas encore écrit…

15/ Si vous étiez un auteur ?
Heuuuu… aucune idée !

16/ Si vous pouviez réaliser votre plus grand rêve de lecteur, quel serait-il ?
Avoir ma propre librairie…

17/ Si vous étiez le héros de l’un de mes romans, lequel serait-il ?
Yem ! Yem ! Et encore Yem… Je suis en admiration devant cette femme, elle a un courage de dingue, c’est une force de la nature et je suis certaine que j’aurais pu m’en faire une excellente amie. Ou alors, Angie… dans la série, Les défis d’Angie.

VOTRE CONCLUSION

En conclusion, vive les livres, vive les auteurs, sans qui notre vie n’aurait pas le même sens. Vive toi, mon Masa, longue vie à ta plume, continue de nous faire voyager, rêver, ressentir et frissonner de peur ou de plaisir. Ne lâche rien, aie confiance en toi et tout ira bien.
Pour finir, j’avoue que, parfois, je t’en veux un peu de déserter le lit conjugal pour la compagnie de tes personnages, mais quand je me plonge dans un de tes livres, quand je vois le résultat, tu es tout pardonné, ça en vaut vraiment la peine !

■ ■ ■

Mon commentaire de fin
Bien ! Ce dernier portrait m’a bien fait sourire et on ne pourra pas t’accuser de favoritisme ou d’absence d’objectivité.
Pour commencer, c’est simple. Je n’ai jamais vu une lectrice comme toi, avec des goûts très étendus, capable de tout lire, d’avoir des auteurs fétiches, tout en ayant cette capacité à refermer un livre avant la fin s’il ne te convient pas. J’aime ta sincérité, surtout quand tu es la première à relire mes projets et que tout à coup, tu lèves le nez, tu me regardes et tu me sanctionnes d’un « T’es complètement malade ! C’est dingue ton truc… mais où vas-tu chercher des idées pareilles ? » avant de replonger dans ta lecture en rigolant.
Nous avons les mêmes auteurs de prédilection. Ne pas parler de Michel Bussi aurait été un oubli impardonnable ! Ensuite, je signe avec toi pour Eluard, Hugo et Cie. C’est chouette de rencontrer quelqu’un, de l’aimer et de réaliser qu’on partage exactement les même références livresques !
Heureux que tu cites Yem aussi ! C’est certainement le livre dans lequel je me suis le plus dévoilé, mine de rien, et par lequel des milliers de lecteurs ont découvert la vie d’une femme éthiopienne, il y a quelques décennies et ce qui pouvait en advenir. Oui, une bien belle histoire qui a le mérite d’être vraie et d’en remontrer à la plupart d’entre nous sur la question du courage et de la détermination. Je le redis ici, après les fêtes, je rédigerai un billet spécial pour Yem en m’appuyant sur un témoignage de lecteur qui m’a énormément touché. Je sais que tu le liras avec beaucoup d’attention et, sans me tromper, je pense pouvoir affirmer que tu ne seras pas la seule.
J’en arrive à l’érotisme, discussion quasi quotidienne entre nous, et un rappel que me font pas mal de lectrices aussi. Pour ceux qui ne me connaissent pas depuis longtemps, j’ai débuté ma carrière en tant qu’auteur érotique et j’ai eu la chance d’être remarqué, puis publié par les Éditions Harlequin, devenues HarperCollins, dans la collection francophone HQN. C’est ainsi que j’ai appris mon métier d’auteur et toute sa technique, grâce à deux éditrices géniales (j’en profite pour saluer Karine et Sophie). J’avoue humblement que ma stratégie était claire dès le début ! Ne pas sombrer dans les méandres obscurs de l’auto-édition, apprendre la technique, progresser, me faire connaître et évoluer en tant que romancier vers le but ultime, les polars et les thrillers. Jusqu’à présent, je n’ai pas dérogé à ma ligne de conduite et je m’en porte plutôt bien. D’un autre côté, j’ai des engagements concernant la suite de mes séries, principalement les Gerfaut. Bref, si je trouve le temps, j’essaierai de ressortir un titre érotique l’année prochaine. J’en discuterai avec mon éditrice, mais je ne promets rien, car j’ai un programme déjà bien chargé !
J’ai bien aimé ta suggestion pour un nouveau genre. Je sais que tu aimes rire, mais quelque part, tu n’es pas loin de la vérité. Maintenant, aurai-je le cran de sauter le pas, c’est une autre histoire. Un détail que tu soulignes avec gentillesse, mais bien réel, c’est le manque de confiance en moi. Je passe mon temps à me remettre en question et à considérer que rien n’est acquis. Ce manque de confiance se traduit par une très - trop ? - longue réflexion concernant ce nouveau genre et le projet qui me trotte en tête. Je n’ai pas peur de me planter, car c’est en se trompant qu’on peut apprendre. Non, c’est plutôt le manque de temps, de maîtrise des codes du genre et de ne pas réussir à boucler cette saga qui me retient. En résumé, je n’ai pas fini de réfléchir… et tu sais bien que je ne fonctionne que comme ça !
Pour conclure, merci d’être entrée dans ma vie et de supporter mes longues absences lorsque je retrouve mes personnages…

Nota Bene : Après ce dernier portrait, je vais rédiger un billet général qui me permettra de faire un bilan des interviews reçues. J’essaierai de tirer quelques leçons de ce que j’ai pu lire et découvrir en même temps que vous. À très bientôt !

Excellente journée !
Amitiés littéraires.

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