dimanche 30 décembre 2018

Mes lecteurs ont la parole... Le bilan !


Après le 23e et dernier portrait, je vous avais promis de dresser un petit bilan de ces interviews. Vous avez été très nombreux à venir les lire et j’en reparlerai rapidement dans la partie statistiques. Les réactions ont été très sympathiques avec des messages privés pour me poser des questions, pour s’informer sur tel ou tel ouvrage cité… En résumé, cette opération a été un grand succès grâce à vous et je vous en remercie. Pour décrypter tout ça, suivez le guide !


Mes prévisions et ma grande (dés)organisation !
À l’origine, j’avais prévu de faire 24 portraits et de les présenter du 1er au 24 décembre, pour arrêter la série le soir du réveillon. Bien entendu, les chemins qui mènent à la désorganisation sont pavés de grands oublis ! Hum… Je me suis laissé emporter par mon enthousiasme et je m’y suis mal pris. J’ai donc dû décaler et faire face à quelques défections. Au final, la campagne s’est bien déroulée, pas forcément comme je l’avais prévu, mais avec un bon résultat global et vous avez su en profiter. Tout est bien qui finit bien et il ne reste plus qu’à faire une petite analyse de tout ça.


LE BILAN

Pour tirer le constat de ces interviews, j’aimerais commencer par un préambule. Il n’y avait pas de volonté réellement statisticienne chez moi, j’avais pour but principal de resserrer les liens avec mes lecteurs et de passer la fin de l’année avec vous tous. Cela dit, c’est aussi sympa de faire un instantané de la situation à un moment donné, en fonction des éléments que vous m’avez fournis. Bien entendu, je ne suis pas l’INSEE et les 23 personnes questionnées ne représentent pas un échantillon suffisant pour en tirer des conclusions. Ce n’est pas grave ! La bonne humeur restait de rigueur et voyons ce que ça a donné ! On est entre nous et j’aime cultiver ce lien qui relève presque de l’intimité, entre vous et moi. Par conséquent, pour faire simple, j’ai repris les questions que je vous avais posées et j’ai tiré une synthèse rapide de vos réponses. C’est parti !

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1/ Pour planter le décor, merci de vous présenter.
Le premier enseignement est simple à comprendre ! Il y a 2/3 de femmes, 1/3 d’hommes dans mes lecteurs. J’avais pourtant délibérément choisi des professions différentes en « ratissant large » et, si possible, à égalité dans les deux sexes. Compte tenu des réponses, vous avez pu découvrir des personnalités très opposées, du plus jeune au plus âgé, des goûts très différents… et une majorité de femmes ! Il y a tout de même une constante dans ces profils : La lecture ouvre l’esprit et, à ce titre, n’est pas votre seule occupation de loisir, chacun ayant de multiples passions.

2/ Quel style de lecteur êtes-vous ?
Il y a eu toutes les réponses, de l’occasionnel au régulier, en passant par les dévoreurs de bouquins. Finalement, le panel était représentatif de la vie en général et de la différence individuelle, en particulier. Chacun prend le temps de lire en fonction de sa vie, de son travail, des obligations familiales, etc. Cependant, il y avait tout de même plus de gros lecteurs et j’ai bien ri en constatant la prépondérance des WC dans vos lieux de lecture privilégiés !

3/ Quels sont vos genres de lecture préférés ?
Encore une fois, il y a eu de tout et j’ai trouvé ça très bien. De la Science-Fiction, du fantastique, du polar, de la Bande Dessinée, des documents historiques… La liste est longue et pour moi, c’est un très bon indice positif quant à ma façon de travailler. Un lecteur ne lit pas que dans un genre et j’imagine que ça doit être sympa de suivre un auteur qu’on apprécie dans différents styles, en passant du thriller à l’érotique, par exemple. J’ai donc raison de ne pas me cantonner à un seul domaine !

4/ Comment choisissez-vous vos livres ? Vous arrive-t-il de suivre des conseils de lecture ?
Indéniablement, la couverture l’emporte ! S’il fallait établir le tiercé gagnant, ce serait la première puis la quatrième de couverture avec son résumé et enfin l’auteur. Vous êtes quelques-uns à vous fier uniquement au nom de l’écrivain ou en lisant un extrait avant l’achat.
Vous n’écoutez pas les conseils des autres et une affirmation est souvent revenue. Le livre, c’est l’achat coup de cœur ! Pour la couverture, le résumé ou l’auteur, peu importe, mais quelque chose doit vous plaire, vous séduire, et l’avis d’autrui ne peut donc intervenir dans ce choix très personnel.

5/ Vous êtes plutôt numérique ou papier ? Pourquoi ?
À vrai dire, je m’y attendais un peu, mais les livres en papier, grands formats brochés ou poches, remportent unanimement la bataille. C’était presque un cri du cœur unanime. Certains ont évoqué la place ou le prix pour expliquer un certain attrait du numérique. Pour les e-books, l’avantage se situe principalement au niveau des vacances, quand il faut emmener plusieurs romans ou la facilité à lire n’importe où. En conclusion, le livre papier est décrit comme un objet quasi sensuel que vous aimez conserver, lire, feuilleter et avoir le bonheur d’en tourner les pages comme bon vous semble. Le numérique, c’est plus l’achat de raison pour ne pas rester sans lire.

6/ Où achetez-vous vos livres, en général ?
Vous avez été quelques-uns à plébisciter les librairies indépendantes et tant mieux. Il n’empêche qu’Amazon, Cultura et autres centres culturels Leclerc emportent la plus grosse part du gâteau. Un phénomène qui s’explique simplement. Bien sûr, il ne faut pas en tirer une généralité, mais je pourrais évoquer le grand désert littéraire ! Eh oui ! On entend les gens se plaindre de la fracture numérique dans notre beau pays, un peu moins de l’absence de librairies dans nos campagnes. Environ 50 % de ces commerces sont situés à Paris Grande Ceinture, le reste se répartit au petit bonheur la chance dans les grandes villes de province et dans les campagnes reculées où il n’y a rien ou presque. Bref, il n’y avait rien de surprenant dans vos réponses.

7/ Combien de livres possédez-vous et quel est celui que vous pouvez relire sans jamais vous lasser ?
Il y a eu de tout, encore une fois ! De quelques dizaines à plusieurs milliers et tous, vous avez évoqué le manque de place pour les bibliothèques, comme explication au regret d’avoir dû vous séparer de vos livres. Logique ! C’est d’ailleurs la raison qui vous a poussé à essayer le numérique et la facilité à sauvegarder quelques milliers d’ouvrages sur une liseuse.
Pour le livre que vous aimez relire, j’ai aimé certaines réponses, mais surtout une en particulier qui considérait que relire un livre, c’était comme assister une seconde fois à un tour de magie, ce qui lui faisait perdre tout attrait. Une autre réponse aussi qui disait attendre une bonne dizaine d’années avant de replonger dans un roman déjà lu… Tout est valable et rien n’est ridicule ! De fait, à chacun son plaisir de lecture ou… de relecture !

8/ Quel est le TOP 3 de vos auteurs préférés, français et/ou étranger ?
J’avais commencé à dresser une liste et j’ai failli illustrer cette question par le montage d’une galerie de portraits d’auteurs puis j’ai renoncé. Il y en avait beaucoup trop. Finalement, en poussant plus loin mon analyse, j’ai réalisé que mes lecteurs appréciaient d’autres écrivains - ça c’est logique et heureusement ! - mais que je partageais leurs goûts, quasiment en intégralité. J’en déduis que mon écriture correspond donc à d’autres auteurs et que mes lecteurs s’y retrouvent… ou encore que, plus jeune, j’ai subi une certaine influence inconsciente de ces mêmes écrivains et qu’aujourd’hui, mon style s’en ressent. C’est sympa, même si ça ne prouve rien. En effet, avec 23 portraits, l’échantillon est trop réduit pour pouvoir en tirer des conclusions solides. Pas grave, ça reste entre nous ! Au passage, merci pour celles et ceux qui m’ont cité dans leur top 3, ça m’a touché.

VOUS ET MOI ■

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9/ Comment et par quel titre m’avez-vous découvert ?
Hormis quelques exceptions, bien entendu, cette question a confirmé ce que je savais déjà. Ayant débuté ma carrière en tant qu’auteur érotique, mon lectorat en a été très influencé. J’ai plus de lectrices que de lecteurs, d’une part, et surtout, ce petit monde, issu de ce genre particulier, m’a suivi lorsque j’ai commencé à écrire des polars ou des thrillers. Génial ! Il y avait des fidèles parmi vous, des lecteurs de la première heure et je les remercie pour leur fidélité. J’ai donc illustré cette question avec le montage ci-dessus et je vous signale simplement que deux titres ne sont plus disponibles et ont été repris. Le thriller, Il ne fallait pas faire pleurer le loup, est devenu Terre des Loups et le second, Maelys de Crozon - La malédiction, sera réédité en février prochain sous le titre, La Dame de Crozon, les deux figurant au catalogue des Éditions du 38.

10/ Dans mes romans, lequel a votre préférence ?
Je ne m’éternise pas sur cette question. Soit vous n’avez pas tranché, soit vous avez repris les romans qui figurent juste au-dessus. C’est d’ailleurs un joli cadeau que vous m’avez fait en ne choisissant pas un titre particulier. Vous les aimez tous ou presque.


11/ Dans quel genre aimeriez-vous me voir écrire ?
Là, par contre, ça a été une grosse surprise pour moi. Hormis quelques divergences, la réponse générale a été la Fantasy médiévale et certains ont même précisé, dans le style de Game of Thrones. Imaginez ma tête ! Eh oui, j’ai ce projet en tête, coincé quelque part entre un roman d’aventures et un autre - déjà écrit ! - sur le Moyen Âge. J’en ai déjà beaucoup parlé avec Anita, mon éditrice principale, pour lui exposer mes craintes et mes doutes. Là, c’est un grand saut vers l’inconnu et même si je rêve d’une saga de ce genre en quinze volumes, n’est pas George R. R. Martin qui veut ! La création d’un monde, la gestion d’une centaine de personnages centraux ou l’histoire en elle-même, rien n’est simple et encore moins à la portée de n’importe qui ! Je ne sais pas si j’en suis capable et pour l’instant, je mûris sérieusement ce projet en avançant très lentement. En résumé, je dis ça, je dis rien… (sourire)

12/ Expliquer ce qui vous plaît le plus dans mon écriture ? Idem, quel est mon plus gros défaut d’écriture ?
Vous avez été extraordinairement gentils en ne relevant que peu de défauts. Par contre, un détail est souvent ressorti sur mon écriture, souvent qualifiée de quasi cinématographique. J’avoue ! Je serais heureux si Gerfaut devenait le personnage principal d’un film ou d’une série à la télévision. Et pas que lui !
Pour revenir au défaut, c’est vrai que je donne des détails techniques dans mes enquêtes judiciaires ou sur les armes, par exemple. J’ai un souci de crédibilité afin qu’un lecteur du métier ou ayant des connaissances en armurerie ne soit pas déçu. Je peux comprendre un certain agacement pour les néophytes, mais cela dit, ça n’a pas l’air non plus de vous refroidir complètement. Merci !

13/ J’écris dans 4 genres bien distincts : érotisme, historique, polar/thriller, aventures. Merci de les classer dans l’ordre de vos préférences.
C’est le polar / thriller qui tire son épingle du jeu dans vos classements. Et tant mieux, puisque c’est mon genre préféré et celui dans lequel j’écris le plus. Ensuite, à armes égales, arrivent l’aventure et l’historique. Donc, tout va bien, car j’ai dans la ferme intention de continuer à produire dans ces genres. Quant à l’érotisme, même s’il était cité le plus souvent en quatrième position, il a été la manifestation de quelques regrets pour certaines d’entre vous. Croyez bien que j’ai pris bonne note et, comme je l’ai déjà dit, je ferai mon possible pour vous en sortir au moins un, en 2019.

MINI PORTRAIT CHINOIS ■

14/ Si vous étiez un livre ?
Il y a eu de tout, même des films de cités ! C’était très sympa et, en général, vous avez très bon goût avec des choix que je partage pour la plupart.

15/ Si vous étiez un auteur ?
Comme la question précédente, vos réponses étaient vastes et en optant toujours pour de sacrées pointures de la littérature.

16/ Si vous pouviez réaliser votre plus grand rêve de lecteur, quel serait-il ?
Une réponse est souvent revenue, avoir une pièce chez vous réservée à vos bibliothèques et où vous pourriez mettre en valeur tous vos livres. Une autre vient en seconde position, la possibilité de rencontrer vos auteurs favoris et à ce jeu, j’ai été cité à plusieurs reprises. Alors, en ce qui me concerne, je ne vis pas dans une tour d’ivoire et je reste disponible pour mes lecteurs ! Sachez que c’est la même chose pour beaucoup d’entre nous. Oh, bien sûr ! Les têtes d’affiche sont moins accessibles et n’ont que peu de considération pour leur lectorat, mais tout le monde n’est pas pareil. C’est donc un rêve accessible et quand un auteur se retrouve en dédicaces, n’hésitez plus et allez le voir. Ce sera toujours un moment très sympa. Promis !

17/ Si vous étiez le héros de l’un de mes romans, lequel serait-il ?
Il y a eu de tout, encore une fois. J’ai été ravi d’en trouver certains auxquels je ne m’attendais pas. Ainsi, Sandrine Werner, l’enquêtrice de L’affaire Aurore S…. Angie, l’héroïne des Défis d’Angie… Stan qui est pourtant un tueur en série… Adriana, que je ne présente plus… Marc, le héros masculin de Yem… Kenza, la généticienne dans Africamorphose… Julien, le personnage principal des Moissons perdues…
Sans la savoir, vous m’avez fait encore une fois un joli compliment. Cela signifie que je soigne suffisamment ces personnages secondaires pour qu’ils attirent votre attention et que vous les citiez en exemple. Merci, les amis !

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Après cette longue analyse, il ne me reste plus qu’à faire une conclusion, mais au préalable, je vous donne quelques chiffres.

Les statistiques de la campagne
- La série a comporté 23 portraits différents, diffusés du 5 au 28 décembre, avec une fréquence quotidienne.
- Pour les relire, il suffit de sélectionner « Les interviews » dans la rubrique Libellés, de la colonne de droite.
- Chaque portrait a été vu en moyenne 142 fois (filtre d’IP actif)
- Le portrait le plus vu : 215 affichages, le moins vu : 94 affichages (filtre d’IP actif)
- Total des visiteurs sur le blog pour la durée de la campagne : 6895.

Conclusion
Eh bien, en toute sincérité, je pense que ce sera une expérience à renouveler l’an prochain ! Si j’ai le temps, je le ferai en fin d’année et, sans doute, reverrai-je ma copie pour les questions à poser.
En tout cas, je suis heureux de vous avoir donné la parole et très fier d’avoir un lectorat de cette qualité. Oui, j’entends déjà quelques grincheux me dire qu’avec 23 interviews, je suis loin d’avoir fait le tour. Certes, c’est vrai ! En attendant, ça donne une bonne approche ! N’étant pas un statisticien, je n’avais pas envie non plus de faire un vrai sondage et de me prendre la tête avec des chiffres en cette fin d’année qui a été particulièrement épuisante pour moi. Je trouvais plus sympa de questionner quelques personnes qui me lisent au lieu de faire un banal bilan de mon année littéraire qui a été l’une des plus riches depuis que j’écris. Chacun voit midi à sa porte !

Et j’en profite pour souhaiter une bonne et heureuse année, à toutes et tous ! Que 2019 vous apporte la santé, de la joie et du bonheur, sans oublier un peu d’argent pour vivre bien et vous offrir quelques livres de plus ! Je vous embrasse.

Très belle fin de journée !
Rendez-vous l’année prochaine !
Amitiés littéraires.

vendredi 28 décembre 2018

Mes lecteurs ont la parole, Caroline... ma femme !


Dans la série des interviews, voici le vingt-troisième et dernier portrait. Je vous propose de découvrir les goûts et les habitudes d’une femme, mais pas n’importe laquelle puisqu’il s’agit de Caroline, la femme qui me supporte au quotidien et inutile de vous préciser qu’elle ne mâche pas ses mots !


Explications des interviews
Bien entendu, le but n’était pas de tout faire tourner autour de moi, mais bien de découvrir vos préférences, vos goûts, vos habitudes de lecture… Pour mieux comprendre vos attentes, savoir qui vous êtes, j’ai fait suivre un questionnaire à quelques-uns d’entre vous.
Aujourd’hui, c’est donc Caroline qui dévoile ses habitudes littéraires et vous en dit plus sur sa passion des livres vécue à côté d’un auteur. Je lui cède immédiatement la parole… et je n’aurais peut-être pas dû ! (rires)

LES LIVRES ET VOUS ■


1/ Pour planter le décor, merci de vous présenter.
À vos ordres ! Caroline, 31 ans, éleveuse de 3 petits gnomes (Ndla : maléfiques adorables comme tout ! rires !). Je passe mon temps libre avec un bouquin dans la main gauche, un appareil photo dans la main droite, les yeux sur les enfants et quand je pose tout ça, je laisse libre cours à ma créativité en redonnant vie à des bouquins, à des objets, en les transformant en d’autres objets du quotidien ou en déco.

2/ Quel style de lecteur êtes-vous ?
Je suis une serial lectrice compulsive… J’adore lire de tout, dans n’importe quelle position et partout. C’est grave, docteur ?


3/ Quels sont vos genres de lecture préférés ?
Hou là ! J’ai des goûts totalement éclectiques. Je peux passer de Sire Cédric à Paul Eluard, de Virginie Grimaldi à Stefan Zweig, des Schtroumpfs à Peter Ellis, de Michel Bussi à Lorelei James, de GMV à Terry Goodkind, de Paulo Coelho à Donato Carrisi ou encore d’Eva Delambre à Victor Hugo… c’est tout dire ! Après je choisis en fonction de mon humeur. Si j’ai des envies meurtrières, ce sera un thriller, si j’ai le corps en joie, ce sera plus érotique, si je fais une overdose de ce siècle, je  me plongerai dans un bon doc historique. Bizarre, vous avez dit bizarre ?

4/ Comment choisissez-vous vos livres ? Vous arrive-t-il de suivre des conseils de lecture ?
La première option pour choisir un bouquin, c’est avant tout parce qu’il m’a tapé dans l’œil, soit par sa couverture, soit par son titre. Ensuite seulement, je vais lire le résumé.
La deuxième option, c’est que c’est le bouquin qui me choisit, soit en me parlant (il me regarde en plissant les lettres de son titre, et il me dit « s’il te plait, adopte-moi, je ne coûte pas cher et mon histoire va te passionner » alors évidemment, vu que je suis faible… Mais j’ai grand cœur, je ne sépare aucune fratrie !), soit il saute tout seul dans le caddie et je ne m’en aperçois qu’une fois rentrée chez moi. (oui, booon ! Un peu de mauvaise foi ne fait pas de mal et que celui qui est mort de cette façon parle maintenant ou qu’il se taise à jamais !)
La troisième option… J’achète « à l’aveugle » des bouquins qui sont bien enveloppés pour tout dissimuler, avec seulement quelques indices écrits sur l’emballage en guise de couv’. (Ahhh ! J’adore ce suspense quand je le laisse tel quel dans ma biblio… parce que, évidemment, ce sont des livres qu’on ne déballe pas, il faut leur laisser la part de mystère, sinon ça casse tout !)
Eh non, Monsieur ! Je ne suis aucun avis, je me laisse guider par mon odorat livresque. Un livre est bon suivant le vécu de chacun et, bien sûr, on n'a pas tous les mêmes goûts. (Avant je suivais pas mal les blogs, mais j’ai vite arrêté. Soit ça spoile, soit ça fait saigner les yeux, soit c’est tout beau tout parfait parce que c’est un SP offert par la ME… du coup, bah je m’abstiens !) (Ndla : Traduisez SP par Service Presse et ME par Maison d’Édition)

5/ Vous êtes plutôt numérique ou papier ? Pourquoi ?
Papier, papier et papier ! Pour le complément de réponse, tu aurais pu nous indiquer quand même à 1) parce que ça sent bon - 2) parce que c’est beau - 3) parce que c’est doux
Sans blague, je préfère le format papier, parce que j’ai besoin d’utiliser tous mes sens pour savourer un livre comme il se doit.
(Maiiiiiis j’ai aussi une Kindle bien remplie ! C’est quand même pratique quand monsieur se décide enfin à se coucher vers 3 ou 4 h du matin. Notez qu’il n’est jamais synchro avec mes chapitres !)

6/ Où achetez-vous vos livres, en général ?
Souffrant régulièrement de crises d’ALC (Achats Livresques Compulsifs), le mieux est de ne pas m’emmener dans une librairie, un Cultura ou une Fnac ! 60 % de ma biblio doit provenir de chez mon libraire vintage préféré (Ndla : Il s’agit de Michael, le patron du Rêve de l’Escalier, à Rouen) pour les 40% restants, je dirais partout où il est possible d’acheter un livre (sauf sur le net).


7/ Combien de livres possédez-vous et quel est celui que vous pouvez relire sans jamais vous lasser ?
Souffrant donc régulièrement de crises d’ALC, je craque souvent et ma CB déclare forfait très rapidement. Pour ma biblio papier, c’est simple, merci Gleeph (Ndla : réseau social littéraire permettant d’établir un inventaire précis des livres possédés) qui m’annonce 1054 livres, si je rajoute ceux des enfants, on doit être entre 1500 et 1600.
Je ne relis jamais un livre. Pour moi, c’est un peu comme un tour de magie que tu vois la première fois, il te capte, te transporte et t’émerveille, une fois le tour fini, tu comprends comment le magicien a fait, et la deuxième fois que tu vois le tour, il a perdu toute son attrait. Un livre, c’est pareil à mes yeux ! Cela dit, le seul livre que j’ai lu deux fois, c’est Yem… mais ce bouquin est une exception, il ne perdra jamais sa magie !

8/ Quel est le TOP 3 de vos auteurs préférés, français et/ou étranger ?
Roooo, mais c’est impossible ça ! À part toi et Michel Bussi (là, je suis en pleine addiction) je pars du principe qu’un livre est avant tout une histoire et non un auteur, même s’il peut y mettre une grande partie de lui. Je tombe avant tout sous le charme d’un instant de vie et de la façon dont l’auteur nous le transmet. Je peux adorer un auteur, mais ne pas finir un de ses livres, ça ne veut pas dire que je ne l’aime pas ou qu’il est mauvais, ça signifie que cette fois-ci, son histoire ou sa vision de l’histoire ne m’a pas touchée.

VOUS ET MOI ■

9/ Comment et par quel titre m’avez-vous découvert ?
Je t’ai découvert sur Facebook, grâce à je ne sais plus quel blog, qui avait fait un excellent article sur Le manoir des fantasmes. J’ai a-do-ré te lire (c’est peu de le dire), j’ai donc continué à te suivre de loin sur les réseaux… (Ndla : heu… et sur les salons… et de plus en plus près ! rires !)

10/ Dans mes romans, lequel a votre préférence ?
Hors catégorie… Incontestablement…. Yem ! Yem ! Et encore Yem ! Je ne m’en suis d’ailleurs toujours pas remise. Ça a été une sacrée claque, avec une sacrée femme et un sacré destin ! Hormis Yem… j’adore te lire en érotique ! Tout de suite après, je citerai la série des Gerfaut, un vrai régal, d’autant plus que j’ai toujours la primeur de l’épisode à paraître (eh oui, privilège de femme d’auteur et j’y tiens !). Mon Gerfaut préféré ? Heu… je les aime tous, impossible de choisir.

11/ Dans quel genre aimeriez-vous me voir écrire ?
Heuuuuu… vu que tu arrives à nous transporter dans n’importe quel univers, je verrai bien un essai philosophique animalier ou une pièce de théâtre en monosyllabes ! Plus sérieusement, je te verrai bien écrire une saga fantastique médiévale en quinze volumes et tu pourrais l’appeler… heu… Game of Thrones ! Hein ? Comment ça, c’est déjà fait ? Pfff… petit joueur !

12/ Expliquer ce qui vous plaît le plus dans mon écriture ? Idem, quel est mon plus gros défaut d’écriture ?
J’adore ta façon de nous faire ressentir chaque émotion et dans n’importe quel genre. Je ne sais pas comment tu fais, mais tes mots tombent toujours juste et en plein cœur… et je sais que tu adores nous faire monter dans ton ascenseur émotionnel… (espèce de sadique, va !) J’adore aussi ce côté visuel que tu as dans l’écriture. Avec toi, c’est le voyage assuré à chaque page et franchement, tes destinations sont toujours sympas.
Pour le négatif ? Faites l’amour, pas la guerre… et tes personnages font trop la guerre, pas assez l’amour !  Je vais lancer le mouvement des Strings Rouges (c’est la mode de se révolter avec une fringue de couleur, paraît-il) pour réclamer au minimum un livre érotique par an ! Ça maaaaaaaaaaaaaanque ! (Ndla : j’avoue que je te verrai bien animer un groupe sur Facebook sous ce nom pour me réclamer une parution érotique annuelle, d’autant plus que ça m’est souvent demandé… rires… j’imagine déjà le logo du groupe !)

13/ J’écris dans 4 genres bien distincts : érotisme, historique, polar/thriller, aventures. Merci de les classer dans l’ordre de vos préférences.
1 : érotisme
2 : érotisme
3 : érotisme
4 : polar / thriller
5 : aventures

MINI PORTRAIT CHINOIS ■

14/ Si vous étiez un livre ?
Celui que tu n’as pas encore écrit…

15/ Si vous étiez un auteur ?
Heuuuu… aucune idée !

16/ Si vous pouviez réaliser votre plus grand rêve de lecteur, quel serait-il ?
Avoir ma propre librairie…

17/ Si vous étiez le héros de l’un de mes romans, lequel serait-il ?
Yem ! Yem ! Et encore Yem… Je suis en admiration devant cette femme, elle a un courage de dingue, c’est une force de la nature et je suis certaine que j’aurais pu m’en faire une excellente amie. Ou alors, Angie… dans la série, Les défis d’Angie.

VOTRE CONCLUSION

En conclusion, vive les livres, vive les auteurs, sans qui notre vie n’aurait pas le même sens. Vive toi, mon Masa, longue vie à ta plume, continue de nous faire voyager, rêver, ressentir et frissonner de peur ou de plaisir. Ne lâche rien, aie confiance en toi et tout ira bien.
Pour finir, j’avoue que, parfois, je t’en veux un peu de déserter le lit conjugal pour la compagnie de tes personnages, mais quand je me plonge dans un de tes livres, quand je vois le résultat, tu es tout pardonné, ça en vaut vraiment la peine !

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Mon commentaire de fin
Bien ! Ce dernier portrait m’a bien fait sourire et on ne pourra pas t’accuser de favoritisme ou d’absence d’objectivité.
Pour commencer, c’est simple. Je n’ai jamais vu une lectrice comme toi, avec des goûts très étendus, capable de tout lire, d’avoir des auteurs fétiches, tout en ayant cette capacité à refermer un livre avant la fin s’il ne te convient pas. J’aime ta sincérité, surtout quand tu es la première à relire mes projets et que tout à coup, tu lèves le nez, tu me regardes et tu me sanctionnes d’un « T’es complètement malade ! C’est dingue ton truc… mais où vas-tu chercher des idées pareilles ? » avant de replonger dans ta lecture en rigolant.
Nous avons les mêmes auteurs de prédilection. Ne pas parler de Michel Bussi aurait été un oubli impardonnable ! Ensuite, je signe avec toi pour Eluard, Hugo et Cie. C’est chouette de rencontrer quelqu’un, de l’aimer et de réaliser qu’on partage exactement les même références livresques !
Heureux que tu cites Yem aussi ! C’est certainement le livre dans lequel je me suis le plus dévoilé, mine de rien, et par lequel des milliers de lecteurs ont découvert la vie d’une femme éthiopienne, il y a quelques décennies et ce qui pouvait en advenir. Oui, une bien belle histoire qui a le mérite d’être vraie et d’en remontrer à la plupart d’entre nous sur la question du courage et de la détermination. Je le redis ici, après les fêtes, je rédigerai un billet spécial pour Yem en m’appuyant sur un témoignage de lecteur qui m’a énormément touché. Je sais que tu le liras avec beaucoup d’attention et, sans me tromper, je pense pouvoir affirmer que tu ne seras pas la seule.
J’en arrive à l’érotisme, discussion quasi quotidienne entre nous, et un rappel que me font pas mal de lectrices aussi. Pour ceux qui ne me connaissent pas depuis longtemps, j’ai débuté ma carrière en tant qu’auteur érotique et j’ai eu la chance d’être remarqué, puis publié par les Éditions Harlequin, devenues HarperCollins, dans la collection francophone HQN. C’est ainsi que j’ai appris mon métier d’auteur et toute sa technique, grâce à deux éditrices géniales (j’en profite pour saluer Karine et Sophie). J’avoue humblement que ma stratégie était claire dès le début ! Ne pas sombrer dans les méandres obscurs de l’auto-édition, apprendre la technique, progresser, me faire connaître et évoluer en tant que romancier vers le but ultime, les polars et les thrillers. Jusqu’à présent, je n’ai pas dérogé à ma ligne de conduite et je m’en porte plutôt bien. D’un autre côté, j’ai des engagements concernant la suite de mes séries, principalement les Gerfaut. Bref, si je trouve le temps, j’essaierai de ressortir un titre érotique l’année prochaine. J’en discuterai avec mon éditrice, mais je ne promets rien, car j’ai un programme déjà bien chargé !
J’ai bien aimé ta suggestion pour un nouveau genre. Je sais que tu aimes rire, mais quelque part, tu n’es pas loin de la vérité. Maintenant, aurai-je le cran de sauter le pas, c’est une autre histoire. Un détail que tu soulignes avec gentillesse, mais bien réel, c’est le manque de confiance en moi. Je passe mon temps à me remettre en question et à considérer que rien n’est acquis. Ce manque de confiance se traduit par une très - trop ? - longue réflexion concernant ce nouveau genre et le projet qui me trotte en tête. Je n’ai pas peur de me planter, car c’est en se trompant qu’on peut apprendre. Non, c’est plutôt le manque de temps, de maîtrise des codes du genre et de ne pas réussir à boucler cette saga qui me retient. En résumé, je n’ai pas fini de réfléchir… et tu sais bien que je ne fonctionne que comme ça !
Pour conclure, merci d’être entrée dans ma vie et de supporter mes longues absences lorsque je retrouve mes personnages…

Nota Bene : Après ce dernier portrait, je vais rédiger un billet général qui me permettra de faire un bilan des interviews reçues. J’essaierai de tirer quelques leçons de ce que j’ai pu lire et découvrir en même temps que vous. À très bientôt !

Excellente journée !
Amitiés littéraires.