Cela
fait longtemps que j’avais envie d’exposer mes idées, mes choix et la stratégie
que je poursuis depuis maintenant six ans environ. En effet, vouloir vivre de
sa plume fait toujours sourire avec condescendance et après quelques années de
recul, d’expérience, de succès ou d’échecs, je peux en parler plus sereinement...
et faire taire les rumeurs.
■
1 - Ma stratégie de base
Cela
vous fera certainement rire, mais à la base, je suis poète, parce que j’adore
la poésie, ça me parle et j’aime jongler avec les mots pour exprimer des émotions,
des sentiments que je tais généralement et que j’enfouis tout au fond de mon cœur.
À mes débuts, je pensais pouvoir y faire mon trou... Ah que c’est beau de rêver !
J’ai vite renoncé et après avoir pris quelques murs de plein fouet j’ai élaboré
une vraie stratégie.
J’ai
donc choisi la voie de l’érotisme et j’ai convaincu les Éditions Harlequin, à
travers la collection HQN. Grâce à eux, j’ai pu développer mon lectorat, mais
surtout apprendre ce dur métier. J’en reparle plus loin.
J’ai
toujours aimé les polars et les thrillers, mais pour aller jouer dans la cour
des grands, il me fallait patienter et prendre de l’expérience. Bien entendu,
je n’entrevoyais pas ce chemin sans penser forcément au livre papier, tout en
sachant que je devais déjà me faire un nom en numérique pour y parvenir. Rien n’est
simple et il faut beaucoup de sacrifices, d’abnégation et une volonté en acier
trempé pour avancer. J’ajoute l’humilité, la remise en question permanente et
un goût prononcé pour l’apprentissage. Oui, six ans après, j’en apprends encore
tous les jours.
Après
les Éditions Harlequin, j’ai eu la chance de croiser les Éditions du 38 et j’y
suis bien. J’en parlerai plus loin, aussi.
Pour
conclure sur cette stratégie mise en place, je poursuis ma route en respectant
mes choix et ma façon d’être, sans me trahir. Ainsi, je n’ai pas cédé aux sirènes
de certaines jeunes maisons aux propositions délirantes, renoncé à tout jamais
à l’auto-édition ou refusé de signer chez certains éditeurs « dits grands »
pour des raisons que je n’exposerai pas. À chacun sa façon de voir ce métier, n’est-ce
pas ?
■
2 - Les Éditions Harlequin - Collection
HQN
Comment
aurais-je pu évoquer mon parcours sans parler de cette maison ? J’y ai
fait mes premières armes et tout appris sur la technique de l’écriture. Eh oui,
je vais doucher votre enthousiasme, chers jeunes auteurs, mais avoir une
histoire à raconter, c’est bien, savoir l’écrire, c’est mieux et arrêtez de
penser que votre talent suffira à faire de vous un écrivain de renommée
mondiale !
C’était
fin 2012 quand j’ai reçu un appel de Karine L., la responsable du projet HQN et
si elle aimait mes textes, elle m’a dit cash que j’avais tout à apprendre côté
technique. J’ai accepté et sauté sur l’occasion. J’ai donc appris à « écrire »
sous sa direction et ses conseils. C’est ainsi que je suis devenu le premier auteur
francophone à entrer dans la collection et j’en suis fier.
Alors,
entre la première parution, À la maison close I (18/03/2013) et la dernière,
Les amants du Titanic (19/10/2016), il y a eu une avalanche de titres,
érotiques pour la grande majorité et avec quelques jolis succès à la clé. Je n’oublie
pas non plus que mon premier Gabriel Gerfaut, Que son règne vienne, est sorti
dans cette maison et qu’après avoir été 1er sur Amazon, ce thriller
a attiré l’attention des Éditions France Loisirs. Quel bonheur !
HQN
a été aussi la rencontre avec Sophie L., l’éditrice qui me suivait et avec qui
je travaillais le plus régulièrement. Bref, une belle collaboration qui m’a
permis d’apprendre, de faire mes premières armes et de me faire connaître dans
l’univers numérique.
Le
changement de ligne éditoriale et mon goût prononcé pour l’écriture des polars
et thrillers ont marqué la mise en sommeil de mes publications. Je conserve d’excellentes
relations avec leur direction et les éditrices, mes titres figurent toujours au
catalogue et je n’ai rien de mal à dire. Désolé pour les colporteurs de rumeurs
et les refoulés de la plume. Harlequin et plus particulièrement la collection HQN
ont été ma chance de débutant et je les remercie encore publiquement.
■
Ma production chez HQN : https://www.harlequin.fr/auteur/gilles-milo-vaceri
■
3 - Les Éditions du 38 - Collection Paulette
- Collection 38 rue du Polar
Quand
Aline Tosca, la responsable de la Collection Paulette, est venue me parler, je
l’ai écoutée, car Aline est avant tout une amie qui avait déjà toute ma
confiance. C’est elle qui m’a présenté les Éditions du 38 et fait rencontrer
Anita Berchenko, la Directrice. J’ai suivi mon instinct et je ne peux que m’en
féliciter aujourd’hui.
Les
nuit de Sophia a été le premier titre que j’ai publié dans la Collection
Paulette, dédiée à l’érotisme et sous la direction d’Aline. C’était mon premier
texte érotique édité simultanément en numérique et broché. Quelle joie !
À
cette époque, j’avais eu la tristesse de voir une autre des maisons avec qui je
collaborais fermer ses portes. Les Éditions Nelson District et sa directrice,
Dominique B., m’avaient accordé leur confiance, créant ainsi une relation chaleureuse
et professionnelle. J’y avais deux titres, dont le fameux Meurtres à
Château-Arnoux, l’un de mes best-sellers. Quand j’ai proposé la reprise à Anita
de ces romans, elle m’a dit oui tout de suite et ces deux polars poursuivent
leur chemin, aujourd’hui encore, avec des ventes régulières et plus qu’honorables.
Depuis
2016, j’ai décidé de rassembler tous mes textes parus ailleurs au sein du 38
qui est devenu mon principal éditeur. Ce qui explique l’enchaînement rapide et
le rythme infernal de mes publications cette année. Je suis submergé par le
travail d’editing, les réécritures, mais c’est pour la bonne cause et je vous
en parle tout de suite après.
C’est
enfin ici que j’ai pu laisser libre cours à ma passion pour les polars et les
thrillers ou encore l’historique. Mais pas que ! En effet, bien que je
sois astreint à un devoir de réserve, j’ai entamé une nouvelle collaboration
éditoriale avec Julie Derussy, qu’il est inutile de présenter en tant qu’auteur
de talent. Julie est aussi une amie et quelqu’un pour qui j’ai beaucoup de
respect. Je n’en dirai pas plus, mais sous sa direction, je vous proposerai un
titre dans quelques semaines qui risque de créer la surprise. Comme quoi,
savoir se remettre en question et explorer d’autres horizons sont les principaux
éléments moteurs pour avancer et ne pas stagner ou s’endormir sur des lauriers,
toujours illusoires dans ce métier.
![]() |
Ma production chez les Éditions du 38 |
■ Ma
production au 38 : https://www.editionsdu38.com/nos-auteurs/gilles-milo-vacéri/
■
4 - Mes intentions et mes choix
éditoriaux pour l’avenir
Après
plus de cent titres (romans et nouvelles) publiés à compte d’éditeur, après
quelques best-sellers, mais aussi des déboires, des échecs et bon nombre de
désillusions, j’ai appris mon métier. Sans le maîtriser encore parfaitement, j’en
sais maintenant les rouages principaux, tant pour la partie écriture que
technique, comme l’editing ou la communication. Je sais un peu mieux où je
vais, sans perdre de vue d’où je viens et je garde la tête froide.
Je
connais aussi, malheureusement, la jalousie qui peut sévir dans notre métier,
les faux amis comme les sourires de façade et je pense pouvoir affirmer que je resterai
vigilant dans mes choix relationnels comme éditoriaux, c’est-à-dire, que je n’irai
pas signer n’importe où, en écoutant n’importe qui.
Les
Éditions du 38 resteront mon éditeur principal, mais il me reste une marche à
gravir et de taille, celle d’une collaboration avec une grande maison d’édition.
Ce sera l’objectif avoué pour 2018, après la tempête de 2017. Si j’ai choisi de
réunir tous mes titres au 38, ce n’est que pour consolider les fondations de
cette stratégie que je poursuis depuis six longues années et afin de mieux me
concentrer pour préparer l’avenir. Par ailleurs et je vous en reparlerai le
moment venu, j’ai aussi pris une décision littéraire qui sera annoncée en
septembre. Je vais en surprendre plus d’un et tant mieux !
Si
mon souhait est d’aller jouer dans la cour des grands, je tiens à le faire à ma
manière, sans me trahir et sans avoir à bousculer une organisation mise en
place depuis longtemps. Ces maisons qui m’intéressent, je les surveille discrètement
et je suis leurs parutions, leurs auteurs, leur programme de communication ou
en m’informant sur les détails plus techniques. Je sais où je veux aller et où
je ne mettrai pas les pieds, c’est déjà pas si mal. Encore faudra-t-il les
convaincre et ce n’est pas vendu !
Je
serai patient et j’espère bien que 2018 sera l’année de la bascule pour moi et
que j’obtiendrai enfin cette notoriété si difficile à acquérir dans ce milieu
où il y a beaucoup d’appelés et peu d’élus. 2017 sera donc une année charnière
avec un travail de titan à fournir, je l’ai voulu et je l’assume.
En
attendant, je remercie toutes mes éditrices avec qui j’ai collaboré ou avec qui
je travaille encore, pour tout ce qu’elles m’ont apporté. Alors, un grand merci
à Karine L., qui m’a tout appris, à Sophie L. qui m’a beaucoup donné, à Dominique
B., qui a été à l’origine de mon premier best-seller papier, à Aline T., grâce
à qui je suis entré aux Éditions du 38, à Julie D., que je découvre en tant qu’éditrice
et, bien sûr, une pensée plus particulière pour toi, Anita. Merci de m’avoir
fait confiance et donné toutes ces opportunités de me réaliser comme auteur de
polars et de thrillers.
Bien
entendu, cela ne serait pas complet sans remercier mes lectrices et lecteurs
fidèles qui me suivent dans mes publications depuis toujours ou encore les
blogueuses littéraires qui me lisent et me chroniquent à chaque parution.
Je
conclus mes intentions avec une pensée plus personnelle. Merci à toi, Caroline,
de m’aider, de me soutenir et d’avoir apporté ce qui manquait à ma vie, cet
équilibre indispensable devenu le pilier central de ma carrière. Je te dois mes
derniers succès et le sourire enfin retrouvé. Merci d’exister...
Excellente
journée et bon week-end !
Amitiés
littéraires.
"Bravo" et merci à Toi l'A mi de nous offrir ces moments de toi et de joies de lectures. je sais que tu iras loin, la ou tu voudras. AMITIES
RépondreSupprimerMerci Béa ! Merci pour ton amitié et ta fidélité.
SupprimerÀ très vite !
Je t'embrasse.
Un article pour remettre un plat c'est tellement rare de la part d'un auteur, bravo ! Et bon courage pour la suite !
RépondreSupprimerMerci !
SupprimerEt surtout, je n'aime pas qu'on me fasse dire des choses que je n'ai pas dites... Comme ça, tout est clair !
Amitiés.