En inscrivant ma
prochaine nouvelle sur la plate-forme auteurs d’Amazon, à paraître le 13
octobre, À la maison close III - La
perverse punie, j’ai brusquement réalisé qu’elle serait ma 70e publication...
Soixante-dix titres... Quelques millions de caractères, des heures de travail
et de quoi prendre un peu de recul, n’est-ce pas ?
Pour être précis,
les 70 titres sont représentés par 8 romans, 56 nouvelles, 2 nouvelles dans des
ouvrages collectifs et 2 recueils poétiques. Oui, je sais, le total fait
soixante-huit, mais le roman, Les larmes de Satan, existe en texte intégral ou
en deux volumes. Alors, pourquoi ne pas faire un petit point sur ces presque
deux années de travail ?
■ 1) Un point sur Amazon ?
Pendant que je
suis sur Amazon, autant en parler.
Bien, j’en vois
déjà qui ont le poil tout hérissé et d’autres qui découvrent déjà les crocs.
Alors, je vais être clair, s’il n’y avait pas Amazon, la Fnac et consorts, je n’existerais
pas et tous les nouveaux auteurs sont dans la même position. Eh oui, les amis,
un auteur numérique a besoin de ses éditeurs et de diffuseurs, à savoir des
plates-formes de téléchargement, pour vendre.
Après, le débat
sur le papier est tout autre et il n’empêche qu’il ne faut pas perdre de vue un
détail important. Même si vous êtes édité en papier, aucun libraire - ou presque ! - ne prendra le risque
de mettre en vente un auteur inconnu. Telle est la loi du marché !
Pendant que j’y
suis, j’aimerais bien faire le point sur les (faux) classements d’Amazon, ou encore, sur les (vrais) commentaires injurieux et
diffamatoires que cette plate-forme laisse passer. Tiens ! Je pourrais
évoquer les procédés déloyaux et avérés pour descendre un livre en flammes ou même,
l’extrême délicatesse de certains « collègues » auteurs dont la
condescendance n’a d’égale que leur médiocrité. Bref, difficile de faire le
point, il y a tellement à dire...
Pour ma part, je
ne m’en sors pas trop mal mais je conserve un immense regret. Je trouve dommage
que mes lecteurs ne laissent presque jamais de commentaires... Si seulement
vous pouviez savoir l’importance de ces courtes notes pour les auteurs, vous en
rédigeriez beaucoup plus et plus souvent.
■ 2) Un
point sur l’entourage, les éditeurs, les auteurs, les blogs littéraires ?
Il y aurait de
quoi dire sur cet univers aussi étrange et disparate que celui de la
littérature, dans lequel les jeunes
auteurs n’hésitent pas à plonger ! Ou plutôt celui de la paralittérature en ce
qui me concerne. Je reste un auteur populaire écrivant des romans de gare et j’y
tiens !
Ce petit monde
va et vient tranquillement au gré des marées littéraires, tantôt porté par les
Alizés, parfois au cœur des blizzards et souvent au pied d’un mur qui se
contourne par une prise de décision aux risques calculés ou non.
- Les éditeurs
Embarqués sur le
même bateau que leurs auteurs, ils sont prépondérants. J’ai la chance de ramer
avec des gens qui tiennent fermement le gouvernail et qui n’hésitent pas à
mettre toutes les voiles dehors. C’est important !
Même si tout n’est
pas rose - nous ne vivons pas dans un monde
parfait, loin s’en faut ! Soupirs... - dans une approche générale, je
ne peux que me féliciter de mes choix !
Choisissez bien
les maisons avec qui vous collaborez, car tout en dépend, y compris et surtout votre
avenir d’auteur.
- Les auteurs
La solitude de l’auteur
s’exprime davantage dans la relation avec ses confrères et y trouve malheureusement
de trop nombreux échos. Encore une fois, je suis un petit veinard ! En
effet, au gré des publications, des échanges ou simplement grâce aux réseaux
sociaux, j’ai rencontré quelques plumes, non seulement de talent, mais surtout
des hommes et des femmes avec de très belles qualités humaines. Ils et elles se
reconnaîtront. Merci d’être là, les amis !
Bien entendu, il
faut savoir faire du tri, mais au-delà, nous rêvons presque tous des mêmes
objectifs. Seuls les moyens empruntés pour y parvenir diffèrent...
- Les blogs littéraires
Il m’a fallu du
temps pour comprendre le rôle des uns et des autres, pour faire du tri aussi et
enfin, pour nouer des relations sympathiques reposant sur un respect mutuel,
avec les meilleurs et les plus sérieux d’entre eux. En toute franchise, j’ai
vraiment découvert la blogosphère cette année et appris les us et coutumes de
ce monde nébuleux. Il le fallait et c’est chose faite ! Cela faisait
partie de l’apprentissage de mon métier d’auteur et j’ai avancé lentement, mais
sûrement.
N’en déplaise à
certains, je suis heureux de présenter une liste de blogs de référence sur mon
site et je reste, bien entendu, ouvert aux propositions émanant de ceux que je
ne connais pas encore. Celles et ceux qui administrent ces blogs littéraires
sont des passionnés... Promis ! alors comment ne pas s’entendre en ayant
la même passion des livres ?
■ 3) Et
un troisième point sur moi, pour finir ?
Après vingt-deux
mois de travail acharné, je ressens le besoin de me poser et de prendre des
décisions pour prendre un second souffle. Non ! Je n’arrête pas d’écrire
et je ne suis pas victime du syndrome de la page blanche. J’ai environ une
douzaine de projets ouverts et en attente... C’est tout simplement que je
prends conscience de beaucoup de choses et que j’en tire les conclusions qui s’imposent.
Cette nécessité
de prendre un peu de recul est souvent salutaire pour analyser les chiffres, d’une
part, prendre conscience des résultats et de leurs retombées, positives ou non,
enfin, pour réfléchir sur l’avenir et savoir quelle orientation donner à une
carrière.
On peut naviguer
à vue, se fier aux vents ou à ceux qui tiennent la barre, mais personnellement,
farouche défenseur des principes de liberté, je refuse de me laisser mener où d’autres
le souhaitent.
Depuis deux ans,
j’apprends mon métier, je découvre, je suis scrupuleusement les directives de
mes éditeurs, j’écoute et ainsi, j’ai progressé. Oh ! Je suis loin d’être
parfait et j’en apprends encore tous les jours. Si je ne l’avais pas vécu, je n’aurais
jamais imaginé que l’écriture puisse être un métier si difficile avec autant de
déconvenues et de déceptions pour si peu de moments de joie.
J’ai donc fixé
un cap pour l’année prochaine et 2016, au plus tard. Je mets en chantier une
nouvelle orientation dans l’écriture et le modus operandi qui en découle, avec
d’autres buts à atteindre et toujours plus difficiles, bien sûr !
Je sais ce que
je veux et où je veux aller, ce n'est déjà pas si mal. Cela ne se fera pas non plus sans grincements de dents. Tant pis ! C’est encore l’expression
de la solitude de l’auteur devant les choix qu’il doit impérativement faire, conséquences
directes de son expérience.
■ Une petite avant-première sur ma nouvelle
et future organisation ?
D’ici une
semaine environ, je vous présenterai un nouvel éditeur... Oui, la sixième
maison avec qui j’entamerai une nouvelle collaboration et dès ce mois de
décembre. Alors, quand je vous disais que je n’étais pas en panne d’idées, ce n’était
pas une vue de l’esprit ! Ce nouveau partenariat est le fruit d’une
rencontre due au hasard avec le partage d’idées communes en pierre d’angle.
On en reparle très
bientôt...
Excellente
journée !
Amitiés
littéraires.
Et bien, je trouve cette halte très légitime, sans doute parfaitement nécessaire, et surtout très instructive pour qui prend quelques minutes à lire cette " analyse " de ton parcours.
RépondreSupprimerJ'y retrouve cette lucidité et cette combativité qui ne t'ont jamais fait défaut ainsi que cette volonté de maîtriser ton chemin et ton oeuvre.
Je ne te souhaite pas le meilleur car je sais que tu l'atteindras.
Je ne te dis pas " Bon courage ! " car si quelqu'un n'en manque pas, c'est bien toi.
Non ! Simplement, je t'embrasse très affectueusement.
" Semper fidelis "
mc
Coucou Marie !
SupprimerQuel bonheur de te lire... C'est certainement le propre de la meilleure amie de se manifester aux moments les plus opportuns et souvent les plus inattendus ! Sourire... Mais je sais que tu es toujours là, dans l'ombre et pas loin. Merci pour ton soutien ! Je t'envoie plein de grosses bises ! Semper fi !
Beaucoup d'intérêt à lire ce billet d'humeur de ta part, Gilles.
RépondreSupprimerTa productivité me paraissait impressionnante ; avec les chiffres, c'est encore plus fort : 70 titres en 2 ans !!! C'est incroyable. ^^
Je pensais justement à toi ces derniers temps par rapport à l'activité de blogueur/sur les réseaux sociaux et la relations entre auteurs. Tout s'apprend et ce domaine ne déroge pas à la règle : on a tous à faire nos premiers pas là-dedans et à apprendre comment on veut s'y positionner voire s'y épanouir. Et je dois dire que te voir faire avec ta gentillesse et ta générosité me suscite de l'estime et me donne envie de faire aussi bien que toi. :)
Val.
Bonsoir Val,
SupprimerOui, c'est tout à fait cela... Penser aux autres et quand on peut, partager. Je sais que tu fonctionnes comme cela, toi aussi, malheureusement ce n'est pas une règle très suivie chez les auteurs. Je ne sais pas si je fais bien, en tout cas, je n'oublie pas que j'ai débuté et que les conseils étaient rares... Merci pour ton passage, cela me fait très plaisir.
Bonne soirée !
Bien amicalement,
Gilles.