jeudi 22 mai 2014

La structure d'un livre !



Pour répondre à une question intéressante, j’ai pensé qu’une nouvelle rubrique, la technique littéraire, pourrait être judicieuse. Le nouveau libellé est donc disponible dans la colonne de droite.


Nous évoquons souvent l’écriture, la longueur du texte en nombre de mots ou de caractères espaces comprises, etc... (Oui, espace est de genre féminin en typographie, il ne s’agit pas d’une erreur !) mais savons-nous de quoi nous parlons ? Commençons par le début et un peu de vocabulaire basique.

Vocabulaire extérieur
On ne va pas s’avancer de trop et je laisse de côté les gouttières, tranches file, mors et autres angles de coiffe. Prenez un livre entre les mains et je vous donne les quatre termes qu’un auteur doit impérativement connaître.

— Face à vous, la couverture où figure le titre et généralement une illustration, s’appelle la première de couverture.
— À l’opposé, la face sur laquelle vous pouvez lire le résumé, s’appelle la quatrième de couverture.
— Le côté reliure, c’est le dos.
— L’opposé, s’appelle la tranche.

Maintenant, quand votre éditeur vous demandera si vous avez une idée pour le texte de quatrième, vous saurez qu’il vous demande un résumé de votre roman.

Vocabulaire intérieur
Feuillet : la feuille de papier recto verso.
Page : une seule face d’un feuillet.
Belle page : page impaire, toujours à droite.
Fausse page : page paire, toujours à gauche.
Foliotage : numérotation des pages (ne débute qu’avec le contenu, soit à partir de l’avant-propos, la préface, le prologue ou le texte en lui-même)
Le faux-titre : titre et éventuellement sous-titre de l’ouvrage.
Le grand-titre : idem avec en plus l’auteur, le traducteur, l’éditeur, etc.
Sommaire : toujours en début d’ouvrage.
Table des matières : toujours en fin d’ouvrage.

Ce qui explique que votre manuscrit doit respecter une structure, une hiérarchie des informations et qu’une mauvaise présentation peut vous desservir. C’est ce que je vous propose de découvrir dans le chapitre suivant.

La structure d’un livre
Je reprends le même livre que tout à l’heure et je l’ouvre. Il y a un certain nombre de passages obligés, dûment recommandés par l’Imprimerie Nationale, les artisans imprimeurs et les règles de l’imprimerie, en général. Bref, il n’y a pas de hasard. Donc, dans l’ordre, vous pouvez trouver les sections suivantes.

Pages de garde, ce sont des feuillets vierges
— Le faux-titre en belle page
— Au verso du faux-titre, on trouve parfois la bibliographie de l’auteur (liste de ses œuvres publiées ou à paraître)
— Le grand-titre
— La dédicace ou à qui l’auteur dédie son ouvrage, toujours en belle page.
— L’avant-propos
— La préface (peut être rédigée par un tiers à qui l’auteur l’a demandée)
— Éventuellement, la notice, qui aidera le lecteur à comprendre les abréviations utilisées, etc.
— Le prologue
— Le texte divisé en chapitres (à noter que la première page et les premières de chapitre sont toujours en belle page)
— l’épilogue
— La postface
— Les notes réunies si celles-ci ne figurent pas directement en bas de page
— La bibliographie (en général se trouve à cet endroit et non au début)
— L’index
— La table des illustrations avec les crédits dûment nommés pour chaque auteur
— La table des matières
— Le dépôt légal et les références de l’imprimeur

Tout ceci représente généralement la structure d’un livre imprimé et que l’on retrouve également dans les ouvrages édités en numérique.
J’espère que cela vous éclaircira un peu cette nébuleuse dans laquelle beaucoup pensent qu’écrire est suffisant. Pour ma part, j’ai découvert depuis mes débuts, qu’il faut apprendre sans cesse, se remettre en question afin d’avancer sur la bonne voie. Non, écrire ne suffit pas et avoir un minimum de culture technique, que ce soit dans le monde de l’édition, de l’imprimerie ou encore de la typographie, ne pourra que vous démarquer et faire la différence auprès d’un éditeur sérieux.
Les auteurs sont bien souvent des rêveurs et, en ce qui me concerne, je le clame haut et fort, je peux même dire que je le revendique ! Seulement, il faut bien structurer un rêve pour le présenter à un éditeur sinon, il deviendra vite un cauchemar...
Alors n’oubliez pas de bien présenter votre manuscrit avant de l’envoyer ! Il devra répondre grosso modo aux exigences énumérées ci-dessus. Bon courage !

Bonne journée !
Amitiés littéraires.

4 commentaires:

  1. Grand merci pour ces informations

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  2. Bonjour Gilles,
    Très judicieux, en effet. Merci.
    Comme disait Gandhi : « Vis comme si tu devais mourir demain. Apprends comme si tu devais vivre toujours ».
    Rêveusement vôtre.
    LYSI

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