mardi 5 mai 2020

Interview exclusive : Stéphane DESIENNE, auteur SFFF !


Aujourd’hui, je vous propose de découvrir Stéphane Desienne, un auteur de Science-Fiction qui a signé plusieurs best-sellers. Aujourd’hui édité par les Éditions du 38, il vient de sortir son dernier roman, Jachère. Vous en saurez plus sur cet ouvrage ainsi que sur l’homme et son œuvre. Bonne lecture !



I - VOUS

Parlez-nous de vous. Qui êtes-vous, quel est votre premier métier, votre parcours, votre lieu de vie, etc ?
Mon premier métier est ingénieur de recherche au CEA, dans les Sciences du Vivant. Je travaille depuis une vingtaine d’années sur des programmes d’infrastructures nationales orientées biologie. Mon deuxième métier est dealer. SF, pulp, zombies, robots sexuels… Je peux tout vous fournir. Je suis originaire de Metz, en Lorraine que j’ai quittée pour venir travailler « à la capitale ». Que j’ai quittée après une décennie de bons et loyaux services, à la naissance de mon premier enfant. Nous nous sommes installés sur les bords de la Loire, à Orléans. L’eau est chaude, les cieux cléments et la vie y est douce et agréable depuis le départ des Anglais.

Quelles sont vos passions en dehors de l’écriture ?
J’aime beaucoup les arts visuels, en particulier, même si je la pratique beaucoup moins, la photographie. J’ai appris à faire des tirages noir et blanc en labo sur papier, puis est arrivé le numérique… Cela dit, j’ai toujours l’appareil photo sous la main, près à dégainer.
Autres centres d’intérêts : l’aérospatiale et l’astronautique, l’espace, la technologie de manière globale, puisque ça demeure la base théorique de mon activité d’auteur de science-fiction. Enfin, la pratique régulière du sport parce qu’elle est essentielle à mon équilibre et que c’est souvent à la salle que percolent les idées. C’est dingue ce que l’on peut avoir comme idée sur un tapis de course.


II - VOTRE ACTIVITÉ D’AUTEUR

Depuis combien de temps écrivez-vous ?
J’ai commencé à écrire après le lycée, avec l’envie de raconter quelque chose de plus ou moins original. Ça n’a jamais dépassé le stade du premier jet (très) éparpillé, confus et mal ficelé. Puis j’ai arrêté, accaparé par les obligations professionnelles. Au milieu des années 2000, l’idée d’écrire un roman de SF a refait surface et a recommencé à me titiller. J’ai commencé à fréquenter des forums d’écriture puis je me suis ensuite dit que je pourrais peut-être écrire dans l’optique d’être publié. Que je pourrais essayer en tout cas.

Quel est votre genre littéraire de prédilection ? Envisagez-vous d’en essayer d’autres ?
Les séries et romans de science-fiction. Le thriller, le pulp et l’horreur, les mauvais genres de manière générale. Plutôt que d’aller vers d’autres genres, j’envisage plutôt « d’importer » d’autres genres dans la SF. Dans Jachère, j’ai importé un peu de fantasy par exemple. Un projet sur lequel je travaille importe du péplum dans une base SF (Alors non, ce ne sera pas Maciste contre les zombies, quoique je connais des gens qui seraient preneurs…).

Combien de temps consacrez-vous à l’écriture dans la journée ? Des moments privilégiés ?
Je m’y consacre le matin quand les pensées sont lisses, limpides, lorsque le quotidien n’a pas encore remué la vase ou imposé son rythme en faisant irruption à tout bout de champ. Ça dure le temps d’un millier de mots, plus ou moins. L’important, c’est que ce soit un moment clair, stable, comme lorsqu’on nage de bon matin dans une eau cristalline où l’on peut apercevoir le fond.

Avez-vous une méthode particulière pour écrire un livre ? Avez-vous des ficelles, des trucs, des manies, des objets fétiches, etc ?
Je n’ai pas de méthode à proprement parler. Je peux dérouler un projet d’un seul trait, sans plan, ni ébauche comme c’est arrivé sur Voyager : 3 semaines de ma tête au premier jet. C’est rare, mais ça arrive. Ou passer par des plans, des versions, y travailler sur plusieurs années, comme Jachère… La série est un format plus exigeant qui requiert plus de mise en place et un minimum de planification, donc je ne l’écris pas comme j’écris un roman.
Pas de gri-gri, ni de manie ni de rituels vaudou… Je commence toujours par le café et quand je clos une séance d’écriture, je ne termine pas la phrase que je suis en train d’écrire : je la laisse en l’état. Ça facilite mon démarrage.

Que préférez-vous dans votre activité d’auteur ? Avant, pendant, après l’écriture ? D’autres moments ?
Quand je signe un contrat ! Cet instant clé où je sais que le texte sera transmis au public, ça concrétise un aboutissement. Également, au moment de l’écriture du premier jet quand j’entre en épiphanie avec le texte que tout vient se caler et s’assembler, même ce qui n’était pas prévu et qui finalement tombe à pic C’est la « cascade » : tout coule de source et que rien ne vient perturber le flux.

Envisagez-vous l’écriture comme une activité professionnelle à temps plein ?
Non. D’abord, j’aime mon premier métier. Ensuite, vu la situation de l’édition en général, des auteurs et des autrices en particulier, je ne tiens pas à m’embarquer dans une situation précaire et sans visibilité.

Dans votre bibliographie, quel livre préférez-vous et pourquoi ?
Voyager, parce que c’est mon premier texte véritablement spatial. Parce que j’ai écrit le premier tome comme une fusée. En trois semaines, c’était plié. Parce que je n’avais pas prévu une suite (et beaucoup de lecteurs et lectrices en souhaitaient une). Du coup, deux autres volumes ont suivi. Parce que c’est de la SF paritaire avec des rôles féminins principaux, pas forcément des femmes « badass » ou « provocatrices » mais des héroïnes qui agissent avec intelligence, ruse et sincérité dans des situations très compliquées pour elles. Parce que ce texte revient de loin, après la disparition de Numériklivres et alors qu’il avait déjà eu une première vie commerciale importante, la reprise par les éditions du 38 n’allait pas forcément de soi. Le fait qu’il y ait deux autres volumes a sans doute fait pencher la balance.
Enfin, c’est un texte qui a inspiré ceux à venir.


Racontez-nous l’aventure de votre première publication et comment s’est-elle passée ?
Ça a été une surprise, et une aventure.
Je travaillais sur un texte un peu barré en me disant que ce ne sera pas publiable, ou alors en numérique avec un peu de chance, j’aurais aussi misé sur l’auto-publication. Pensez donc, des aliens, des zombies, des humains… et le format : une série. Écrite par un inconnu sorti de nulle part ? Sur le papier, c’était compliqué. Voire mort.
J’avais présenté avec quelques extraits de ce projet récréatif sur un célèbre forum d’écriture où il a attiré l’attention du directeur de collection d’une maison d’édition aujourd’hui disparue : Walrus. Ils étaient à la recherche de textes SFFF originaux avec des accents pulps. J’ai donc reçu un message disant : ce genre de texte nous intéresse, pourrait-on en discuter ?
J’ai envoyé un résumé de l’affaire en quelques lignes avec un état d’avancement. Rapidement, ils ont voulu estimer le travail déjà réalisé : volume, qualité de l’écrit, corrections à envisager… J’ai transmis le premier jet de l’épisode 1, puis celui de l’épisode 2, assortis d’un synopsis détaillé. Ils ont alors proposé de leur réserver la série, d’avancer dessus, avant de concrétiser la collaboration par un contrat, une étape qui est intervenue plus tard.
J’ai ainsi eu l’immense chance que mon premier éditeur soit venu frapper à ma porte. La série a par ailleurs rencontré un beau succès et Walrus a été un moment essentiel et jouissif de mon parcours d’auteur. D’une certaine manière, on peut dire que je suis né au Walrus Institute.

Avez-vous des projets en cours, à plus ou moins long terme ?
Comme tous mes camarades, j’ai des carcasses de romans et de textes entamés un peu partout dans l’atelier. Toujours plusieurs fers au feu à divers stades d’avancement du premier jet à la proposition éditoriale. Il y a de quoi occuper les quelques années à venir entre les suites et les nouveaux textes en cours d’écriture.
Quelques projets sont dans le parcours éditorial (à 6 mois – 1 an) et j’ai des projets en cycle plus longs (certains sont déjà réservés). Ces textes ont besoin de mûrir et n’arriveront pas avant un an ou deux. Sauf exception, et Voyager en était une.
Pour ce qui est de plus avancé : Zoulag, les 4 épisodes seront rassemblés dans un volume unique, la très attendue saison 2 d’Exil, la future trilogie Nine. Et les habitués de la cellule 68 sur Tipeee, avec qui je partage des secrets de fabrication, savent qu’il y a d’autres morceaux sur le grill

Quels sont vos auteurs préférés et quel est le dernier livre que vous avez acheté avant de répondre à cette interview ?
Dernier livre acheté en version epub, Guillermo del Toro, La forme de l’eau.
Dernier achat papier, Celia Flaux, Le cirque interdit (version dédicacée par l’autrice en salon).
Je suis fan de l’œuvre de Peter F. Hamilton, auteur de science-fiction anglais (l’étoile de Pandore, L’abîme au-delà des rêves, La grande route du Nord, etc…). C’est à mon sens un génial créateur d’univers SF. Je relis toujours avec plaisir mes classiques Arthur C. Clarke, Dan Simmons (Hypérion) et Loïs McMaster Bujold (la saga Vorkosigan).


III - VOTRE ACTUALITÉ D’AUTEUR

■ Quel est votre prochain titre à paraître ? Son genre ? Chez quel éditeur et quand sera-t-il publié ?
Toxic Saison 3 chez Géphyre, programmée pour l’automne 2020. Six épisodes d’horreur, de SF, d’aliens, de zombies avides de chair humaine, de virus, de vengeance, de botanique (oui, oui) et bien sûr : de fin du monde. Je travaille en ce moment les ultimes milliers de mots. C’est la clôture d’une saga entamée en 2012 (Le calendrier maya, tout ça…) et ça va faire me faire bizarre de mettre le mot fin, de quitter ces personnages qui m’auront accompagné durant toutes ces années.

Pouvez-vous nous parler de sa genèse, de ce qui vous a donné l’idée de l’écrire, la phase d’écriture, les difficultés rencontrées, vos recherches, etc ?
Sa genèse remonte à la fin de la saison 2 avec ce cliffhanger du dernier épisode qui a laissé plein de lecteurs et lectrices sur le carreau. Comme j’ai essuyé des menaces, il fallait absolument écrire la suite. La fermeture maison d’édition Walrus a rallongé les délais, le temps que Gephyre, avec qui j’étais déjà en discussion pour la version papier, reprenne le tout et réorganise le calendrier de publication.
La difficulté de cette saison III consiste à embarquer les lecteurs et les lectrices dans de nouvelles directions, jalonnées de surprises, de veiller à ce que le soufflée ne retombe pas, de faire atterrir tout le monde sur une conclusion à la fois forte, surprenante et apaisée (enfin, quand je dis ça, ce n’est pas à prendre au pied de la lettre façon bisounours. Les aliens et les zombies restent des morfales dans l’âme). L’écriture d’une saison de Toxic c’est aussi un processus de longue haleine, avec 30 000 mots par épisode – 6 au total – c’est l’équivalent en volume de 3 romans. Je ménage ma monture en alternant les phases de repos, les phases légères et les phases d’attaque. Les phases d’attaque sont énergivores. Le but est de rester « captif » du projet, d’en ressentir la vitalité et de gérer les moments de démotivation.

Auriez-vous un scoop, un secret, une histoire ou une exclusivité à révéler sur ce livre ?
Peu avant que ce projet naisse, je m’étais juré que je n’écrirai pas d’histoires de zombies, que c’était un thème éculé, usé jusqu’à la corde, qu’en admettant que l’envie me prenne ce serait éventuellement pour le fun parce que je ne trouverai jamais un éditeur pour publier ce genre de folie.
Ne jamais dire fontaine… Et j’ai finalement plongé dans la fontaine, les pieds joints.
À l’origine, la série ne s’appelait pas Toxic, ce nom a été suggéré plus tard par l’éditeur. Au départ, elle s’intitulait : L’humanité sur un plateau.
Éditeur qui m’a également dit : tu dois te résoudre à tuer un personnage important, c’est comme ça que ça marche dans les séries. Il nous faut un nom et pas issu du petit personnel que les auteurs réservent spécialement pour ça. Un personnage important… J’ai effectivement donné un nom. Et sa tête a été coupée.


IV - VOTRE PORTRAIT CHINOIS EN 10 QUESTIONS

Si vous étiez...

Un animal ? Le coyote
Une couleur ? indigo
■ Le titre d’un film ? Contact
■ Une devise ? Il n’y a jamais de problème, que des solutions
■ Un(e) acteur(trice) ? Jodie Foster
■ Un personnage historique ? Neil Armstrong
■ Un paysage naturel ? Le Grand Canyon
■ Un héros de littérature ou de BD ? Yoko Tsuno
■ Une chanson ? Space cowboys
■ Une œuvre d’art ? Un trompe l’œil


V - VOTRE BIBLIOGRAPHIE

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Séries
  • Exil Saison 2, à venir, éditions du 38
  • Zoulag, courant 2020, éditions du 38.
  • Toxic Saison 3, automne 2020, Gephyre éditions.
  • Anneaux, Mirabelles et Macchabées, Saison 2, printemps 2020, éditions Nutty Sheep.
  • Toxic Saison 2, septembre 2019, Gephyre éditions.
  • Exil Saison 1, novembre 2018, éditions du 38.
  • Toxic Saison 1, septembre 2018, Gephyre éditions.
  • Anneaux, Mirabelles et Macchabées, Saison 1, 2018, éditions Nutty Sheep.

Romans
  • Jachère, avril 2020, éditions du 38.
  • Les Dividendes de l’Apocalypse, Décembre 2019, éditions du 38.
  • Voyager III-Andromède, juin 2019, éditions du 38.
  • Voyager II-Confins, mai 2019, éditions du 38.
  • Voyager I-Jonctions, mai 2019, éditions du 38.
  • Roses Mécaniques, janvier 2019, éditions du 38.
  • Radius - Livre III - Père Stan, janvier 2019, ouvrage collectif.
  • Zoulag, Filière sibérienne, 2017, éditions Walrus.
  • Zoulag, le syndrome finlandais, 2015, éditions Walrus.

Nouvelles
  • Monaztère, édition spéciale Tipeee, décembre 2019.
  • Hérésie Minérale, édition spéciale Tipeee, août 2019.
  • La Guerre du Pulp, in « Walrus Institute Stage 3 : Pulp Wars », Janvier 2018.
  • Le Skrüne, in « Walrus Institute Stage 2 : Monsters ! », Février 2015.
  • En immersion avec Bella Rush, Ray’s day, aout 2014.
  • Voulez-vous devenir écrivain ? in « Walrus Institute Stage 1 : L’anthologie interdite », Décembre 2013.
  • Faces Cachées, AOC n°28 chez Présence d’esprit, mars 2013.
  • Dealer d’iceberg, 2ème place au concours ENSTA Paris Tech 2012, chez Presses de l’ENSTA, octobre 2012.

Micro-séries
  • Back-Up, micro-série sur Mastodon, juin 2017.
  • 3000 pieds, Twitter-Fiction, mai - octobre 2013.


VI - VOTRE TRIBUNE D’EXPRESSION LIBRE

Jachère est le petit dernier sorti du chaudron.
Pour faire le lien avec l’actualité, ce roman de science-fiction est l’histoire d’un confinement de cinq millions d’années. C’est également un projet de longue haleine, neuf ans. Alors, entendons-nous bien, je n'ai pas bossé tous les jours sur ce texte pendant neuf ans. Je m'en suis éloigné, je suis revenu dessus, j'ai corrigé, réécrit, chamboulé le récit, je suis revenu encore sur l’ouvrage jusqu'aux corrections éditoriales où les deux tiers ont été réécrits.
Pour les lecteurs et lectrices qui auraient lu « Spin » de Robert Charles Wilson où la Terre est enfermée dans une bulle de temps ralenti (alors qu’à l’extérieur l’Univers continue à évoluer), la Jachère est le phénomène inverse. La Terre se retrouve dans une bulle de temps accéléré.
Avec tout ce que cela peut amener comme situations sur l’évolution de la planète, de la faune, de la flore, des continents…
L’idée de la jachère, c’est de permettre à la terre de se reposer, de se régénérer, de se remettre des décennies d’exploitation industrielle intensive par l’homme. La pratique ancestrale et raisonnable et raisonnée, acceptée par les populations, mais… le Diable se cache toujours dans les détails. Et l’horreur n’est jamais très loin.


JACHÈRE

Résumé
La Terre, malade, polluée, a été mise en jachère pour mille ans et interdite d’accès sous peine de mort. L’humanité a été déplacée vers d’autres mondes grâce à la technologie des Connecteurs Quantiques de Blue Horizon. Quatre cent soixante-cinq ans après la Grande Évacuation, Marcus infiltre un équipage de contrebandiers avec un objectif : se rendre sur Terre. Car la Jachère couve un terrible secret : emprisonné dans une bulle de temps accélérée, le berceau de l’espèce humaine a vieilli de cinq millions d’années. Faune, flore, continents, l’ancien monde présente un visage différent.
Pour Marcus, les ennuis ne font alors que commencer : il doit retrouver un post-humain au destin extraordinaire et connu sous le nom de guérisseur. Il doit aussi percer le secret de la Jachère...



V - LE MOYEN DE VOUS SUIVRE ET DE VOUS CONTACTER

Site officiel : www.stephane-desienne.com
Compte Twitter : https://twitter.com/DesienneAuteur
Compte Instagram : https://www.instagram.com/s.desienne/
Compte Tipeee : https://fr.tipeee.com/cell68

■ ■ ■

J’espère que vous avez passé un bon moment avec Stéphane et que vous n’avez plus qu’une envie : visiter son univers en vous évadant vers des horizons inconnus et fantastiques. À toute fin utile, je vous donne simplement le lien chez l’éditeur. Vous trouverez ainsi ses œuvres, en numérique ou broché :


Si vous préférez essayer avant d’acheter, les Éditions du 38 vous proposent une série de nouvelles gratuites et Stéphane a joué le jeu comme beaucoup d’autres. Vous pourrez ainsi découvrir son talent sans bourse délier et je gage qu’ensuite, vous vous précipiterez sur ses romans. Voici sa nouvelle, Dealer d’iceberg :




Bonnes lectures et excellente fin de journée !
Amitiés littéraires.

1 commentaire:

  1. Merci pour cette interview. Je viens de prendre "Jachère" en ebook. Il était sur ma wishlist, et la promo m'a fait franchir le pas.

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