Les
visages se ferment, les sourires se crispent, l’épouvantable mot a été prononcé !
La correction in fine d’un texte ou la résurgence cauchemardesque des années
scolaires, le nez en l’air, à chercher telle ou telle terminaison, cet accord qui
vous fuit ou comment s’épelle ce fichu verbe au plus-que-parfait du subjonctif !
Vous vous en souvenez ? Ou encore, ces mots comme vocabulaire,
orthographe, grammaire, concordance de temps et autres synonymes qui font
trembler les plus courageux d’entre nous. Allez, un peu de courage, c’est parti !
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Définition générale d’une correction
Eh
bien, c’est rendre vierge de toute faute un texte que vous avez écrit, aussi bien
en orthographe que les conjugaisons sans oublier les répétitions, les incises
hasardeuses, etc. Si cela vous paraît simple, c’est tout bonnement que vous n’avez
jamais écrit et encore moins soumis un texte à un éditeur.
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Que faut-il corriger ?
Tout.
Point final.
Arrêtez
de penser que l’auteur est un génie qui ne fait qu’écrire et une fois le
contrat signé, qu’il se retire sur une plage des Seychelles, allongé dans un
hamac, un cocktail à la main. Vous devez présenter un manuscrit exempt de toute
faute, de A à Z ! C’est votre travail. Et quand bien même votre éditeur
fera analyser votre texte par un correcteur, pour le confort de lecture et
attester de votre sérieux, vous devez écrire dans la langue de Molière et de la
meilleure façon qui soit.
■
Roman et nouvelle, même combat ?
Bien
sûr que non. Votre nouvelle d’une quinzaine de pages sera corrigée en une fois,
puisque vous n’avez qu’un seul fichier Word. Par contre, pour un roman, prenez
la précaution de scinder votre texte en chapitres et de les sauvegarder
indépendamment les uns des autres. Cela facilitera votre tâche de correction
car le travail vous paraîtra moins fastidieux et l’on se concentre mieux sur
une dizaine de pages que sur un pavé de trois cents pages. Quand tout est
correct, alors vous pouvez assembler votre roman en un seul fichier. N’oubliez
jamais que votre correction doit être aussi pointue et efficace, de la première
à la dernière page de votre manuscrit.
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Comment s’y prendre ?
Le
temps, la concentration et la patience sont les piliers d’une bonne correction.
Fermez la porte à double tour, zappez Facebook et Twitter, confiez les enfants
aux grands-parents et faites-vous couler quelques litres de café. La boîte d’aspirine
est aussi fortement conseillée...
Bien,
je fais de l’humour mais je ne suis pas loin de la vérité. Pour moi, il est
plus épuisant de corriger un texte que de le rédiger. Au chapitre suivant, je
vous donne ma méthode qui, encore une fois, n’engage que moi, me convient
parfaitement mais n’est pas nécessairement la panacée pour tout le monde !
■
Méthode de correction
Quand
j’ai achevé l’écriture, que ce soit une nouvelle ou le chapitre d’un roman, je
fais un break de quelques minutes. Je tape très vite sur mon clavier et cette
vitesse, qui me permet de libérer mon imaginaire, entraîne, ipso facto, des
fautes de frappe, des oublis de mots, des accords manquants et que sais-je
encore ! Je fais généralement trois passes de correction. Traduisez « passe »
par relecture. Vous comprendrez plus tard qu’il y a une certaine logique d’ensemble.
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Phase 1 - La cohérence
Je
relis mon texte en tant que lecteur, pour vérifier qu’il sonne bien, que la
musique linguistique est bonne et que le récit prend le dessus sur les mots. Ma
volonté absolue est de faire rêver mon lecteur alors s’il bute sur des mots, il
ne pourra pas rêver. C’est simple et sans appel ! C’est donc le but
recherché et la raison d’être de cette première étape. La fluidité et la
cohérence du récit.
—
Phase 2 - Les répétitions
Je
traque sans pitié les itérations de toute sorte, les prénoms des personnages
trop souvent répétés, etc. C’est parfois difficile de s’y retrouver dans un
dialogue à plusieurs personnages mais avec un peu de concentration et des
astuces, on s’en sort toujours. C’est plus une recherche de vocabulaire que je
fais dans cette phase et je veille surtout à l’impact des mots, des verbes ou
des adjectifs, leur place judicieuse ou non, leur intégration dans l’ensemble.
—
Phase 3 - La correction orthographique
C’est
lors de la troisième passe que je vérifie l’orthographe et seulement après les
deux premières. C’est logique car si je modifie des verbes, des mots, les
accords risquent de changer et je n’ai pas de temps à perdre à reprendre ce qui
a déjà été corrigé.
Une
astuce pour cette phase. Je le faisais à mes débuts et je reconnais que c’est
un bon truc. Quand vous écrivez une fiction, en vous relisant, vous risquez d’être
embarqué par votre histoire. Alors, prenez votre texte à l’envers ! Votre
nouvelle représente quinze pages Word, eh bien commencez la correction par la
page quinze en remontant vers le début. Cela vous permettra d’oublier le fil de
l’histoire pour vous concentrer sur les fautes.
■
Quid du correcteur Word ?
Comment
dire ? Le correcteur intégré dans Word se situe entre le désert avec ses
mirages orthographiques et la passoire laissant tout passer ! Oubliez-le.
En cours de frappe, il peut être utile pour vous signaler une faute de saisie,
un doublon, et encore ! En tout cas, pour une bonne correction, ne vous y
fiez jamais.
■
Peut-être un autre logiciel de
correction ?
Si
vous écrivez pour le fun, avec pour but de vous faire éventuellement publier,
alors passez au chapitre suivant. Pour les autres qui souhaitent exercer ce
beau métier d’auteur, on rentre dans les détails.
Oui,
il existe des solutions de correction informatisées qui valent le coup et
moyennant un gros sacrifice financier, vous pourriez investir dans un logiciel
adapté.
Pour
ma part, j’ai opté pour Cordial Pro,
une solution professionnelle et, à mes yeux, certainement l’une des meilleures.
Attention, c’est un investissement très lourd et qui n’est pas non plus la
panacée. Même ce genre de logiciel, pourtant d’une précision diabolique, peut
laisser passer des fautes ou vous faire croire en l’existence d’erreurs
fantômes. Alors, soyez vigilant ! Par contre, il vous sera d’une aide formidable
dans votre travail rédactionnel avec ses multiples dictionnaires intégrés. Et
quoi il en soit, ce satané logiciel me trouve toujours des fautes alors que je
suis absolument sûr de mes corrections ! Il m’est aujourd’hui devenu
indispensable, je vous le recommande.
■ Synapse :
http://www.synapse-fr.com/
■ Synapse
- Cordial Pro : http://www.synapse-fr.com/correcteur-Cordial/fiche_produit_cordial20.pdf
■
Une autre solution pour une bonne
correction ?
Il
y a encore une autre voie pour obtenir une bonne correction. Vous avez un ami
très fort en français, un professeur ou encore quelqu’un qui a suivi des études
de lettres et qui ne sait pas comment occuper ses soirées ? Eh bien,
confiez-lui votre manuscrit papier et il y portera ses commentaires et petites
croix au stylo rouge pour vous aider. C’est fastidieux et mieux vaut que votre
amitié soit solide ! N’allez pas lui reprocher ensuite d’avoir laissé
passer des fautes. L’inconvénient est que votre ami n’a certainement pas les
mêmes occupations et vous risquez d’attendre longtemps un retour qui ne sera
pas nécessairement tout à fait exempt d’erreurs.
En
passant, Je vous donne un petit conseil qui s’ajoute au chapitre de la
correction et qui va dans le même sens que précédemment. N’hésitez pas à vous
faire un petit réseau de lecteurs bêta autour de vous. Mais non, pas des
lecteurs idiots ! Simplement des amis de confiance auprès de qui vous
pourrez tester l’originalité, la cohérence de votre texte avant de l’envoyer
chez un éditeur. Choisissez de vrais amis qui n’hésiteront pas à vous dire si
oui ou non, votre roman tient la route. D’eux même, s’ils relèvent des fautes,
je suis persuadé qu’ils vous en parleront et vous aideront à corriger.
■
Et les correcteurs professionnels ?
Quand
vous aurez effectué vous-même la correction intégrale d’un roman alors vous
partagerez mon profond respect pour ces hommes et ces femmes qui doivent être
des extra-terrestres, des fous furieux ou que sais-je encore ?! Respect et
chapeau bas !
Il
y a deux catégories principales. Les premiers sont salariés des maisons d’édition,
de moyennes à grandes.
Les
seconds sont des indépendants ou des sociétés qui travaillent sur présentation
d’un devis, en fonction du nombre de pages de votre manuscrit ou d’un forfait
global. Les prix que je vous donne ci-après ne sont qu’une moyenne
approximative pour vous faire une idée. Pour un manuscrit de 150 à 400 pages
Word, comptez environ de 400 à 2000 € et plus encore !
■
Une dernière astuce ?
Si
vous ne connaissez pas Ipagination,
c’est le moment de vous bouger un peu les amis. Cette communauté très sérieuse
a pignon sur rue et nombreux sont les auteurs qui ont été édités grâce à leur
aide, leur soutien et leur maison d’édition. Ils proposent un service de
correction de manuscrit payant - arrêtez
de rêver ! le gratuit n’existe pas ou sinon c’est de l’arnaque ! -
et en plus, si votre manuscrit plaît au correcteur, il peut l’envoyer au comité
de lecture interne. Ce qui représente tout de même un gros atout pour un auteur
débutant et inconnu, car si cela se fait, Ipagination vous remboursera les
frais de correction.
■ Ipagination :
http://www.ipagination.com/
■ Service
de correction : http://www.ipaginastore.com/fr/home/25-correction-de-manuscrit.html
■ Soumission
des manuscrits : http://www.ipaginablog.com/ipagination-editions/
■ Ipagination
sur Twitter : https://twitter.com/ipagination
■
Conclusion
Voilà,
vous en savez un peu plus sur la correction d’un ouvrage, avec des fondamentaux
incontournables et quelques astuces. Que pensiez-vous, chers amis ? Écrire
est une passion, certes, et soit vous la qualifiez de loisir, soit vous en
faites un métier et vous devenez un véritable professionnel recherché et
apprécié par les éditeurs pour la qualité du travail présenté.
Pour
que tout soit clair, j’ajoute que je suis client de la société Synapse et que
je peux en parler librement pour utiliser leur logiciel Cordial Pro.
Concernant
Ipagination, je les suis sur les réseaux sociaux et je n’utilise pas leurs
services, ce qui me permet simplement de constater leur côté purement passionné et
le sérieux de leurs articles dans tous les domaines de la littérature. C’est d’ailleurs
une bonne piste que je regrette de ne pas avoir connu à mes débuts ! Mais
dans les deux cas, je n’ai rien à gagner en les citant. J’estime simplement que
c’est un bon conseil de vous diriger vers eux. Point.
Comme
cela, vous savez tout ou presque sur la nébuleuse de la correction. Je vous
souhaite bon courage et je pense que vous me comprendrez mieux quand je vous
dis que mes semaines ne font pas trente-cinq heures ! A bon entendeur...
Excellente
journée !
Amitiés
littéraires.
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