samedi 22 avril 2017

Intentions et choix éditoriaux.



Cela fait longtemps que j’avais envie d’exposer mes idées, mes choix et la stratégie que je poursuis depuis maintenant six ans environ. En effet, vouloir vivre de sa plume fait toujours sourire avec condescendance et après quelques années de recul, d’expérience, de succès ou d’échecs, je peux en parler plus sereinement... et faire taire les rumeurs.


1 - Ma stratégie de base
Cela vous fera certainement rire, mais à la base, je suis poète, parce que j’adore la poésie, ça me parle et j’aime jongler avec les mots pour exprimer des émotions, des sentiments que je tais généralement et que j’enfouis tout au fond de mon cœur. À mes débuts, je pensais pouvoir y faire mon trou... Ah que c’est beau de rêver ! J’ai vite renoncé et après avoir pris quelques murs de plein fouet j’ai élaboré une vraie stratégie.
J’ai donc choisi la voie de l’érotisme et j’ai convaincu les Éditions Harlequin, à travers la collection HQN. Grâce à eux, j’ai pu développer mon lectorat, mais surtout apprendre ce dur métier. J’en reparle plus loin.
J’ai toujours aimé les polars et les thrillers, mais pour aller jouer dans la cour des grands, il me fallait patienter et prendre de l’expérience. Bien entendu, je n’entrevoyais pas ce chemin sans penser forcément au livre papier, tout en sachant que je devais déjà me faire un nom en numérique pour y parvenir. Rien n’est simple et il faut beaucoup de sacrifices, d’abnégation et une volonté en acier trempé pour avancer. J’ajoute l’humilité, la remise en question permanente et un goût prononcé pour l’apprentissage. Oui, six ans après, j’en apprends encore tous les jours.
Après les Éditions Harlequin, j’ai eu la chance de croiser les Éditions du 38 et j’y suis bien. J’en parlerai plus loin, aussi.
Pour conclure sur cette stratégie mise en place, je poursuis ma route en respectant mes choix et ma façon d’être, sans me trahir. Ainsi, je n’ai pas cédé aux sirènes de certaines jeunes maisons aux propositions délirantes, renoncé à tout jamais à l’auto-édition ou refusé de signer chez certains éditeurs « dits grands » pour des raisons que je n’exposerai pas. À chacun sa façon de voir ce métier, n’est-ce pas ?


2 - Les Éditions Harlequin - Collection HQN
Comment aurais-je pu évoquer mon parcours sans parler de cette maison ? J’y ai fait mes premières armes et tout appris sur la technique de l’écriture. Eh oui, je vais doucher votre enthousiasme, chers jeunes auteurs, mais avoir une histoire à raconter, c’est bien, savoir l’écrire, c’est mieux et arrêtez de penser que votre talent suffira à faire de vous un écrivain de renommée mondiale !
C’était fin 2012 quand j’ai reçu un appel de Karine L., la responsable du projet HQN et si elle aimait mes textes, elle m’a dit cash que j’avais tout à apprendre côté technique. J’ai accepté et sauté sur l’occasion. J’ai donc appris à « écrire » sous sa direction et ses conseils. C’est ainsi que je suis devenu le premier auteur francophone à entrer dans la collection et j’en suis fier.
Alors, entre la première parution, À la maison close I (18/03/2013) et la dernière, Les amants du Titanic (19/10/2016), il y a eu une avalanche de titres, érotiques pour la grande majorité et avec quelques jolis succès à la clé. Je n’oublie pas non plus que mon premier Gabriel Gerfaut, Que son règne vienne, est sorti dans cette maison et qu’après avoir été 1er sur Amazon, ce thriller a attiré l’attention des Éditions France Loisirs. Quel bonheur !
HQN a été aussi la rencontre avec Sophie L., l’éditrice qui me suivait et avec qui je travaillais le plus régulièrement. Bref, une belle collaboration qui m’a permis d’apprendre, de faire mes premières armes et de me faire connaître dans l’univers numérique.
Le changement de ligne éditoriale et mon goût prononcé pour l’écriture des polars et thrillers ont marqué la mise en sommeil de mes publications. Je conserve d’excellentes relations avec leur direction et les éditrices, mes titres figurent toujours au catalogue et je n’ai rien de mal à dire. Désolé pour les colporteurs de rumeurs et les refoulés de la plume. Harlequin et plus particulièrement la collection HQN ont été ma chance de débutant et je les remercie encore publiquement.


3 - Les Éditions du 38 - Collection Paulette - Collection 38 rue du Polar
Quand Aline Tosca, la responsable de la Collection Paulette, est venue me parler, je l’ai écoutée, car Aline est avant tout une amie qui avait déjà toute ma confiance. C’est elle qui m’a présenté les Éditions du 38 et fait rencontrer Anita Berchenko, la Directrice. J’ai suivi mon instinct et je ne peux que m’en féliciter aujourd’hui.
Les nuit de Sophia a été le premier titre que j’ai publié dans la Collection Paulette, dédiée à l’érotisme et sous la direction d’Aline. C’était mon premier texte érotique édité simultanément en numérique et broché. Quelle joie !
À cette époque, j’avais eu la tristesse de voir une autre des maisons avec qui je collaborais fermer ses portes. Les Éditions Nelson District et sa directrice, Dominique B., m’avaient accordé leur confiance, créant ainsi une relation chaleureuse et professionnelle. J’y avais deux titres, dont le fameux Meurtres à Château-Arnoux, l’un de mes best-sellers. Quand j’ai proposé la reprise à Anita de ces romans, elle m’a dit oui tout de suite et ces deux polars poursuivent leur chemin, aujourd’hui encore, avec des ventes régulières et plus qu’honorables.
Depuis 2016, j’ai décidé de rassembler tous mes textes parus ailleurs au sein du 38 qui est devenu mon principal éditeur. Ce qui explique l’enchaînement rapide et le rythme infernal de mes publications cette année. Je suis submergé par le travail d’editing, les réécritures, mais c’est pour la bonne cause et je vous en parle tout de suite après.
C’est enfin ici que j’ai pu laisser libre cours à ma passion pour les polars et les thrillers ou encore l’historique. Mais pas que ! En effet, bien que je sois astreint à un devoir de réserve, j’ai entamé une nouvelle collaboration éditoriale avec Julie Derussy, qu’il est inutile de présenter en tant qu’auteur de talent. Julie est aussi une amie et quelqu’un pour qui j’ai beaucoup de respect. Je n’en dirai pas plus, mais sous sa direction, je vous proposerai un titre dans quelques semaines qui risque de créer la surprise. Comme quoi, savoir se remettre en question et explorer d’autres horizons sont les principaux éléments moteurs pour avancer et ne pas stagner ou s’endormir sur des lauriers, toujours illusoires dans ce métier.

Ma production chez les Éditions du 38


4 - Mes intentions et mes choix éditoriaux pour l’avenir
Après plus de cent titres (romans et nouvelles) publiés à compte d’éditeur, après quelques best-sellers, mais aussi des déboires, des échecs et bon nombre de désillusions, j’ai appris mon métier. Sans le maîtriser encore parfaitement, j’en sais maintenant les rouages principaux, tant pour la partie écriture que technique, comme l’editing ou la communication. Je sais un peu mieux où je vais, sans perdre de vue d’où je viens et je garde la tête froide.
Je connais aussi, malheureusement, la jalousie qui peut sévir dans notre métier, les faux amis comme les sourires de façade et je pense pouvoir affirmer que je resterai vigilant dans mes choix relationnels comme éditoriaux, c’est-à-dire, que je n’irai pas signer n’importe où, en écoutant n’importe qui.
Les Éditions du 38 resteront mon éditeur principal, mais il me reste une marche à gravir et de taille, celle d’une collaboration avec une grande maison d’édition. Ce sera l’objectif avoué pour 2018, après la tempête de 2017. Si j’ai choisi de réunir tous mes titres au 38, ce n’est que pour consolider les fondations de cette stratégie que je poursuis depuis six longues années et afin de mieux me concentrer pour préparer l’avenir. Par ailleurs et je vous en reparlerai le moment venu, j’ai aussi pris une décision littéraire qui sera annoncée en septembre. Je vais en surprendre plus d’un et tant mieux !
Si mon souhait est d’aller jouer dans la cour des grands, je tiens à le faire à ma manière, sans me trahir et sans avoir à bousculer une organisation mise en place depuis longtemps. Ces maisons qui m’intéressent, je les surveille discrètement et je suis leurs parutions, leurs auteurs, leur programme de communication ou en m’informant sur les détails plus techniques. Je sais où je veux aller et où je ne mettrai pas les pieds, c’est déjà pas si mal. Encore faudra-t-il les convaincre et ce n’est pas vendu !
Je serai patient et j’espère bien que 2018 sera l’année de la bascule pour moi et que j’obtiendrai enfin cette notoriété si difficile à acquérir dans ce milieu où il y a beaucoup d’appelés et peu d’élus. 2017 sera donc une année charnière avec un travail de titan à fournir, je l’ai voulu et je l’assume.
En attendant, je remercie toutes mes éditrices avec qui j’ai collaboré ou avec qui je travaille encore, pour tout ce qu’elles m’ont apporté. Alors, un grand merci à Karine L., qui m’a tout appris, à Sophie L. qui m’a beaucoup donné, à Dominique B., qui a été à l’origine de mon premier best-seller papier, à Aline T., grâce à qui je suis entré aux Éditions du 38, à Julie D., que je découvre en tant qu’éditrice et, bien sûr, une pensée plus particulière pour toi, Anita. Merci de m’avoir fait confiance et donné toutes ces opportunités de me réaliser comme auteur de polars et de thrillers.
Bien entendu, cela ne serait pas complet sans remercier mes lectrices et lecteurs fidèles qui me suivent dans mes publications depuis toujours ou encore les blogueuses littéraires qui me lisent et me chroniquent à chaque parution.

Je conclus mes intentions avec une pensée plus personnelle. Merci à toi, Caroline, de m’aider, de me soutenir et d’avoir apporté ce qui manquait à ma vie, cet équilibre indispensable devenu le pilier central de ma carrière. Je te dois mes derniers succès et le sourire enfin retrouvé. Merci d’exister...

Excellente journée et bon week-end !
Amitiés littéraires.

4 commentaires:

  1. Béatrice Galland23 avril 2017 à 08:14

    "Bravo" et merci à Toi l'A mi de nous offrir ces moments de toi et de joies de lectures. je sais que tu iras loin, la ou tu voudras. AMITIES

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    1. Merci Béa ! Merci pour ton amitié et ta fidélité.
      À très vite !
      Je t'embrasse.

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  2. Un article pour remettre un plat c'est tellement rare de la part d'un auteur, bravo ! Et bon courage pour la suite !

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    1. Merci !
      Et surtout, je n'aime pas qu'on me fasse dire des choses que je n'ai pas dites... Comme ça, tout est clair !
      Amitiés.

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