Conseils

Tout d’abord, je tiens à préciser que ces conseils ne s’appliquent qu’à ceux qui veulent tenter l’aventure de la véritable édition, c’est-à-dire à compte d’éditeur. Si vous avez un carnet de chèques suffisamment épais, vous pouvez envisager l’édition à compte d’auteur, voire l'auto-édition, avec tous les risques sociaux et fiscaux que cela comporte.
Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise méthode, il n’y aura que la vôtre car tous les chemins mènent à... l’éditeur ! Ce qui suit n’engage que moi, je l’assume complètement et libre à vous de vous en inspirer. Ou pas.
Tous les liens utiles et une liste de concours conseillés sont indiqués en fin de rubrique.
 

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LES ARTICLES PUBLIÉS EN TECHNIQUE LITTÉRAIRE 


Vous retrouverez ci-dessous les billets publiés sous le libellé « technique littéraire » et qui reprennent parfois des thèmes ou des idées citées ci-après. Certains articles vont beaucoup plus loin dans les détails et pourront vous apporter un complément d’information. Ils sont déclinés du plus récent au plus ancien.
Géographie, histoire, coutumes et cohérence : http://www.milovaceri.com/2014/06/geographie-histoire-coutumes-et.html
Typographie (bis) - Caractères spéciaux : http://www.milovaceri.com/2014/06/la-typographie-bis.html

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LES CONSEILS GÉNÉRAUX 


Ne perdez jamais de vue que sur 5000 auteurs, seuls 3 seront édités. C’est comme ça et on n’y peut rien. Alors pour s’opposer à ce chiffre terrifiant, une seule solution : l’abnégation, la volonté, la patience et le travail. Dans l’écriture, les 35 heures sont largement dépassées ! Attendre une réponse, très souvent négative, peut prendre des mois et des mois. Vous essuierez 99 refus pour un seul oui. Et encore...
L’écriture est donc un métier de marathonien et absolument pas de sprinter. Être édité n’implique pas ipso facto que votre plume est meilleure, non, cela souligne simplement que vous avez plus de volonté que les autres. 

■ Quel est le meilleur moyen d’être un jour édité ? 
Hormis la patience, la volonté et un peu de chance aussi, il faut impérativement se fixer des étapes, les atteindre puis les dépasser progressivement sans jamais perdre de vue votre objectif principal.
Même si je l’ai déjà dit, ne cédez jamais aux sirènes de l’auto-édition car vous ne démontrerez qu’une seule chose : votre incapacité à convaincre un éditeur ou votre manque de persévérance. Un vrai boulet soudé à votre patte ! Et encore une fois si certains ont réussi en commençant par l’édition à compte d’auteur, ils ne sont pas assez nombreux pour les recenser officiellement.
De même, votre puissance de travail et votre réactivité sont parties prenantes dans votre réussite. S’il vous faut deux semaines pour écrire un texte poétique ou deux mois pour rédiger une courte nouvelle, oubliez l’édition. Ce monde est une jungle et la puissance de travail doit être l’un de vos atouts majeurs.
Dans la même lignée, si vous n’avez pas de matière à proposer à un éditeur, patientez et écrivez, constituez-vous un panel de textes à proposer et de la réserve. 

■ La progression 
Je n’affirme pas que ce soit la meilleure méthode mais c’est celle qui m’a bien servi jusqu’à présent. Ajustez-la à vos préférences et vos possibilités, essayez, appliquez et oubliez ce qui ne vous convient pas.

— Écrire (même si c’est évident). Beaucoup, toujours, régulièrement.
— S’organiser pour avoir de la matière.
— Commencer par publier sur les réseaux sociaux, Facebook en tête, sur sa propre page ou dans des groupes spécialisés, histoire de prendre une première température.
— À moins d’être un super-doué, on commence par des textes poétiques, on passe par les nouvelles et on arrive aux romans. Le tout formant une bonne école progressive.
— Participer aux concours, du moment qu’ils ont des retombées intéressantes.
— Dès cet instant, noter absolument toutes les démarches entreprises.
— Se faire publier dans les revues spécialisées.
— Organiser les recherches des éditeurs à contacter.
— Contacter les éditeurs avec parcimonie et après des choix judicieux.
— Étoffer sa biographie avec les résultats des concours et les premières publications en revues et anthologies.
— Signer les bons contrats.
— Après les premières publications, lancer un blog personnel pour faire sa promotion et parler de soi (c’est très difficile mais il y a suffisamment d’exemples sur internet pour ne pas se louper).
— Échanger avec les autres auteurs et partager l’expérience.
— Suivre absolument les conseils et directives des éditeurs.
— Respecter impérativement les délais.
— Ne jamais oublier ses débuts et ne pas considérer les débutants comme des moins que rien.
— Mettre en place une communication digne de ce nom.
— Entretenir les liens de respect avec les administrateurs de blogs littéraires et les lecteurs. 

■ La protection des textes publiés 
Si vous publiez des textes sur Facebook qui est, je vous le rappelle, un réseau social public, vous réaliserez rapidement que vos textes seront pillés, sans aucune hésitation. Donc, dès le début, il faut parler de la notion si confuse de droits d’auteur.
Pour commencer, si vous souhaitez réellement déclarer vos textes, en France, il n’y a qu’un moyen principal très onéreux et un secondaire, beaucoup plus difficile.
Le premier est de déposer votre texte à l’I.N.P.I. (Institut National de la Protection Industrielle). effectivement, pour quelques milliers d’euros, vous pourrez vous protéger. Vous n’avez pas les moyens d’investir quelques milliers d’euros ? Je vous rassure, moi non plus. Le moyen secondaire est que chacun de vos textes soit édité.

Comment se protéger ? 
Vous verrez que sur beaucoup de sites d’auteur, on vous dira que la meilleure protection est de s’envoyer son texte par la poste, via un courrier recommandé et de ne pas l’ouvrir. Et bien non, je ne suis pas d’accord.
Un envoi en recommandé ne constitue pas une preuve en soi mais bien une présomption. De plus, il faut que votre texte soit imprimé sur le papier qui servira d’enveloppe sinon ce sera caduc, comme pour toutes les lettres recommandées.
Enfin, n’oubliez pas que si ce processus est très moyen, il créé, en plus, beaucoup de difficultés : coût d’envoi de chaque texte (à raison de 5 euros le recommandé, l’addition devient vite, très lourde), la place de l’archivage, la difficulté de s’y retrouver et enfin, le pire pour la fin, cette méthode ne vous protège en rien dans les pays où sévit le droit anglo-saxon.
Ailleurs, on vous parlera de la Société des Gens de Lettres. Je vous laisse découvrir cette institution qui se limite à une déclaration d’antériorité. 

■ La déclaration d’antériorité, qu’est-ce que c’est ? 
Eh bien, c’est tout simplement une déclaration enregistrée stipulant qu’à telle date, vous avez écrit tel texte et que vous en êtes le seul et unique auteur. Ce sera la seule chose acceptable et opposable devant un tribunal en cas de plagiat ou de contestation. Il faut prouver L’antériorité de votre texte devant le magistrat.
Pour cela, il existe des services en ligne que j’utilisais, avant d’être édité, et pour un coût vraiment modique, vous vous mettrez à l’abri des plagieurs sans foi ni loi et ce, non seulement en France mais aussi pour le monde entier, ou presque.

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L’ÉCRITURE EN ELLE-MÊME 


Pas de règle, votre plume demeure votre identité, votre style et elle n’appartient qu’à vous. Mais il est bon de rappeler quelques constantes au-delà des genres. Que ce soit en poésie, nouvelles ou même romans, quelques principes sont bons à conserver.
Chacun s’organise comme il veut ou plutôt, comme il peut. Ne pas être organisé c’est juste impensable, voire impossible dans l’écriture. Vous courrez à l’échec cuisant.
Créez vos personnages, écrivez vos textes poétiques, bref, mettez votre projet en forme pour qu’il ressemble à ce qu’attend un éditeur, un texte qui contient une histoire susceptible d’intéresser un lectorat.
Il faut le mettre en forme et pas n’importe comment. Ainsi et par exemple, un dialogue ne s’ouvre pas avec un tiret simple « - » mais bien avec un cadratin « — ». Les majuscules doivent être accentuées, les interlignes respectées, les retours paragraphes aussi et éviter les sauts de ligne inutiles, etc. Pour tout ceci, il existe des règles typographiques en cours chez tous les éditeurs qu’on se doit de respecter.
Après l’achèvement de votre texte, n’hésitez pas à le reprendre plusieurs fois et faites le relire à des tiers. Pensez à sa correction ! Si l’on se fie au correcteur orthographique et grammatical de Word, c’est une erreur lourde de conséquences. Imprimez-le et relisez pour chasser la moindre faute.
Un petit truc de correcteur, lisez-le en commençant par la fin et en remontant vers le début, ou encore lisez-le à haute voix, l’oreille ne pardonne rien.
Quand votre ensemble est cohérent, alors vous pouvez le relier et en faire un vrai tapuscrit (texte rédigé au moyen d’un traitement de textes puis imprimé). Une seule solution, passer par un imprimeur qui vous donnera un résultat parfait.
N’oubliez pas la pagination automatique et surtout de mettre toutes vos coordonnées en première page. Généralement, les manuscrits sont séparés des courriers accompagnateurs ce qui donne souvent des suites ubuesques chez certains éditeurs : le texte est bon avec un avis favorable du comité de lecture mais comme il est impossible de contacter son auteur, faute de coordonnées sur son manuscrit, il n’y aura aucune suite.

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LA CHASSE À L’ÉDITEUR 


Inutile d’envoyer votre manuscrit sans effectuer quelques investigations d’une part et ensuite, en préparant les documents d’accompagnement. 

■ La quête de l’éditeur 
Nous bénéficions d’un outil fantastique, internet et c’est le moment de l’utiliser. Commencez par choisir votre ou vos éditeurs avec soin et examinez minutieusement sa ligne directoriale. Ainsi, un éditeur spécialisé en recettes de cuisine n’ouvrira même pas une page de votre recueil de poésies.
Ensuite, ne sélectionnez pas que des éditeurs à forte notoriété mais optez aussi pour des maisons régionales à qui vous pourriez rendre visite. Ne perdez pas de vue qu’un éditeur moyen reçoit 800 manuscrits par an et cela peut aller jusqu’à 3000 chez Grasset ou 6000 chez Gallimard !
Une règle d’or ? Si vous n’avez jamais été publié par un éditeur, oubliez les grands éditeurs. Ils examinent soigneusement votre bibliographie avant de lire votre manuscrit.
Commencez aussi par prendre contact avec l’éditeur ou son directeur éditorial ou mieux, avec le directeur de collection dans laquelle votre projet peut s’inscrire. Un simple email est suffisant et là, vous êtes sûr de recevoir une réponse. N’envoyez rien tout de suite, attendez et patientez. L’éditeur vous dira s’il se contente du synopsis ou s’il veut le texte en entier ou quelques chapitres. Croyez-moi, ils apprécient beaucoup ce genre de démarches qui vous démarqueront du lot habituel.
Un autre détail d’importance, conservez toutes les traces de vos prises de contact. Notez tout, organisez-vous en créant votre fichier de démarches. A qui ? Quand ? Sur quel manuscrit ? Pourquoi ? Réponse éventuelle ? Relance ? Vous devez tout savoir sur tout pour ne pas vous perdre et louper des occasions.
Si un éditeur vous demande de le recontacter dans six mois, inutile de le faire avant. Ils ont un planning serré et pour s’y insérer, il faut être là au bon moment. Personne n’attend après votre manuscrit ! Et ne pensez pas que l’éditeur reviendra vers vous, même si votre manuscrit est excellent. Il a plusieurs auteurs, des centaines de manuscrits sur son bureau, des promotions à lancer, etc.
Pour finir sur cette quête de l’éditeur, il faut garder à l’esprit que les concours sont un des meilleurs moyens de les approcher. Sauf que là, évidemment, il faut se confronter aux autres auteurs et réussir à se classer pour attirer l’attention. À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire !
Même si cela semble évident, ne négligez pas les éditeurs uniquement numériques. L’édition papier règne en maître absolu et cela tend à évoluer. Généralement, les maisons d’édition offrent les deux supports, numérique et papier, à leurs lecteurs. Les deux méthodes ne sont pas concurrentes mais bien complémentaires. Et se faire éditer par ces maisons spécialisées est aussi difficile que chez les traditionnelles, voire plus quand on constate l’offre actuelle.

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L’ENVOI DU MANUSCRIT À L’ÉDITEUR 


L’éditeur impose souvent un envoi papier du manuscrit par la poste. Les maisons numériques accepteront évidemment l’envoi par messagerie électronique. Dans les deux cas, il faut impérativement joindre quelques documents car ils sont généralement oubliés.
Une règle d’or ? Respectez impérativement les directives techniques imposées par l’éditeur pour la soumission des projets. Ne pas s’y référer aura pour conséquence directe un refus, sans lecture préalable. Le meilleur exemple demeure la police d’écriture. Il est évident qu’il ne faut pas en choisir une fantaisiste en l’absence de prérogatives. Optez pour le Times New Roman, taille 12, qui est la préférée du monde de l’édition. Là aussi, vous pouvez marquer des points. 

■ Le courrier d’accompagnement 
Une simple lettre bien formulée qui présente votre projet et surtout, atteste que vous connaissez bien l’éditeur, sa ligne éditoriale ou encore la collection que vous visez chez lui. 

■ Le synopsis 
Un synopsis, c’est un document de deux pages maximum qui raconte votre histoire, dans le détail, sans effet de manche ni suspense, d’un bout à l’autre. Même si l’on ne découvre l’assassin qu’au dernier chapitre de votre roman, cela doit être notifié. Ce document a pour but de montrer la cohérence de votre histoire, si ce n’est pas du déjà vu et si, effectivement, votre fiction donne envie d’être lue. C’est donc à rédiger avec le même soin, si ce n’est plus, que votre roman. 

■ Les détails techniques 
Même si cela peut surprendre, un éditeur compte en caractères espaces comprises (j’insiste, l’espace est féminin dans ce monde !) ou CEC. Ceci peut se glisser sans problème à la fin de votre synopsis et donnera un cachet professionnel supplémentaire. 

■ La biographie 
Même succincte, elle doit être jointe à votre envoi. C’est une façon de faire connaissance avec un auteur et de découvrir son parcours. Elle doit être sincère et n’oubliez pas de la rédiger à la troisième personne du singulier. Ce n’est pas un curriculum vitae ! L’éditeur se moque de savoir que vous êtes cadre supérieur mais sera beaucoup plus intéressé d’apprendre que vous avez déjà publié un premier recueil ou qu’une revue littéraire a fait un article sur vous.
Si vous n’avez pas encore été publié, vous pouvez y glisser vos résultats en concours, vos publications en revue ou en anthologie. Attention ! Inutile d’y mentir, le monde de l’édition est tout petit et tout finit par se savoir. Si vous avez déjà eu la bonheur de signer un ou plusieurs contrats, mieux vaut séparer les informations. Parlez de vous dans votre biographie et présentez vos ouvrages dans la bibliographie, comme expliqué au chapitre suivant.

La bibliographie 
Elle doit être précise et refléter exactement toutes vos publications au jour de l’envoi du projet. Je présente la mienne par éditeurs et je décline les titres par ordre chronologique. Pour chaque titre, mettez ces informations minimales.
— Titre, genre, mois et année de sortie, numérique ou papier.

Une photo de vous en portrait 
Même si c’est complètement facultatif, un éditeur aime bien savoir à quoi vous ressemblez.

J’aimerais juste ajouter, en guise de conclusion, quelques idées qui, si elles semblent logiques et naturelles, ne font pas légion.
— Pas de lettre manuscrite illisible.
— Un minimum de respect et de politesse.
— Des documents clairs, vierges de toutes annotations antérieures ou de... taches.
— Pas de relances au téléphone.
— N’oubliez pas de joindre une enveloppe retour, suffisamment affranchie, à votre adresse.

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UN RETOUR POSITIF ? 


Joie ultime et grand bonheur ! Vous intéressez un éditeur et il vous répond par l’affirmative,  c’est le moment d’y voir clair et de ne pas faire n’importe quoi.
Hormis le fait qu’il peut vous demander de changer le titre de votre ouvrage, d’y apporter encore des corrections, des modifications ou des reprises avant de signer, il va s’intéresser à quelque chose de vital pour lui. Jusqu’à quel point allez-vous le suivre et vous investir dans ce projet, devenu commun ?
N’oubliez pas qu’une société d’édition est un vecteur économique et que cela fait vivre souvent plusieurs personnes. Éditer un livre comporte des risques pour lui et s’il ne demande pas de contrepartie financière, il appréciera que son auteur se jette dans la bataille avec lui.
Pour commencer, si un éditeur accepte votre projet et vous impose des frais de maquette, de composition ou que sais-je encore, fuyez ! C’est un compte d’auteur déguisé. Un véritable compte d’éditeur ne comporte absolument aucun frais à votre charge.
Si le contrat est impeccable et légitime, en accord avec les lois en vigueur, alors vous signez votre premier contrat. N’y voyez pas là une fin ou un aboutissement. Vous entrez juste dans l’arène et il va être temps de livrer bataille. Il faut le faire en toute connaissance de cause.
Il faudra s’investir dans la promotion de votre ouvrage, les séances de dédicaces, les expos et autres salons littéraires, le chemin est encore long. Attention, tout ceci est le travail de l’éditeur mais il nécessite votre présence et votre participation active. Il ne peut pas tout faire ! 

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PREMIÈRE ÉTAPE, LE CONTRAT 


Cela va certainement doucher l’enthousiasme de bon nombre d’entre vous, mais il faut dire les choses telles qu’elles sont et pas seulement comme on aimerait qu’elles soient. Encore une fois, le rêve de l’auto-édition peut rapidement devenir un cauchemar si vous ne faites pas attention aux règles administratives, sociales et fiscales en vigueur.

A - L’auto-édition 
Vous assurez toutes les tâches conjointes, de l’auteur comme de l’éditeur, sans oublier l’imprimeur et le diffuseur. Si vous passez par un intermédiaire, vous devrez assumer toutes les dépenses, serez titulaire de l’ISBN (International Serial Book Number – la carte d’identité de votre livre) ainsi que de tous les droits inhérents. Vous devenez votre propre éditeur, même en passant par un prestataire de services. Les droits peuvent être temporairement cédés.

B - L’édition à compte d’auteur (appelée aussi participative) 
Vous passez par une société tierce qui prend tout en charge pour l’aspect des démarches, mais à vos frais pleins et entiers ou partiels. Vous ne pouvez pas bénéficier d’un contrat d’édition, ce sera un contrat de prestation de services, ce qui est tout à fait différent. Comme l’auto-édition, vous devrez vous charger de la diffusion, de la publicité, etc. de votre ouvrage.

C - L’édition à compte d’éditeur 
C’est le seul contrat d’édition qui peut juridiquement porter un tel nom. Vous proposez un manuscrit, si l’éditeur l’accepte, il le publie, le diffuse, et ce, uniquement à ses frais. Vous n’avez pas un cent à débourser et comme vous lui cédez vos droits de propriété intellectuelle, vous ne percevrez que des droits d’auteur.

D - Liens utiles 
Vous trouverez ci-après une série d’adresses où vous serez mieux informé sur ce que doit contenir le contrat d’édition, ainsi que toutes les mentions légales et obligatoires. 
- Syndicat National de l’Édition : http://www.sne.fr/
- Société des Gens De Lettres : http://www.sgdl.org/

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LES DIFFÉRENCES FISCALES DES TYPES D’ÉDITION 


Ce chapitre, c’est ce que ne vous diront pratiquement jamais les sociétés qui éditent à compte d’auteur et pour quelques rares entreprises sérieuses, il existe un bataillon de vautours prêts à fondre sur votre portefeuille en vous faisant miroiter un avenir qui restera à jamais illusoire. Pour les heureux détenteurs d’un contrat à compte d’éditeur, vous verrez que c’est beaucoup plus simple.

A - Quelques notions juridiques essentielles 
Les œuvres de l’esprit - comme vos manuscrits, par exemple - sont protégées par les dispositions contenues dans le Code de la Propriété Intellectuelle (CPI). Pour être protégée, une œuvre doit remplir deux conditions cumulatives. 
1 - Être originale 
Une œuvre est généralement considérée comme originale lorsqu’elle représente l’expression de l’effort intellectuel de l’auteur qui l’a réalisée et/ou lorsqu’elle porte l’empreinte personnelle de celui-ci. 
2 - Être mise en forme 
La création doit avoir atteint une certaine concrétisation, sans nécessairement qu’elle soit achevée. Par exemple, les idées, les concepts ne peuvent pas être protégés.

B - Contrat à compte d’auteur (plein ou participatif) – L 132-2 & 132-3 du C.P.I 
Le prestataire de services vous présente un devis et si vous êtes d’accord, vous payez tout ou partie des frais inhérents à la publication, puis à la diffusion de votre œuvre. C’est à vous de voir ce que vous souhaitez et si vous avez les moyens de le faire. Pour conclure, le contrat à compte d’auteur est un contrat commercial et n’a jamais été un contrat d’édition.
Distinguons tout de même deux genres d’auteur bien distincts. 
1 - Si vous publiez un seul livre dans toute votre vie, ne vous mettez pas martel en tête, cette activité n’aura que peu d’incidence fiscale. Vous ne courez aucun risque sauf à avoir écrit un best-seller ! (Pour information, l’an dernier et sur des millions de livres auto-publiés, moins d’une dizaine de titres ont intéressé les maisons d’édition) 
2 - Par contre, si les ventes de vos livres sont conséquentes, si vous avez l’intention d’écrire et d’en faire votre métier, attention à ce que vous faites et réfléchissez bien à votre mode d’édition !
Si vous ne comprenez pas la différence entre les deux, notre administration fiscale vous l’expliquera très simplement avec l’article suivant puis vous réclamera des comptes. Une activité commerciale est assujettie à la création d’une entité dite personne morale. Alors, nom propre, auto-entrepreneur, SARL, EURL... Seul un expert-comptable saura vous renseigner au mieux de vos intérêts et vous orienter dans les démarches à accomplir. 
Rappel Art. L 121-1 Code du Commerce : Sont commerçants ceux qui exercent des actes de commerce et en font leur profession habituelle. (Ainsi, le fait de vendre un livre en librairie est un acte de commerce et quid de la commission à verser au libraire ou encore de la TVA ? Sans identité d’entreprise, vous n’avez pas le droit de le faire.)

C - Contrat d’édition à compte d’éditeur (papier et/ou numérique) – L 132-1 du C.P.I. 
Ce contrat présente l’argumentation juridique et décline les droits et obligations des deux parties. Vous ne percevez que des droits d’auteur sur vos œuvres. Si ces droits annuels s’élèvent à 900 fois le Smic horaire (8487 € en 2013), vous devrez cotiser à l’AGESSA, la Sécurité Sociale des auteurs. Fiscalement, vous êtes sensiblement dans la même case qu’un salarié lambda.

D - Contrat d’édition papier ou numérique ? 
Un contrat d’édition établit la cession d’une œuvre écrite par un auteur, à un éditeur qui a accepté de la publier et de la diffuser. Certains affirment que le contrat d’édition numérique n’existe pas. Eh bien, c’est vrai, au même titre que le contrat d’édition papier n’existe pas non plus. Le papier et le numérique ne sont que des médias, autrement dit, des moyens de diffuser l’œuvre sur des supports différents et non le but du contrat en lui-même. Ce lien contractuel établit toutes les modalités de cette entente, négociée de gré à gré, incluant les précisions nécessaires quant au(x) support(s) retenu(s), soit l’un ou l’autre, soit simultanément les deux ou l’un après l’autre.

E - La protection légale par le droit d’auteur 
Elle est conférée à l’auteur du seul fait de la création d’une œuvre de l’esprit et n’est pas subordonnée à l’accomplissement de formalités ou de dépôt. Toutes les œuvres créées sont soumises de facto au droit d’auteur et donc toute exploitation d’une œuvre nécessite l’obtention d’une autorisation de la part de son auteur.

F - Liens utiles 
- Syndicat des Experts-comptables : http://www.experts-comptables.fr/

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LA CHAÎNE DE L’ÉDITION 


Écrire un livre et le faire éditer n’est pas tout ! Il faut le diffuser, le vendre, etc. et cela relève simplement de l’activité éditoriale pour ceux qui signent à compte d’éditeur. Voyons un peu quelques vérités - parfois dérangeantes - sur ces acteurs bien souvent méconnus et ce qu’ils gagnent réellement.

 La chaîne de l’édition 
Entre parenthèses, la part rétributive pour chacun, exprimée en pourcentage du prix hors taxes du livre.
- L’auteur écrit un texte (8 % à 12 % en papier - 10 à 30 % en numérique)
- L’éditeur reçoit les manuscrits et choisit de les éditer ou non (15 %)
- L’imprimeur gère toute la fabrication du livre (18 %)
- Le diffuseur démarche les librairies, les plates-formes institutionnelles (13 %)
- Le distributeur assume les tâches logistiques comme la livraison (11 %)
- Le libraire, enfin, vend les livres qu’il conseille au lecteur (35 %)
Cela s’entend pour l’édition à compte d’éditeur et dans cette hypothèse, l’auteur n’a affaire qu’à l’éditeur, le seul juridiquement habilité à traiter avec le reste de la liste. 
Nota : Dans le cadre du numérique, certaines étapes sont de facto écartées et l’auteur perçoit des droits supérieurs. Enfin, cessez de croire que l’éditeur est celui qui gagne le plus sur la vente d’un livre.

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NUMÉRIQUE OU PAPIER ? 


A - Des chiffres qui parlent en préambule 
- 6 à 10 millions de français écrivent régulièrement
- 1 manuscrit sur 5000 est retenu par un éditeur professionnel et signé à compte d’éditeur
- 55.000 français ont une activité amateure ou professionnelle (écrivains, illustrateurs, traducteurs, tous confondus)
- 2.400 auteurs sont adhérents de l’AGESSA (autrement dit, ce dernier carré représente ceux qui vivent réellement de leur plume)

B - Les différences des modes d’édition 
Il est très facile de différencier un livre papier d’un livre numérique ! La matérialisation d’un manuscrit, pour beaucoup d’auteurs, reste le livre papier et c’est une vérité indéniable. Mais voilà ! Avant d’être publié papier et à compte d’éditeur, il faut en comprendre le mécanisme... et les coûts.
- Le livre numérique représente un investissement moindre pour l’éditeur. Une jolie couverture, un numéro ISBN, après des frais d’editing faciles à absorber et le tour est joué. Bien sûr, c’est un raccourci un peu rapide ! Téléchargeable à volonté, il permet principalement une diffusion rapide et pourquoi pas, internationale. Même si l’éditeur perd beaucoup d’argent avec une plate-forme comme Amazon, il s’y retrouve rapidement par le nombre potentiel des ventes et une diffusion qui ne sera jamais en rupture.
- Le livre papier implique dès le départ un calcul de l’investissement très précis. Les grandes maisons font des premiers tirages importants, de l’ordre de cinq mille exemplaires, sinon la moyenne s’établit de cinq cents à deux mille exemplaires, en fonction de la grandeur et de la trésorerie de l’éditeur. Le livre papier est le risque majeur et nécessite une politique qui sort du cadre habituel. Hormis les auteurs célèbres, aucun éditeur n’envisage le passage au papier ou l’édition papier directe sans quelques précautions. Par exemple, si vous n’avez jamais été publié à compte d’éditeur, vous n’avez pratiquement aucune chance d’y parvenir au premier contrat.

C - La « bestsellerisation » d’un auteur 
Désolé pour le néologisme employé, mais je ne voyais pas comment traduire ce système bien connu des éditeurs. L’auteur qui a un minimum de talent et qui est capable de vendre au moins convenablement ses titres en numérique, a toutes les chances de se retrouver un jour bestsellérisé par son éditeur. Qu’est-ce que cela signifie ? Tout simplement qu’une maison d’édition remarque un auteur dans son écurie, en parfaite adéquation avec sa ligne éditoriale originelle, et le porte au pinacle par différentes opérations de communication. Elle investira ensuite beaucoup sur cet auteur, y compris sur le passage à l’édition papier. C’est très logique et une pratique éditoriale courante.

D - Le papier comme voie royale ? 
Il suffit de regarder le camembert ci-dessous qui représente la part du numérique, en millions d’euros, sur le marché total du livre en 2013, pour la France.


Ce qui signifie, vous l’avez compris, que pour obtenir une certaine notoriété, vous devrez, à un moment ou à un autre, envisager le passage au papier. Pour cela, vous devrez trouver une maison d’édition qui vous reconnaîtra comme auteur potentiellement et économiquement viable en support papier, compte tenu des risques encourus. Calculs financiers, retours sur investissements, notoriété réelle de l’auteur, son potentiel de vente, etc.

E - La pluralité des éditeurs comme seule option 
C’est effectivement la solution qui nous tend les bras ! Pour un jeune auteur, il ne faut pas tout attendre d’un seul éditeur et encore moins espérer se faire connaître en restant les deux pieds dans le même... encrier ! Plus vous aurez de collaborations étroites avec différents éditeurs, plus vous multiplierez vos chances d’être un jour publié sur papier et de passer d’auteur inconnu à auteur bénéficiant d’une notoriété suffisante pour vivre de sa plume. C’est la même règle qui implique l’obligation de collaborer avec un éditeur, en suivant ses prérogatives et directives de modification. Navré de décevoir les farfelus et autres nombrilistes qui pensent que leur manuscrit est parfait et ne nécessite aucune correction et encore moins de reprises. Publier un livre est une belle école d’humilité et un véritable travail qui ne souffre ni l’approximation, ni l’amateurisme qui fleurit actuellement un peu partout.

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CONCLUSION 


Si vous avez eu la patience de lire cette rubrique jusqu’au bout, j’imagine que vous êtes comme moi, un passionné qui souhaite s’informer pour ne pas faire n’importe quoi. Vous avez raison. Ajoutez-y de la volonté, du travail et beaucoup, vraiment beaucoup d’écriture et vous êtes sur la bonne voie. Pour avoir pris des portes fermées sèchement devant mon nez, sachant combien on se trouve parfois meurtri par une attente infernale ou des réponses évasives, j’ai voulu donner ici des conseils généraux, utiles à tous.
Pour terminer, voici encore quelques chiffres à garder en tête :
— Comme la poésie ne fait vivre personne, si vous avez un contrat avec un premier tirage à 100 exemplaires papier, c’est excellent !
— À moins d’être un nouvelliste réputé et reconnu, vous n’avez que peu de chance de voir votre recueil publié. Les éditeurs préfèrent les anthologies, c'est-à-dire les recueils où plusieurs auteurs participent et sur un même sujet (suite à un appel à textes, par exemple).
— Ne rêvez pas, les éditeurs publient à fort tirage les auteurs connus car ils sont sûrs de ne pas garder d’invendus sur les bras. Tous les ans, c’est l’apocalypse. Environ 110 millions de livres papier sont envoyés au pilon (destruction)...
— Pour les éditeurs, un premier roman est une réussite s’il atteint les 2500 exemplaires vendus. Alors ne désespérez pas ! 

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LIENS UTILES


■ Protection des textes 
— INPI (Institut National de la Protection Industrielle) : http://www.inpi.fr/
— SGDL (Société des Gens De Lettres) : http://www.sgdl.org/
— COPYRIGHTDEPOT.COM : http://www.copyrightdepot.com/

Logiciel professionnel de correction 
— CORDIAL PRO - Synapse : http://www.synapse-fr.com/ 

■ Présentation des projets - Typographie 
— Jacques ANDRÉ, typographe : http://jacques-andre.fr/ 

■ Transformation d’un fichier Word au format PDF 

■ Reliure d’un manuscrit papier 
— KALIKREA : http://www.kalikrea.com/ 

■ Annuaire d’éditeurs & informations diverses 

■ Liste de concours (Poésie, nouvelles et romans) 

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CONCOURS RECOMMANDÉS PAR L’AUTEUR 


Attention ! Vous ne trouverez que les adresses des sites internet dans la liste ci-dessous. Il vous suffira ensuite de chercher la bonne page pour trouver les règlements si toutefois un concours était lancé.
J’ai participé à toutes ces joutes littéraires, avec plus ou moins de réussite et s’ils figurent ici, c’est tout simplement pour leur sérieux, l’organisation et principalement, la sympathie des organisateurs.

Concours de nouvelles – Musanostra 
Si vous aimez la Corse, leur langue, les paysages et la culture corse en général, alors encore plus que le concours, ce site mérite le détour. Mais méfiez-vous ! En une seule visite, on devient vite accro ! 
■ Site organisateur : http://www.musanostra.fr/

Concours de nouvelles et poésie – Grand prix littéraire du pays de Buch 
La Teste de Buch, une ville très énergique et impliquée dans la culture, un concours parfait et une responsable dynamique toujours à votre écoute. Un must.
Site organisateur : http://www.latestedebuch.fr/

Concours tous genres littéraires – Arts et Lettres de France 
Inutile de présenter cette institution de prestige. Leur concours est très pointu et on se frotte aux meilleures plumes francophones. À inscrire sur vos tablettes d’urgence ! 
■ Site organisateur : http://www.artsetlettresdefrance.fr/

Concours flammes vives de la Poésie – Flammes Vives 
Une association énergique très impliquée, un règlement clair et des records de participation et des passionnés très pointus. 
■ Site organisateur : http://www.flammesvives.com/

Concours de nouvelles – Éditions du Sagittaire 
Une Maison d’édition fondée en 1920 par Simon Kra puis la propriété des Éditions de Minuit, le concours est ardu, les thèmes toujours bien choisis et le comité de lecture des plus sérieux. Participation absolument requise ! 
■ Site organisateur : http://www.sagittaire-editions.fr/

Gouttes d’or de la Poésie – Du Souffle sous la Plume 
Encore une association très impliquée et des concours réguliers qui demeurent accessibles et très bien gérés. 

Concours de nouvelles – La Lampe de Chevet 
Une association littéraire vraiment au top. Un concours très clair, bien organisé et l’édition d’un recueil à la clé. 
■ Site organisateur : http://lalampedechevet.free.fr/

Concours de nouvelles – Union des Écrivains Rhône-Alpes 
Une association de professionnels très impliquée, prodiguant de bons conseils et organisatrice d’un concours très bien fait. 
■ Site organisateur : http://www.uera.fr/

Concours de poésie – Société des Rosati (fondée en 1778) 
Des gens sérieux et très pointus qui ne se prennent pas la tête, qui aiment la vie et la poésie et instigateurs d’un concours à l’organisation impressionnante. Coup de cœur. 
■ Site organisateur : http://societedesrosati.free.fr/

Concours de nouvelles – Ville de Mably 
Encore une ville qui pense à la culture et qui gère un concours fort bien fait avec des retombées plus qu’intéressantes pour les jeunes auteurs. 
■ Site organisateur : http://www.ville-mably.fr/

Concours de nouvelles – Association Culture Loisirs Antibes (ACLA06) 
Une organisation bien faite, des passionnés qui œuvrent dans l’ombre et ici, quelle que sera votre question, il vous sera répondu. 
■ Site organisateur : http://acla06.com/

Concours de nouvelles – Phénomène J / ImaJn’ère 
Un site où l’on pénètre en visiteur curieux dans une librairie qui sent le vrai livre, on s’y promène sans but et on y trouve forcément des bijoux. Ajoutez un concours bien suivi et une belle organisation, vous comprendrez que cela vaut le déplacement ! 
■ Site organisateur : http://www.phenomenej.fr/

Concours de nouvelles – Prix Don Quichotte (Médiathèque de Rueil-Malmaison) 
Une gestion hors pair, un suivi pointu et des gens qui répondent à tous moments. Même s’il est difficile de figurer au palmarès, c’est un concours à ne pas négliger. 
■ Site organisateur : http://donquichotterueil.blogspot.fr/

Concours de nouvelles – Ville de Saint Pol sur Ternoise 
Une ville qui se bouge pour la culture et qui agite les pauvres neurones des auteurs que nous sommes ! Un thème choisi et sélectif, des organisateurs qui répondent toujours présents, à ne pas manquer. 
■ Site organisateur : http://www.saintpolsurternoise.com/

Concours de romans, de nouvelles et de poésie – Éditions du Bord du Lot 
Ce concours est chaleureusement recommandé pour diverses raisons mais surtout pour la personnalité de l’éditeur qui se cache derrière, M. Marcel GILLET. Un véritable passionné qui prendra le temps de tout lire, avec sérieux et générosité de cœur. 
■ Site organisateur : http://www.bordulot.fr/

Prix de Poésie – Éditions Robin 
Un éditeur qui ne fait pas dans la demi-mesure et qui s’investit à fond dans ses projets. Une belle occasion de se faire éditer si vous êtes dans les meilleurs. 
■ Site organisateur : http://editionsrobin.com/

Concours de Poésie – Société des Poètes Français 
Une fondation prestigieuse où les prix littéraires portent des noms qui laissent rêveurs : Prix Victor Hugo, Prix Verlaine, Prix Paul Éluard, etc. 
■ Site organisateur : http://www.societedespoetesfrancais.eu/