Mon
roman historique, Les larmes de Satan,
publié par les Éditions VFB reçoit
un accueil des plus sympathiques et cela me touche énormément. J’ai eu envie de
vous parler de sa genèse mais surtout de l’une des scènes cruciales de ce
livre, le pivot où tout bascule pour Antoine, la mort d’Alice. Je ne grille pas
le suspense du livre, cette tragédie est annoncée dans le résumé comme dans le
trailer (si vous ne l’avez pas vu, c’est
le moment, cette bande-annonce est une véritable tuerie !)
■ Comment est né ce roman ?
J’ai
souvent écrit sur la Seconde Guerre mondiale, car c’est une période que je
connais relativement bien et dont je peux aisément parler sans avoir à vérifier
sans cesse mes informations. Il y a eu des nouvelles, bien sûr, puis ce roman
qui a vu le jour tout de suite après le Salon du livre de Paris.
C’est
le texte qui m’a pris le plus de temps à rédiger, non par les difficultés ou
les multiples réécritures, mais en raison des mille pages qui le composent. Par
ailleurs, à lire les avis des nombreux blogs littéraires qui se sont penchés
dessus, la longueur n’a causé de problème à personne. Ouf ! Quel
soulagement. J’ai donc mis un mois pour l’écrire...
L’idée
me trottait en tête depuis longtemps, je ne voulais pas d’un super-héros, rompu
à la guerre et sachant la faire, comme un soldat par exemple. Non. Je voulais
écrire l’histoire de monsieur tout le monde, le citoyen lambda, comme vous et
moi, à qui la vie n’a pas fait de cadeaux et qui cherche à tout prix sa
rédemption en rachetant un passé dont il est peu fier.
Celles
et ceux qui l’ont lu, le savent. Antoine Boulan n’a pas été gâté dès ses plus
jeunes années et tout le prédestinait à faire carrière du mauvais côté de la
barrière en devenant un petit truand, sans foi ni loi. Mais voilà, la vie est
faite de rencontres, parfois privilégiées, et il verra son destin transformé
grâce à deux femmes. Sœur Charlotte au début de sa vie et surtout Alice, celle
qu’il verra comme la femme de sa vie.
■
La mort d’Alice
Cette
mort tragique devait représenter le pivot du livre et la bascule psychologique
pour Antoine. Ce chapitre, je l’ai réécrit un nombre incalculable de fois !
C’est sans nul doute le passage le plus travaillé avec des mots choisis et une charge
émotionnelle des plus profondes et bouleversante.
(extrait) Il put enfin voir ce qui l’avait
stoppée net. Son chemisier était rouge maintenant alors qu’il était blanc,
quelques secondes auparavant. C’était terrifiant de ne pas s’entendre hurler,
de crier dans ce silence absolu qui effaçait tout, même la vie.
Pour
Antoine, c’est l’instant où il pense payer sa vie passée, il se sent
responsable et c’est avec horreur qu’il voit la femme qu’il aime plus que tout
au monde se faire tuer devant ses yeux. Il est lui-même grièvement blessé et ne
pense pourtant qu’à elle.
(extrait) Il la secoua et avec l’énergie du
désespoir, il arriva à s’approcher un peu plus. Sa tête bourdonnait et peu à
peu, l’obscurité s’installait en chassant le brouillard.
— Alice...
Enfin, il avait prononcé son prénom
sans reconnaître sa propre voix. Il croyait hurler alors qu’il ne murmurait que
des sons inaudibles.
Puis il comprit qu’elle ne lui
répondrait plus jamais. Alice était morte.
Alors il s’écroula sur elle et un
cri inhumain déchira sa poitrine. Un hurlement de fauve mis à mort qui
déchirait enfin le silence. Antoine sanglotait sur elle, oubliant sa propre
douleur.
Ses larmes coulaient sur ce ventre
qui abritait leur enfant, son sang se déversait sur ce corps qu’il avait aimé
plus que tout et qui maintenant se mêlait au sien.
À cet instant, même le diable
devait détourner le regard devant sa détresse.
Oui,
j’ai réécrit cette scène, du moins le chapitre central, un nombre de fois incalculable.
Je voulais que le lecteur puisse ressentir le drame dans chaque mot, au détour
de chaque phrase. Je vais même vous livrer une anecdote sur le sujet.
Après
avoir encore modifié de multiples détails, j’ai fini par relire ce chapitre d’une
traite, dans le but de l’ultime vérification. Cette fois-là, je n’ai pas pu
corriger ou modifier quoi que ce soit car j’étais bouleversé. J’ai alors
réalisé que j’avais réussi à décrire sa douleur au mieux et j’avais la vue largement brouillée, à partir
de ce moment, je n’y ai plus touché...
■
Résumé
Après
l’orphelinat où il subit le pire et dont il s’évade à seize ans. Après avoir
échoué dans sa tentative de vouloir vivre honnêtement, en travaillant dur, tout
en mourant de faim et de froid. Après avoir compris qu’il ne lui restait plus
qu’à voler les riches pour survivre. Après une condamnation au bagne et aux
travaux forcés à perpétuité pour un crime qu’il n’a pas commis, Antoine Boulan
a de quoi en vouloir à la terre entière et haïr son prochain.
Pourtant
quand la guerre éclate et que la France a besoin de braves, il n’hésite pas une
seconde et espère racheter son passé trouble avec son engagement dans l’armée.
La haine, la colère, la rancune qu’il porte en lui, Antoine les met au service
de la patrie. Malheureusement, de retour à Dunkerque en pleine débâcle, il est
grièvement blessé et demeure en terre occupée par les Allemands victorieux. Ce
sera le début d’une aventure pendant laquelle il multipliera les actions
d’éclat, les actes de bravoure et Antoine s’endurcira devant les horreurs
perpétrées par les nazis. Sans être vraiment soldat ou déjà résistant, il
devient, presque par hasard, un combattant émérite.
Malgré
son passé mal assumé, Antoine poursuit la lutte et finit par intégrer l’un des
premiers réseaux de résistants à Paris, qui prendra plus tard le nom de Groupe
Opéra. Il en deviendra le chef, faisant preuve d’ingéniosité, de courage et
trop souvent d’inconscience. Il y rencontrera la femme de sa vie, Alice de Louvres,
une courageuse résistante qu’il admire et dont il tombe follement amoureux. La
jeune femme ne tarde pas à porter leur enfant et pour Antoine, c’est
l’aboutissement de toute une vie et un véritable bonheur. Il a atteint son but
le plus secret !
Quand
Alice est abattue devant ses yeux, Antoine voit tous ses espoirs disparaître en
une seconde. La famille qu’il rêvait de construire, le pardon qu’il pensait
avoir mérité, tout ce qu’il y avait d’humain, de bon et de vrai en lui, il n’en
reste plus qu’un vaste champ de ruines.
Pour
ne pas devenir fou, Antoine se jette, corps et âme, dans sa quête ultime, une
croisade où il sème la mort sans attendre d’absolution, une guerre solitaire
dont il n’espère plus aucun pardon, un voyage au bout de l’enfer qui le mènera
jusqu’à Auschwitz – Birkenau...
Antoine
trouvera-t-il sa rédemption ou est-ce que les atrocités de la guerre auront
raison de sa bravoure et de ses principes ? Que trouvera-t-il au bout de son
chemin, en marge de la guerre ? Quel prix devra-t-il payer pour retrouver
une raison de vivre ?
■
Si
vous voulez lire Les larmes de Satan,
vous avez le choix entre la version intégrale ou en deux volumes. Avant tout,
je vous invite à visionner la bande-annonce qui vous mettra dans l’ambiance du
livre ! Si vous voulez lire quelques chroniques sur ce roman, la rubrique Avis des lecteurs est à votre
disposition.
■ Bande-annonce
YouTube : https://www.youtube.com/watch?v=z7hnphvn-kQ
■ Extrait :
http://fr.calameo.com/read/002503495ed7c8ba9cdb8
■
VFB Éditions : http://www.vfbeditions.com/
■ Version
intégrale : http://www.amazon.fr/Les-Larmes-Satan-Gilles-Milo-Vacéri-ebook/dp/B00KPZ56KE/
Excellente
journée !
Amitiés
littéraires.
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