Depuis le 18 juin,
le moins que je puisse dire, c’est que la 7e enquête du commandant
Gabriel Gerfaut déchaîne les passions et je vous en remercie ! Comme nous
sommes en période de vacances et que je vous imagine bien calé au fond du hamac
à la campagne, sur votre serviette de bain au bord de la mer ou près d’un bivouac
à la montagne, je vous offre un extrait de cet épisode. Profitez bien de votre
lecture !
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■ L’extrait
Pour une fois, je
vous en offre un assez long qui se situe au début du roman. Ne comptez pas sur
moi pour vous dire ce qui se passe avant et encore moins, après ! Si vous
voulez le savoir, vous n’avez plus qu’une chose à faire : le commander et à
votre guise, en numérique ou en broché.
■
PIÈGE
MORTEL AU VATICAN
TOME
VII - EXTRAIT
[…]
Il
repéra le Beretta à quelques pas et en grimaçant, se mit debout. Il s’étira et
s’étonna de ne pas avoir de fractures ou de blessures importantes. Il s’en
tirait vraiment à bon compte. Il marcha vers l’arme, se pencha et à cet
instant, une sonnerie se fit entendre. Les nerfs à vif, sous le coup de
l’adrénaline qui coulait encore à flots dans ses veines, ses réflexes jouèrent.
Il ramassa le Beretta, se jeta en avant dans un parfait roulé-boulé pour faire
face. Personne !
Le
cœur battant la chamade, il comprit enfin que c’était son propre téléphone qui
venait de sonner.
—
Que je suis con !
C’était
un message de Paul.
—
Mais qu’est-ce que…
Quand
il lut les quelques mots, ses jambes flageolèrent et sa main trembla.
Reviens
vite. Adriana blessée.
Un
gémissement lui échappa et il fut pris d’une peur panique. Remettant l’arme à
la ceinture, il courut, reprit l’escalier et grimpa les étages comme si de rien
n’était.
—
Mon Dieu, je vous en prie… non… pas elle !
L’angoisse
l’étranglait maintenant. Il franchit la porte et retrouva l’aérogare en plein
désastre. La foule fuyait et il devait remonter à contresens, se heurtant aux
gens qui l’insultaient copieusement. Chargeant comme un taureau furieux,
Gabriel envoya valser plus d’une personne, assomma à moitié une sœur
bénédictine et finit par revenir sur la zone douanière.
C’était
un cauchemar. Au loin, le bruit des sirènes devenait de plus en plus fort. Un
peu partout, des témoins courageux prêtaient assistance aux dizaines de blessés.
L’espace des douanes était couvert de sang, du sol jusqu’au plafond. Des râles
se faisaient entendre ici et là, des cris aussi et des pleurs. Beaucoup de
femmes succombaient à des crises de nerfs. Des enfants piaillaient et
couraient. Les premiers secours, des pompiers et des urgentistes, arrivaient.
Près d’eux, des policiers et des militaires déboulaient au pas de charge.
Le
commandant balaya la scène d’un regard et ses yeux s’arrêtèrent sur l’espace
entre les deux guichets. Devant les bureaux, les trois douaniers gisaient dans
des mares de sang, abattus dans le dos. Plus loin, Aldo tenait Carla Rosselli
et son fils dans ses bras, visiblement choqués. Un homme pleurait à chaudes
larmes, assis à même le sol. Une jeune femme secouait un cadavre, lui criant de
se relever, ne comprenant pas qu’il ne se relèverait jamais.
Puis
les cris, les bruits, sa vision d’horreur, tout disparut.
Là,
le regard ébahi, il découvrit Paul, à genoux. Il pratiquait un massage
cardiaque énergique à une victime allongée face à lui. Des cheveux blonds. Une
silhouette qu’il refusait de reconnaître. Parce que c’était impossible. Non. Ça
n’existait pas !
Pourtant,
à plat dos, Adriana avait le visage tourné vers lui, ses yeux étaient ouverts
et un filet de sang ininterrompu coulait de sa bouche. Le cœur de Gerfaut
s’arrêta net et un froid mortel l’envahit. Il tituba et s’avança avec
difficulté, comme si ses pieds étaient englués. Il marchait sur des cailloux et
comprit qu’il piétinait les dizaines de douilles de la fusillade.
Paul
le vit enfin.
—
Patron… elle est en train de mourir… aide-moi ! balbutia-t-il, d’une voix
brisée.
Tétanisé,
Gabriel était privé de réaction et restait là, sans un geste. Castani hurla.
—
ELLE VA CREVER ! J’AI BESOIN DE TOI !
Secoué
par son second, le commandant réagit enfin. Il tomba à genoux et ferma les
yeux, rassemblant ses idées en essayant de garder la tête froide. Il se racla
la gorge.
—
Paul, tu fais les compressions, trente d’affilée et une ou deux par seconde. Tu
comptes à haute voix. Quand je dis stop, tu t’arrêtes et je lui ferai du
bouche-à-bouche. Deux insufflations et tu reprends à mon ordre. T’as bien
compris ?
Castani
acquiesça avant de reprendre son massage cardiaque. Il compta d’une voix
blanche.
—
Un… Deux… Trois…
Gabriel
le regarda faire et essuya la joue et le menton ensanglantés d’Adriana. Le sang
s’était arrêté et d’un rapide coup d’œil, il repéra les blessures. Son pull
était gorgé de sang sur tout le flanc droit. Il repoussa une mèche de cheveux
de son front et prit son courage à deux mains pour poser ses doigts sur la
carotide. Au bout d’une éternité, il parvint à sentir son cœur.
—
Pouls arythmique, filant et faible. Elle est vivante, lâcha-t-il, d’une petite
voix.
Vint
le moment et il arrêta son second pour entamer la respiration artificielle.
Deux longues inspirations, pas plus, et il ordonna à Paul de reprendre les
compressions.
La
zone douanière était maintenant prise d’assaut par les hommes et les femmes en
blouse blanche. C’étaient d’autres cris, d’autres alarmes, d’autres priorités.
Les bips des appareils de réanimation, des ordres criés en italien, le bruit
effrayant des défibrillateurs pour prolonger la vie et le désespoir des
policiers qui jetaient des couvertures sur les cadavres. Gabriel et Paul furent
insensibles à ce qui les entourait.
Puis
deux urgentistes arrivèrent et se penchèrent enfin sur leur amie.
—
Écartez-vous, s’il vous plaît.
Ils
agirent avec célérité et dans un calme qui intimait le respect. L’un d’eux
découpa rapidement le pull d’Adriana. Les blessures apparurent. Trois impacts
avec une hémorragie au niveau des côtes, juste sous l’aisselle. L’autre docteur
se releva et hurla.
—
ASSOLUTA URGENZA !
Castani
et Gerfaut, écartés, s’étaient assis contre le mur et regardaient la scène,
impuissants.
—
Pas la peine de me traduire, grommela Paul. J’ai compris…
Tandis
que deux infirmiers apportaient un brancard, les deux médecins procédèrent au
maintien de la vie. La blessée fut intubée, les blessures pansées et des poches
de perfusion installées. Adriana placée sous monitoring, le commandant ne
quittait plus le scope des yeux. Chaque bip semblait lui dire qu’elle vivait
encore. Alors, il attendait le bip suivant. En priant.
Un
homme le prit par l’épaule. Il lui fallut du temps pour reconnaître le
capitaine Drago Bertini. Choqué, il oublia de le saluer et se contenta de
l’écouter. L’officier italien était atterré.
—
Je suis tellement navré, Gabriel. Venez, je vous accompagne et…
Gerfaut
se dégagea d’un violent geste du bras.
—
Foutez-moi la paix ! Me touchez pas ! Je reste avec elle.
Il
ne put en dire plus et suivit le brancard sans se retourner. Paul les regarda
partir, le cœur gros. Il fixa Bertini.
—
S’il vous plaît, emmenez-moi. Je veux y aller.
L’homme
de la Guarda di Finanza acquiesça. Il lui montra la direction des sorties et
les deux hommes quittèrent les lieux au pas de course.
Dans
la voiture de police qui suivait l’ambulance toutes sirènes hurlantes et
précédée par deux motards, le capitaine Paul Castani finit par craquer. Il
s’effondra brutalement et pleura comme un enfant, sans retenue.
Dans
l’ambulance, les bips s’égrenaient de plus en plus faiblement.
[…]
■
PIÈGE
MORTEL AU VATICAN
■ Genre :
Thriller
■ Paru le
18/06/2019 aux Éditions du 38
■ Disponible en
broché ou numérique
■ 415 pages
■ Broché :
20,00 € - numérique : 6,99 €
■ Résumé
2 décembre 2018
Le commandant
Gerfaut et ses adjoints sont invités en Italie pour donner une conférence. Ce
qui ressemblait à des vacances tourne vite au cauchemar. Dès leur arrivée à
Fiumicino, ils sont la cible d’un attentat qui fait de nombreuses victimes.
Adriana est grièvement blessée et lutte contre la mort. Bien qu’abattu et
démoralisé, Gerfaut se joint au capitaine Paola Tempesti, de la Sécurité
Intérieure italienne. Poursuivant un témoin disparu, ses investigations le
mènent au Parrain de Cosa Nostra. L’enquête piétine, mais quand on cherche la
vérité à Rome, les mystères du Vatican et le silence de l’Opus Dei ne tardent
pas à brouiller les pistes. Il va traquer les coupables, quitte à mettre la
Ville Éternelle à feu et à sang.
Résoudra-t-il
cette énigme ? Quel effroyable secret se cache derrière tous ces crimes ?
Le commandant n’a
plus rien à perdre et il ira au bout de lui-même.
■ Amazon Kindle : https://www.amazon.fr/dp/B07T6GPVRQ/
Bonne lecture et
surtout, bonnes vacances !
Amitiés
littéraires.
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