Je rebondis sur
un article rédigé par ma collègue, Isabelle
Lorédan, auteur érotique, dont je vous donne le lien ci-après, concernant
le vaste sujet du féminisme dans l’érotisme.
■ Blog
Isabelle Lorédan : http://isaloredan.wordpress.com/2011/09/27/le-feminisme-est-il-dissoluble-dans-lecriture-erotique/
■
Quid de l’auteur masculin en paralittérature érotique ?
Eh bien, c’est
un peu le même combat que l’auteur féminin, sans passe-droit ni privilèges, il
se fait généralement conspuer par une minorité intégriste de certaines
féministes quand ce ne sont pas des hommes qui lui tombent dessus à cause
d’une scène uniquement masculine. C’est tout simplement dramatique et dans
la même mesure que pour les auteurs féminins.
Par exemple, j’évoquerai
ma série érotique, Les défis d’Angie
(Éditions Harlequin – HQN) dans
laquelle un couple se livre à une série de défis sexuels sous forme d’un jeu
libéré et consenti entre deux adultes. Ce jeu, soumis aux impératifs du hasard,
mettait Angie dans la position de devoir accepter les défis proposés par son
homme, Kylian.
Je ne vous
raconterai pas la volée de bois vert que je me suis pris ainsi que certains
commentaires désobligeants dans des critiques publiques ou pire encore, sur certains
blogs (dits) littéraires. C’est
toujours difficile d’être montré du doigt et jugé pour des raisons inexistantes.
Selon ces virtuoses de la défense féminine, j’avais profané la Femme, la traitais
de manière ignoble et tutti quanti !
Quand La revanche d’Angie a été publiée (même éditeur), il n’y a eu aucun retour de
leur part. Dans cette suite logique et très attendue, Angie prend le contrôle
et c’est Kylian qui s’y colle, relevant les défis qu’elle lui impose. Mon Dieu !
Un homme soumis et une femme dominatrice ! Heureusement, la L.D.M. (ou Ligue Des Machos) ne m’est pas tombée
dessus !
Allez, je
plaisante, mais c’est très représentatif de ce pseudo féminisme agaçant qui
nuit plus qu’il n’apporte à la cause des femmes. Les deux séries ont remporté
un vif succès et je ne retiendrai que les messages positifs d’un lectorat majoritairement
féminin et qui a bien compris que mes écrits ne sont porteurs d’aucun message
désobligeant pour lui. Merci, Mesdames !
■ La place de la femme dans mes écrits
érotiques ?
Mesdames, lisez
quelques-unes de mes nouvelles érotiques, vous serez surprises !
Mes héroïnes
sont des femmes libérées, vivant leur sexualité comme bon leur semblent, sans
tabou ni retenue, et qui dominent bien souvent ces messieurs. Parce que même
dans mes thrillers ou mes polars, il y a toujours une place pour une femme dans
les personnages principaux, si ce n’est pas bien souvent le personnage central.
Je vous rappelle
mon article sur les fantasmes, dans
lequel j’évoquais aussi bien ceux des femmes que ceux des hommes. La soumission
est l’un de vos favoris et si je traite ce fantasme dans un texte, c’est
toujours avec respect, sans violence et uniquement dans une vision de délire
sexuel consenti. L’inversion des rôles sera décrite de la même façon.
Chercher la
petite bête et parler d’absence d’égalité ou de machisme dans mes écrits, c’est
un peu l’hôpital qui se moque de la charité ! Sans trop vouloir m’avancer,
je pense que bon nombre de femmes aimeraient bien « subir » ce que vivent mes héroïnes...
■ Quel est le vrai féminisme, à mes yeux ?
Pour bien camper
mon décor, certainement pas dans la littérature et la fiction !
Je ne respecte
le combat des femmes que lorsqu’il est porté dans la vie réelle et pour lutter
contre des injustices flagrantes : Le droit au salaire égal quand les diplômes
et les responsabilités sont équivalents, le droit de vivre, d’être autonome, de
ne pas être frappée ou mutilée, de ne pas subir ce que vous ne voulez pas, de
ne pas être impunément violée, agressée, harcelée, sexuellement, physiquement
ou psychologiquement, chez vous ou au travail, de posséder la liberté de l’orientation
sexuelle ou celle d’avoir un enfant au moment voulu, etc.
L’égalité des
droits me va parfaitement bien ! Je n’oublie pas que, malgré nos différences
physiologiques avérées qui ne devraient rien y changer, vous n’avez pas encore obtenu
cette égalité parfaite, alors qu’elle devrait constituer la pierre d’angle de
notre société. J’en suis conscient, absolument convaincu et c’est pour cela que
je m’autorise à rire au nez de certaines quand elles me taxent de macho !
J’ai toujours
mis la femme sur un pied d’égalité avec l’homme, dans tous mes écrits. Je suis
auteur, j’invente des histoires, je ne suis pas le Législateur qui refera le monde
selon vos désirs, aussi légitimes qu’ils puissent être et que nul ne devrait
contester.
Quand je parle
de fantasmes et que je les mets en scène dans une fiction, je ne fais que
reprendre ce que rêve la majorité d’entre vous. Offrir du plaisir de lecture et
du bien-être à l’imaginaire pour vous sortir de votre routine quotidienne, est-ce
donc si préjudiciable aux femmes, en général, et au féminisme, en particulier ?!
■ Conclusion
Ne portez pas le
débat de l’égalité dans la littérature, vous avez des combats bien plus rudes
et difficiles à livrer dans la vraie vie. Je vous respecte toutes et vous apprécie,
même si quelques rares exceptions m’ont dénigré publiquement.
Mais si pour
vous, faire l’amour, avoir des fantasmes, se soumettre ou dominer, si vous
jugez l’érotisme et sa littérature comme une pensée délibérément antiféministe,
passez votre chemin et évitez surtout de me lire. J’aime trop la Femme, dans
tout ce qu’elle a de vrai, de mystérieux et de prodigieux pour écrire des
textes teintés d’une propagande douteuse qui détruirait ainsi la part de rêve
du plus grand nombre.
Au-delà de l’érotisme
et du sexe inhérent, l’amour n’est jamais bien loin et n’est-ce pas là, l’une
des quêtes principales de l’humain, hommes et femmes confondus, sur un
même pied d’égalité ?
À bon entendeur !
Amitiés
littéraires.
Je vais encore me faire des amis, mais j'ai l'habitude, c'est pas grave.
RépondreSupprimerMoi cher Gilles, je vous ai lu, je n'ai malheureusement pas aimé, je n'ai pas accroché, ça arrive quelques fois, mais pour éviter de vous froisser et de vulgariser votre travail, je n'ai pas chroniqué, pas relayé. Vous êtes un auteur et je ne suis capable d'écrire que des chroniques (et pas forcément de qualité).
Mais je suis connue pour être impartiale et sincère, je vais donc répondre à la deuxieme partie de votre post.
Je ne suis pas féministe mais je suis une femme et je peux dire que l'homme et la femme ne sont pas et ne seront jamais égaux, ceux qui le disent et ceux qui y croient se mentent et pensent avoir la réponse et l'explication qui va bien alors que c'est faux, rien que le fait de justifier qu'on veut une égalité prouve qu'elle n'existe pas.
C'est pourquoi les femmes et les hommes se réfugient dans la littérature et dans la romance érotique ces derniers temps. Pourtant, les hommes sont riches et puissants mais se retrouvent tout petit devant une petite bonne femme qui a un minimum de jugeote (et encore pas à chaque fois) mais pourquoi ça plait autant ? pourquoi les gens recherchent ce genre de littérature ? Est ce pour l'amour ? pour le divertissement ? ou pour l'amour du pouvoir, celui de l'homme qui l'a et celui de la femme qui le reconnait et l'accepte ?
Alors que quand la couverture est fermée, chacun reprend sa lutte pour l'égalité.
Merci de m'avoir lue.
Chère Eva,
SupprimerPour commencer, merci pour votre passage.
Si vous n'aimez pas ce que j'écris, c'est tout à fait votre droit et je ne le discuterai pas. L'écriture et la lecture sont tellement subjectives qu'on ne peut plaire à tout le monde. C'est tout à fait normal et même si je le regrette, je ne vous en veux absolument pas. Un exemple, ma meilleure amie n'aime pas ce que j'écris en érotisme mais demeure fan du reste. Et quand bien même, le reste ne lui aurait pas convenu, je resterai proche d'elle. Donc, aucun souci !
Ensuite, concernant l'égalité homme - femme, je vous laisse libre de vos affirmations. J'en parlais côté littérature car je suis fatigué de ces combats d'arrière-garde où certaines me sont tombées dessus et ont cherché à me nuire - le mot n'est pas trop fort - pour des raisons complètement absurdes. Car même dans mes écrits, je conserve respect et attention à la femme, en général.
Pour répondre à votre question sur l'attrait de cette littérature, vous allez chercher beaucoup trop loin quelque chose qui est évident. Les gens aiment rêver et j'aime faire rêver mes lecteurs, c'est tout, et il ne faut pas creuser plus avant le sujet.
Le quotidien engendre la monotonie et le rêve en est le seul remède !
Encore merci pour votre petit mot.
Bien amicalement,