vendredi 13 juin 2014

La correction du texte !



Les visages se ferment, les sourires se crispent, l’épouvantable mot a été prononcé ! La correction in fine d’un texte ou la résurgence cauchemardesque des années scolaires, le nez en l’air, à chercher telle ou telle terminaison, cet accord qui vous fuit ou comment s’épelle ce fichu verbe au plus-que-parfait du subjonctif ! Vous vous en souvenez ? Ou encore, ces mots comme vocabulaire, orthographe, grammaire, concordance de temps et autres synonymes qui font trembler les plus courageux d’entre nous. Allez, un peu de courage, c’est parti !


Définition générale d’une correction
Eh bien, c’est rendre vierge de toute faute un texte que vous avez écrit, aussi bien en orthographe que les conjugaisons sans oublier les répétitions, les incises hasardeuses, etc. Si cela vous paraît simple, c’est tout bonnement que vous n’avez jamais écrit et encore moins soumis un texte à un éditeur.

Que faut-il corriger ?
Tout. Point final.
Arrêtez de penser que l’auteur est un génie qui ne fait qu’écrire et une fois le contrat signé, qu’il se retire sur une plage des Seychelles, allongé dans un hamac, un cocktail à la main. Vous devez présenter un manuscrit exempt de toute faute, de A à Z ! C’est votre travail. Et quand bien même votre éditeur fera analyser votre texte par un correcteur, pour le confort de lecture et attester de votre sérieux, vous devez écrire dans la langue de Molière et de la meilleure façon qui soit.

Roman et nouvelle, même combat ?
Bien sûr que non. Votre nouvelle d’une quinzaine de pages sera corrigée en une fois, puisque vous n’avez qu’un seul fichier Word. Par contre, pour un roman, prenez la précaution de scinder votre texte en chapitres et de les sauvegarder indépendamment les uns des autres. Cela facilitera votre tâche de correction car le travail vous paraîtra moins fastidieux et l’on se concentre mieux sur une dizaine de pages que sur un pavé de trois cents pages. Quand tout est correct, alors vous pouvez assembler votre roman en un seul fichier. N’oubliez jamais que votre correction doit être aussi pointue et efficace, de la première à la dernière page de votre manuscrit.

Comment s’y prendre ?
Le temps, la concentration et la patience sont les piliers d’une bonne correction. Fermez la porte à double tour, zappez Facebook et Twitter, confiez les enfants aux grands-parents et faites-vous couler quelques litres de café. La boîte d’aspirine est aussi fortement conseillée...
Bien, je fais de l’humour mais je ne suis pas loin de la vérité. Pour moi, il est plus épuisant de corriger un texte que de le rédiger. Au chapitre suivant, je vous donne ma méthode qui, encore une fois, n’engage que moi, me convient parfaitement mais n’est pas nécessairement la panacée pour tout le monde !

Méthode de correction
Quand j’ai achevé l’écriture, que ce soit une nouvelle ou le chapitre d’un roman, je fais un break de quelques minutes. Je tape très vite sur mon clavier et cette vitesse, qui me permet de libérer mon imaginaire, entraîne, ipso facto, des fautes de frappe, des oublis de mots, des accords manquants et que sais-je encore ! Je fais généralement trois passes de correction. Traduisez « passe » par relecture. Vous comprendrez plus tard qu’il y a une certaine logique d’ensemble.
Phase 1 - La cohérence
Je relis mon texte en tant que lecteur, pour vérifier qu’il sonne bien, que la musique linguistique est bonne et que le récit prend le dessus sur les mots. Ma volonté absolue est de faire rêver mon lecteur alors s’il bute sur des mots, il ne pourra pas rêver. C’est simple et sans appel ! C’est donc le but recherché et la raison d’être de cette première étape. La fluidité et la cohérence du récit.
Phase 2 - Les répétitions
Je traque sans pitié les itérations de toute sorte, les prénoms des personnages trop souvent répétés, etc. C’est parfois difficile de s’y retrouver dans un dialogue à plusieurs personnages mais avec un peu de concentration et des astuces, on s’en sort toujours. C’est plus une recherche de vocabulaire que je fais dans cette phase et je veille surtout à l’impact des mots, des verbes ou des adjectifs, leur place judicieuse ou non, leur intégration dans l’ensemble.
Phase 3 - La correction orthographique
C’est lors de la troisième passe que je vérifie l’orthographe et seulement après les deux premières. C’est logique car si je modifie des verbes, des mots, les accords risquent de changer et je n’ai pas de temps à perdre à reprendre ce qui a déjà été corrigé.
Une astuce pour cette phase. Je le faisais à mes débuts et je reconnais que c’est un bon truc. Quand vous écrivez une fiction, en vous relisant, vous risquez d’être embarqué par votre histoire. Alors, prenez votre texte à l’envers ! Votre nouvelle représente quinze pages Word, eh bien commencez la correction par la page quinze en remontant vers le début. Cela vous permettra d’oublier le fil de l’histoire pour vous concentrer sur les fautes.

Quid du correcteur Word ?
Comment dire ? Le correcteur intégré dans Word se situe entre le désert avec ses mirages orthographiques et la passoire laissant tout passer ! Oubliez-le. En cours de frappe, il peut être utile pour vous signaler une faute de saisie, un doublon, et encore ! En tout cas, pour une bonne correction, ne vous y fiez jamais.

Peut-être un autre logiciel de correction ?
Si vous écrivez pour le fun, avec pour but de vous faire éventuellement publier, alors passez au chapitre suivant. Pour les autres qui souhaitent exercer ce beau métier d’auteur, on rentre dans les détails.
Oui, il existe des solutions de correction informatisées qui valent le coup et moyennant un gros sacrifice financier, vous pourriez investir dans un logiciel adapté.
Pour ma part, j’ai opté pour Cordial Pro, une solution professionnelle et, à mes yeux, certainement l’une des meilleures. Attention, c’est un investissement très lourd et qui n’est pas non plus la panacée. Même ce genre de logiciel, pourtant d’une précision diabolique, peut laisser passer des fautes ou vous faire croire en l’existence d’erreurs fantômes. Alors, soyez vigilant ! Par contre, il vous sera d’une aide formidable dans votre travail rédactionnel avec ses multiples dictionnaires intégrés. Et quoi il en soit, ce satané logiciel me trouve toujours des fautes alors que je suis absolument sûr de mes corrections ! Il m’est aujourd’hui devenu indispensable, je vous le recommande.

Une autre solution pour une bonne correction ?
Il y a encore une autre voie pour obtenir une bonne correction. Vous avez un ami très fort en français, un professeur ou encore quelqu’un qui a suivi des études de lettres et qui ne sait pas comment occuper ses soirées ? Eh bien, confiez-lui votre manuscrit papier et il y portera ses commentaires et petites croix au stylo rouge pour vous aider. C’est fastidieux et mieux vaut que votre amitié soit solide ! N’allez pas lui reprocher ensuite d’avoir laissé passer des fautes. L’inconvénient est que votre ami n’a certainement pas les mêmes occupations et vous risquez d’attendre longtemps un retour qui ne sera pas nécessairement tout à fait exempt d’erreurs.
En passant, Je vous donne un petit conseil qui s’ajoute au chapitre de la correction et qui va dans le même sens que précédemment. N’hésitez pas à vous faire un petit réseau de lecteurs bêta autour de vous. Mais non, pas des lecteurs idiots ! Simplement des amis de confiance auprès de qui vous pourrez tester l’originalité, la cohérence de votre texte avant de l’envoyer chez un éditeur. Choisissez de vrais amis qui n’hésiteront pas à vous dire si oui ou non, votre roman tient la route. D’eux même, s’ils relèvent des fautes, je suis persuadé qu’ils vous en parleront et vous aideront à corriger.

Et les correcteurs professionnels ?
Quand vous aurez effectué vous-même la correction intégrale d’un roman alors vous partagerez mon profond respect pour ces hommes et ces femmes qui doivent être des extra-terrestres, des fous furieux ou que sais-je encore ?! Respect et chapeau bas !
Il y a deux catégories principales. Les premiers sont salariés des maisons d’édition, de moyennes à grandes.
Les seconds sont des indépendants ou des sociétés qui travaillent sur présentation d’un devis, en fonction du nombre de pages de votre manuscrit ou d’un forfait global. Les prix que je vous donne ci-après ne sont qu’une moyenne approximative pour vous faire une idée. Pour un manuscrit de 150 à 400 pages Word, comptez environ de 400 à 2000 € et plus encore !

Une dernière astuce ?
Si vous ne connaissez pas Ipagination, c’est le moment de vous bouger un peu les amis. Cette communauté très sérieuse a pignon sur rue et nombreux sont les auteurs qui ont été édités grâce à leur aide, leur soutien et leur maison d’édition. Ils proposent un service de correction de manuscrit payant - arrêtez de rêver ! le gratuit n’existe pas ou sinon c’est de l’arnaque ! - et en plus, si votre manuscrit plaît au correcteur, il peut l’envoyer au comité de lecture interne. Ce qui représente tout de même un gros atout pour un auteur débutant et inconnu, car si cela se fait, Ipagination vous remboursera les frais de correction.
Ipagination : http://www.ipagination.com/
Soumission des manuscrits : http://www.ipaginablog.com/ipagination-editions/
Ipagination sur Twitter : https://twitter.com/ipagination

Conclusion
Voilà, vous en savez un peu plus sur la correction d’un ouvrage, avec des fondamentaux incontournables et quelques astuces. Que pensiez-vous, chers amis ? Écrire est une passion, certes, et soit vous la qualifiez de loisir, soit vous en faites un métier et vous devenez un véritable professionnel recherché et apprécié par les éditeurs pour la qualité du travail présenté.
Pour que tout soit clair, j’ajoute que je suis client de la société Synapse et que je peux en parler librement pour utiliser leur logiciel Cordial Pro.
Concernant Ipagination, je les suis sur les réseaux sociaux et je n’utilise pas leurs services, ce qui me permet simplement de constater leur côté purement passionné et le sérieux de leurs articles dans tous les domaines de la littérature. C’est d’ailleurs une bonne piste que je regrette de ne pas avoir connu à mes débuts ! Mais dans les deux cas, je n’ai rien à gagner en les citant. J’estime simplement que c’est un bon conseil de vous diriger vers eux. Point.

Comme cela, vous savez tout ou presque sur la nébuleuse de la correction. Je vous souhaite bon courage et je pense que vous me comprendrez mieux quand je vous dis que mes semaines ne font pas trente-cinq heures ! A bon entendeur...

Excellente journée !
Amitiés littéraires.

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