mardi 9 octobre 2018

Du roman de gare à la littérature universitaire !


J’ai reçu cette nuit un commentaire assez « incisif » sur mon dernier billet concernant La Louve de Rouen, le 6e épisode des enquêtes de Gabriel Gerfaut. Bien entendu anonyme, ce texte relève de l’agression gratuite, mais peu importe, il me permet de rebondir sur une thématique qui m’est chère, le roman de gare et de rédiger un billet d’humeur. Ça faisait longtemps !


Le commentaire en question
Je ne pouvais guère répondre à ce commentaire sans partager quelques extraits choisis. Le reste est dans la même veine. Je vous précise que l’orthographe d’origine est respectée.

« Je me suis procurée un de vos livres et c’est honteux ! […] je ne comprends pas comment des lecteurs peuvent acheter ce genre de roman, j’en suis horrifiée […] vos intrigues sont malsaine, votre vocabulaire scolaire, vos personnage sont creux et pas réel […] Avec vous, c’est soit le pays des bisounours, le monde des fée, tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, soit on fait naufrage dans la pornographie de bas étages ou dans des meurtres atroce et sadique. Il faut être un pervers doublé d’un malade mental pour écrire de telles débilités ! […] C’est tout simplement lamentable, une véritable misère intellectuelle et littéraire […] Quand au torchon que j’ai lu, j’ose à peine le qualifier de roman de gare tellement c’est pauvre ! (sic) »

Comment pourrais-je ne pas répondre et rebondir sur de tels propos ?
J’en vois qui font des bonds, d’autres qui sourient et les derniers, les auteurs ayant de l’expérience, qui haussent les épaules, en vieux briscards des commentaires acerbes dont la violence n’a d’égale que la méchanceté. Certes, quand on écrit et que l’on est publié, on peut s’attendre à tout, mais il existe une règle irréfutable et applicable à tous, quel que soit le domaine : On ne peut pas plaire à tout le monde ! Et quand je lis ces quelques phrases, je pense que c’est une grande vérité.
Oh, je sais et je vous vois venir. Il y a aussi les aigris, les jaloux, les refoulés de la plume, etc. mais je tiens à rester bienveillant sur ce blog. Allons ! Ne voyez pas le mal partout, que diable ! (rires)

Ma réponse, en quelques mots, pour ne pas perdre de temps
Chère lectrice, je devine une plume féminine en fonction de vos (rares) accords grammaticaux et j’aurais apprécié un échange plus sympathique, respectueux de mon travail même si celui-ci vous semble dénué de tout intérêt. Certes, je le disais plus haut, je ne peux pas plaire à tout le monde. Je suis navré si mon vocabulaire n’est pas suffisamment riche et développé pour atteindre votre esprit, sans nul doute, supérieur au mien et c’est bien regrettable. Visiblement, nous n’appartenons pas au même monde et pour ma part, je me suis toujours tenu éloigné des hautes sphères de notre société.
Je l’avoue, j’aime écrire de l’érotisme, des thrillers et des polars comme de l’historique, je le fais avec mes mots et ces mots sont partagés avec des milliers de lectrices, de lecteurs qui, eux, y trouvent leur compte en prenant du plaisir à les lire.
J’aurais pu m’enflammer, mais avec l’expérience et après 700 commentaires sur Amazon, je sais que cela ne sert à rien. Aussi, je ne me permettrai pas de juger votre orthographe relativement déficiente, votre vocabulaire parfois injurieux, souvent consternant et toujours dans le dénigrement, vos affirmations infondées et vos sous-entendus fallacieux. Non. Je préfère ne retenir qu’une expression vers la fin de votre prose, qualifiant mon livre de roman de gare.

Le roman de gare
Pour commencer, le roman de gare, c’est un terme assez négatif, émanant de certains intellectuels, qui qualifiait à l’origine les livres que l’on achetait avant de sauter dans un train pour les lire en quelques heures, avec pour dénominateur commun, une simplicité générale d’écriture, de lecture et de compréhension. Aujourd’hui, on parle de romans de gare pour définir les genres les plus populaires, comme la romance, le polar, l’aventure ou encore, la science-fiction, le fantastique, etc. En termes plus courtois, on peut parler de paralittérature pour évoquer les genres cités ci-dessus.
Vous l’avez compris, le roman de gare est à l’opposé de l’institution littéraire et universitaire, autrement dit, il relève de l’appréciation subjective de grands penseurs qui réfutent en bloc l’existence des auteurs populaires comme de leurs œuvres. Point.
Circulez, il n’y a rien à voir !

Cinq millions d’auteurs, et moi, et moi, et moi ! (merci, M. Dutronc)
Je suis fier d’être un auteur de romans de gare et si je sévis dans la paralittérature, il n’y a rien de grave ou d’injurieux. Bien au contraire ! Je suis ravi d’être et de rester un auteur populaire, proche de ses lectrices et de ses lecteurs, signant des thrillers et des polars pour les sortir de leur quotidien. Faire vibrer, susciter des émotions, donner du plaisir reste mon leitmotiv et le but que je me suis fixé. Tant pis si je ne suis pas classé dans la grande littérature, de toute manière, je n’avais pas visé si haut.

Mon projet pour sortir de la paralittérature ?
Allez, un peu d’humour ne nuit pas ! Par conséquent, je vous donne le titre de mon prochain ouvrage qui me classera dans les grands écrivains du siècle ! J’espère que mon éditrice me suivra sur ce projet et j’imagine déjà la première de couverture… Voici donc le livre qui fera de moi un écrivain dont on ne pourra plus discuter la littéralité (quasi) universitaire des textes :
L’influence de la vie sexuelle des bigorneaux sur les coefficients des marées et le degré d’hygrométrie de l’écume de mer.
Comme ça, je serai un grand ! Promis, il n’y aura pas de scènes érotiques, juste une approche hautement scientifique et jamais vulgaire !

Sur ce, je retourne à mon écriture de romans de gare…
Très belle journée !
Amitiés littéraires.

4 commentaires:

  1. Cela me donne envie de retourner dans tes livres tiens, cela fait trop longtemps que je n'ai pas lu un niaiseux parfait. Pff, bon je me calme, il est vrai qu'on ne peut pas plaire à tout le monde, mais je ne me souviens pas avoir lu un de tes livres qui soit si "extrémistes" comme indiqué par cette personne siiiiiiiiiiiii bienveillante... Il faut de tout pour faire un monde, ma mère me disait souvent cela, et il faut faire avec. Je préfère mille fois un auteur comme toi qui sait de quoi il parle dans ses livres (parce que niveau recherche tu te poses bien là), plutôt qu'une personne malintentionnée qui dénigre de cette façon le travail d'une autre personne. Dis-toi que c'est probablement les mots d'un ou d'une jaloux(se) qui n'arrive pas à faire son "trou"
    Bises

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    1. Bonjour Gaby !
      Eh oui, je te rejoins complètement. Maintenant, ce n'est pas grave en soi et ça m'a permis de parler du roman de gare. Tant mieux ! Quant à ma grand-mère, elle me disait souvent qu'une moitié du monde est là pour emm... l'autre moitié. Comme quoi, nos grands-mères, nos anciens, avaient un sacré bon sens !
      Je t'embrasse.
      À bientôt.

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    2. C'est exact, ils avaient les bons mots, eux. Je sais que ce n'est pas grave en soi, mais la mesquinerie, la jalousie, et tout ce qui va avec, cela devient usant. Les gens n'ont rien d'autre à faire dans leur vie pour venir pourrir celle des autres ? Au moins tu es intéressant :p Bon courage
      Bises

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    3. Faut bien s'occuper... rires !
      Merci d'être passée, en tout cas.
      Grosses bises !

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