Pour
répondre à une question intéressante, j’ai pensé qu’une nouvelle rubrique, la technique littéraire, pourrait être
judicieuse. Le nouveau libellé est donc disponible dans la colonne de droite.
Nous
évoquons souvent l’écriture, la longueur du texte en nombre de mots ou de
caractères espaces comprises, etc... (Oui,
espace est de genre féminin en typographie, il ne s’agit pas d’une erreur !)
mais savons-nous de quoi nous parlons ? Commençons par le début et un peu
de vocabulaire basique.
■ Vocabulaire extérieur
On
ne va pas s’avancer de trop et je laisse de côté les gouttières, tranches file,
mors et autres angles de coiffe. Prenez un livre entre les mains et je vous
donne les quatre termes qu’un auteur doit impérativement connaître.
—
Face à vous, la couverture où figure le titre et généralement une illustration,
s’appelle la première de couverture.
—
À l’opposé, la face sur laquelle vous pouvez lire le résumé, s’appelle la quatrième de couverture.
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Le côté reliure, c’est le dos.
—
L’opposé, s’appelle la tranche.
Maintenant,
quand votre éditeur vous demandera si vous avez une idée pour le texte de
quatrième, vous saurez qu’il vous demande un résumé de votre roman.
■ Vocabulaire intérieur
—
Feuillet : la feuille de papier
recto verso.
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Page : une seule face d’un
feuillet.
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Belle page : page impaire,
toujours à droite.
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Fausse page : page paire,
toujours à gauche.
—
Foliotage : numérotation des
pages (ne débute qu’avec le contenu, soit
à partir de l’avant-propos, la préface, le prologue ou le texte en lui-même)
—
Le faux-titre : titre et
éventuellement sous-titre de l’ouvrage.
—
Le grand-titre : idem avec en
plus l’auteur, le traducteur, l’éditeur, etc.
—
Sommaire : toujours en début d’ouvrage.
—
Table des matières : toujours en
fin d’ouvrage.
Ce
qui explique que votre manuscrit doit respecter une structure, une hiérarchie
des informations et qu’une mauvaise présentation peut vous desservir. C’est ce
que je vous propose de découvrir dans le chapitre suivant.
■
La structure d’un livre
Je
reprends le même livre que tout à l’heure et je l’ouvre. Il y a un certain nombre
de passages obligés, dûment recommandés par l’Imprimerie Nationale, les
artisans imprimeurs et les règles de l’imprimerie, en général. Bref, il n’y a
pas de hasard. Donc, dans l’ordre, vous pouvez trouver les sections suivantes.
—
Pages de garde, ce sont des
feuillets vierges
—
Le faux-titre en belle page
—
Au verso du faux-titre, on trouve parfois la bibliographie de l’auteur (liste
de ses œuvres publiées ou à paraître)
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Le grand-titre
—
La dédicace ou à qui l’auteur dédie
son ouvrage, toujours en belle page.
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L’avant-propos
—
La préface (peut être rédigée par un tiers à qui l’auteur l’a demandée)
—
Éventuellement, la notice, qui
aidera le lecteur à comprendre les abréviations utilisées, etc.
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Le prologue
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Le texte divisé en chapitres (à noter que la première page et les premières de chapitre sont toujours
en belle page)
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l’épilogue
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La postface
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Les notes réunies si celles-ci ne
figurent pas directement en bas de page
—
La bibliographie (en général se trouve à cet endroit et non au
début)
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L’index
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La table des illustrations avec les crédits dûment nommés pour chaque
auteur
—
La table des matières
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Le dépôt légal et les références de l’imprimeur
Tout
ceci représente généralement la structure d’un livre imprimé et que l’on
retrouve également dans les ouvrages édités en numérique.
J’espère
que cela vous éclaircira un peu cette nébuleuse dans laquelle beaucoup pensent
qu’écrire est suffisant. Pour ma part, j’ai découvert depuis mes débuts, qu’il
faut apprendre sans cesse, se remettre en question afin d’avancer sur la bonne
voie. Non, écrire ne suffit pas et avoir un minimum de culture technique, que
ce soit dans le monde de l’édition, de l’imprimerie ou encore de la
typographie, ne pourra que vous démarquer et faire la différence auprès d’un
éditeur sérieux.
Les
auteurs sont bien souvent des rêveurs et, en ce qui me concerne, je le clame
haut et fort, je peux même dire que je le revendique ! Seulement, il faut
bien structurer un rêve pour le présenter à un éditeur sinon, il deviendra vite
un cauchemar...
Alors
n’oubliez pas de bien présenter votre manuscrit avant de l’envoyer ! Il
devra répondre grosso modo aux exigences énumérées ci-dessus. Bon courage !
Bonne
journée !
Amitiés
littéraires.
merci pour ces explications!
RépondreSupprimerGrand merci
RépondreSupprimerGrand merci pour ces informations
RépondreSupprimerBonjour Gilles,
RépondreSupprimerTrès judicieux, en effet. Merci.
Comme disait Gandhi : « Vis comme si tu devais mourir demain. Apprends comme si tu devais vivre toujours ».
Rêveusement vôtre.
LYSI